B- Les réticences culturelles
Dans certaines zones, des personnes pensent que les
catastrophes naturelles ne peuvent nullement être prévenues, que
l'on ne peut rien faire face à elles. Il s'agit donc d'attendre que la
situation se calme et la vie reprend son cours normal non sans avoir
balayé des vies humaines et des constructions. La tradition faisant
partie intégrante des croyances, toutes les situations qui surviennent
s'expliquent presque toujours par des raisons surnaturelles.
Les éruptions du Mont Cameroun sont une illustration de
ces croyances. Pour les riverains de la région du Sud-ouest, ces
événements ne sont que le reflet de la colère des dieux et
il faut faire des sacrifices afin de les calmer et que cela ne se reproduise
plus. Malheureusement les éruptions ne s'arrêtent pas, les
scientifiques ont tôt fait de dire que ce volcan est encore en
activité et les conséquences en cas d'éruptions majeures
seront incommensurables. Ces croyances ne favorisent pas une action
mesurée des scientifiques qui sont obligées de faire face
à la colère des populations.
Les populations sont aussi méfiantes vis-à-vis
des médias publics qui parfois ne présentent pas toujours les
événements tels qu'ils sont tout simplement pour faire de
l'audience. Ils accordent, malheureusement, plus de l'attention aux
médias internationaux.
Ci-dessus étaient présentés les facteurs
naturels qui favorisent la stagnation du système de prévention et
de gestion des catastrophes environnementales. Nous aborderons maintenant les
facteurs qui se sont installés progressivement, sans que les pouvoirs
publics ne s'en soucient et qui désormais préjudicient au
système que nous étudions face au DIE.
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