ANNEXE 3 : Les objectifs du Millénaire et leur
situation en 2005
(Source : Stéphanie Treillet, L'économie du
développement, de Bandoeng à la mondialisation, Armand Colin, 2e
édition, 2008)
Objectifs
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Cibles
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Situation en 2005
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1. Réduire l'extrême pauvreté et la
faim.
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Réduire de moitié entre 1990 et 2015 la proportion
de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par
jour.
Réduire de moitié la proportion de la
population qui souffre de la faim
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Cet objectif pourrait etre atteint en Asie orientale et dans le
Pacifique (ob le nombre de pauvres a diminué de 25 millions entre 1990
et 2001) mais pas en Afrique subsaharienne, oil le nombre de pauvres
s'accro»t, en Amérique latine et aux Cara ·bes oil elle ne
diminue que trop lentement. L'Asie de l'est et du sud-est, l'Amérique
latine et les Cara ·bes, devraient atteindre l'objectif en ce qui
concerne les jeunes enfants, mais pas les autres régions. Le
nombre de personnes souffrant de la faim continue à
augmenter en Afrique Subsaharienne et en Asie du sud.
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2. Assurer l'éducation primaire pour
tous.
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Donner à tous les enfants, garcons et filles, les
moyens d'achever un cycle complet d'études primaires.
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Plusieurs régions devraient atteindre l'objectif avant
2015, mais les progr»s réalisés sont encore insuffisants en
Afrique subsaharienne (oil le sida décime les enseignants), au
Moyen-Orient et en Asie du Sud.
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3. Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes.
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Eliminer les disparités entre les sexes dans les
enseignements primaires et secondaires d'ici à 2015, si possible, et
à tous les niveaux de l'enseignement en 2015, au plus tard.
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Dans les pays en développement, il existe encore des
différences de scolarisation à tous les niveaux de l'enseignement
en fonction du
sexe (87 filles pour 100 garcons dans le primaire, 75 / 100 dans
le secondaire). Malgré les progr»s, les disparités restent
importantes en Asie du sud, Afrique subsaharienne et Moyen-Orient. Dans de
nombreux pays, les filles ont moins de chances de rester à
l'école que les garcons.
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4. Réduire la mortalité
infantile.
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Réduire de deux-tiers le taux de mortalité des
enfants de moins de 5 ans.
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En moyenne, dans les pays en développement, pour 1 000
naissances, plus de 100 enfants meurent avant l'%oge de 5 ans. Pr»s de la
moitié des déc»s d'enfants de moins de Cinq ans surviennent
en Afrique subsaharienne et plus du tiers en Asie du sud. Le sida et les
conflits armés ralentissent les progr»s dans les années
1990.
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5. Améliorer la santé
maternelle.
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Réduire de trois quarts le taux de mortalité
maternelle.
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D'apr»s des estimations de 1995, la mortalité
maternelle est beaucoup plus élevée dans toutes
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Objectifs
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Cibles
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Situation en 2005
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les régions en développement que dans les
régions développés, et elle est 50 fois plus
élevée en Afrique subsaharienne, oü les progr»s ont
été quasi-inexistants.
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6. Combattre le VIH/ sida, le paludisme et d'autres
maladies.
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Stopper la propagation du
VIH/sida et commencer à inverser la tendance actuelle.
Ma»triser le paludisme et d'autres grandes maladies, et
commencer à inverser la tendance actuelle.
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Les taux de prévalence du VIH augmentent encore dans tous
les pays en développement. Il est sept fois plus élevé en
moyenne que dans les pays industrialisés. Le paludisme tue 1 million de
personnes par an, principalement en Afrique, et la tuberculose a
réapparu.
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7. Assurer un environnement durable.
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Intégrer les principes du développement durable
dans les politiques nationales ; inverser la tendance actuelle à la
déperdition des ressources
environnementales.
Réduire de moitié le pourcentage de la population
qui n'a pas acc»s de facon durable à un approvisionnement en eau
potable.
Améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 millions
d'habitants de taudis, d'ici à 2015.
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Les émissions de CO2 par
habitant au niveau mondial ont à peine changé.
Mais depuis l'adoption du
Protocole de Montréal en 1996, la consommation
mondiale de CFC a nettement baissé.
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8. Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.
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Poursuivre la mise en place d'un syst»me commercial et
financier multilatéral ouvert, fondé sur des r»gles,
prévisibles et non
discriminatoire. Cela suppose un engagement en faveur d'une bonne
gouvernance, du développement et de la lutte contre la pauvreté,
aux
niveau tant national qu'international.
S'attaquer aux besoins particuliers des pays les moins
avancés. La réalisation de cet objectif suppose l'administration
en franchise et hors contingents de leurs exportations, l'application du
programme renforcé d'allégement de la dette des pays pauvres
tr»s endettés, l'annulation des dettes bilatérales envers
les créanciers officiels, et l'octroi d'une aide publique au
développement plus généreuse aux pays qui
démontrent leur volonté de lutter contre la pauvreté.
