C. Outils de gestion du risque de crédit
Il semble utile de présenter brièvement les
outils de gestion du risque. La démarche se justifie par le fait, qu'il
nous semble nécessaire de soulever les inconvénients de ces
méthodes. Ce qui nous permettra d'introduire par la suite les produits
dérivés.
La méthode traditionnelle de gestion de risque par les
banques a consisté en une sélection que l'on dira «
standardisé » des emprunteurs. Cette sélection était
fonction de la rentabilité ou de la structure financière du
client. L'établissement prêteur s'entoure de garantie telle que
l'assurance de crédit. Plus récent, la gestion du risque se
matérialise par la diversification optimale afin d'éviter les
concentrations de risque.
L'inconvénient de toutes ces situations est qu'une fois le
prêt établi, le prêteur se retrouve face à un autre
risque (qu'il n'avait pas considéré).
Les conditions de financement ont été
figées sur la base de la situation de l'emprunteur au moment de l'accord
et sur des prévisions de sa situation pour les exercices à venir.
Le prix du risque est resté alors statique, mais le risque est par
nature dynamique car la situation de l'emprunteur va se dégrader ou
s'améliorer au gré de la réussite du projet
d'investissement ou encore des fluctuations des cycles économiques.
Ainsi, la situation étant devenu défavorable, le
prêteur se trouve dans l'obligation de classer la créance comme
douteuse ou litigieuse. En dehors de devoir (quand cela est encore possible)
céder la créance, la seule alternative est de constater la
perte.
C'est ce manque de dynamisme qui a introduit la recherche
d'outils de gestion alternatif tel que les produits dérivés.
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