Répondre aux besoins particuliers des Etats
enclavés et des petits Etats insulaires en
développement.
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Le montant net de l'aide publique au développement - en
pourcentage du PNB des pays donateurs - a baissé au cours des
derni»res années et est au plus bas, le montant net de l'APD
destiné aux pays les moins avancés également, et dans une
plus grande mesure.
Ces derni»res années, le pourcentage des importations
des pays développés provenant de pays en développement
et
admises en franchise de droits (hors pétrole) a
augmenté, mais il a baissé pour les pays les moins
avancés.
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Objectifs
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Cibles
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Situation en 2005
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Traiter globalement le probl»me de la dette des pays en
développement par des mesures d'ordre national et international propres
à rendre leur endettement viable à long terme.
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En coopération avec les pays en développement,
créer des emplois décents et productifs pour les jeunes.
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En coopération avec l'industrie pharmaceutique, rendre les
médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en
développement.
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En coopération avec le secteur privé, mettre les
avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de
l'information et de la communication, à la portée de tous.
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ANNEXE 4 : Carte représentant les acquisitions de terres
agricoles en 2009
ANNEXE 5 : Les onze mesures base des acquisitions ou locations de
terres agricoles à grandes échelles
(Conseil des Droits de l'Homme des Nations-Unies,
Promotion and protection of all human Rights, civil, political, economic,
social and cultural right, including the right to development, Report of
the special rapporteur on the right to food Olivier de Schutter, Gen»ve,
21 Juin 2009.)
1- Negotiations leading to investment agreements should be
conducted in full transparency, with the participation of the local
communities, whose access to land and other productive resources could be
affected as a result of the arrival of an investor.
2- In principle, any shift in land use may only take place
with the free, prior and informed consent of the local communities concerned.
This is particularly important for indigenous communities, in view of the
discrimination and marginalization that they have historically endured. Forced
evictions should only be allowed in the most exceptional circumstances, when in
accordance with the locally applicable legislation, when they are justified as
necessary for the general welfare, and when they are accompanied by adequate
compensation and alternative resettlement or access to productive land.
3- In order to ensure that the rights of the local
communities will be safeguarded at all times, States should adopt legislation
protecting those rights and specifying in detail the cases in which shifts in
land use or evictions are allowed, as well as the procedure to be followed.
Moreover, States should assist local communities in obtaining
collective registration of the land they use, in order to ensure that their
rights will enjoy full judicial protection. Such legislation should be designed
in accordance with the Basic principles and guidelines on development-based
evictions and displacement, submitted in 2007 by the Special Rapporteur on
adequate housing as a component of the right to an adequate standard of living,
and with general comment No. 7 (1997) of the Committee on Economic, Social and
Cultural Rights on the right to adequate housing (art. 11.1): forced
evictions.
4- Investment agreement revenues should be used for the
benefit of the local population. Depending on the circumstances, arrangements
under which the foreign investor grants access to credit and improved
technologies for contract farming, or precluding the possibility of buying at
predefined prices, a portion of the crops produced, may be preferable to
long-term leases of land or land purchases.
5- Host States and investors should establish and promote
farming systems that are sufficiently labour-intensive to contribute to job
creation and to the strengthening of local livelihood options.
6- Host States and investors should cooperate in identifying
ways to ensure that the modes of agricultural production respect the
environment.
7- Whatever the content of the arrangement, it is essential
that the obligations of the investor are defined in clear terms, and that these
obligations are enforceable, for instance by the inclusion of predefined
sanctions in the event of non-compliance.
8- In order to ensure that investor agreements do not result
in greater food insecurity for the local population, particularly as the result
of increased dependence on international markets or food aid in a context of
higher prices for agricultural commodities, the agreements should include a
clause providing that a minimum percentage of the crops produced be sold on
local markets, and that this percentage may be increased, in proportions to be
agreed in advance, if the price of food commodities on international markets
reaches a certain level.
9- Impact assessments should be conducted prior to the
completion of negotiations in order to highlight the consequences of the
investment on the enjoyment of the right to food through: local employment and
incomes, disaggregated by gender and, where applicable, by ethnic group; access
to productive resources of the local communities, including pastoralists or
itinerant farmers; the arrival of new technologies and investments in
infrastructure; the environment, including soil depletion, the use of water
resources and genetic erosion; and access, availability and adequacy of
food.
10- Indigenous peoples have been granted specific forms of
protection of their rights on land under international law. States shall
consult and cooperate in good faith with the indigenous peoples concerned in
order to obtain their free and informed consent prior to the approval of any
project affecting their lands or territories and other resources, particularly
in connection with the development, utilization or exploitation of mineral,
water or other resources.
11- Waged agricultural workers should be provided with
adequate protection, and their fundamental human and labour rights should be
stipulated in legislation and enforced in practice, consistent with the
applicable instruments of the International Labour Organization (ILO).
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