WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'affichage promotionnel en allée centrale : perception, mémorisation et performance

( Télécharger le fichier original )
par Adrien BERNARD
IAE de Lille - Master Marketing Vente 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III. Le processus mémoriel

Le processus est, comme nous l'avons précédemment, la suite logique de la perception. Après avoir perçu l'information, traité l'information nous remarquons qu'il y à une réponse comportementale et la mémoire en fait partie.

1) Interprétation de la notion de la mémoire

La mémoire a été très largement définie car c'est un concept très complexe a cerner. Selon l'académie française, la mémoire est « la faculté qu'a l'esprit de fixer, de conserver et de rappeler des idées, des connaissances acquises, des événements, des images, des sensations, des états de conscience antérieures ».

Piris et Dubois, se basant sur les travaux de Tiberghien et Kekenbosch précisent que « les éléments stockés en mémoire se trouvent dans une zone bien précise du cerveau et ne peuvent être évoqués qu'à l'issue d'un processus de recherche mentale ». Donc un client en magasin doit faire un effort mental pour chercher une information stockée et pour retrouver une information précise.

De plus, la mémoire peut se diviser en deux formes particulières. On peut distinguer la mémoire à court terme, et la mémoire à long terme.

· Mémoire à court terme : il s'agit ici de la mémoire de travail. L'individu peut retenir que très peu d'information. Le stockage de l'information se fait de manière temporel. A titre d'exemple, nous pouvons retenir seulement 7 informations pendant une a dix secondes.

· Mémoire à long terme : elle correspond à la mémoire des souvenirs. Avec cette mémoire, tout ce qui nous marque est stocké pour une durée et une quantité illimitée. Elle se décompose selon Piris et Dubois en trois phases :

Codage Stockage Organisation des informations

Il existe également selon eux d'autres variantes de la mémoire, nous retrouverons la mémoire épisodique et sémantique :

· La mémoire épisodique : elle se définie par les souvenirs occasionnés par le vécu d'un individu, son expériences propre, temporellement datée et localisée.

· La mémoire sémantique : elle se base sur les connaissances générales des individus qui sont peu affectées par les éléments de contexte.

2) Le processus de la mémoire

La phase de mémorisation peut est mise en forme sous trois étapes. Mais, une information perçue ne peux pas forcement aller jusqu'au bout de ce processus de mémorisation23.

La première étape, est donc la mémoire sensorielle. Elle est très éphémères d'autant plus si elle ne capte pas l'attention du consommateur.

Ensuite, intervient la mémoire à court terme. Dans ce cas, l'arrivée de nouvelles informations vont venir chasser les précédentes. Cela s'amplifie s'il y a une absence de répétition.

Enfin, la troisième étape du processus, la mémoire a long terme. L'information peut être stockée quelques minutes à toute la vie du consommateur. En ce qui concerne le passage de mémoire à court terme à mémoire à long terme, deux conditions sont possibles. La première condition concerne des intenses répétitions, et la seconde correspond à une attention particulière portée au sens de l'information.

3) Les facteurs d'influence de la mémoire

Il existe un grand nombre de facteurs qui vont améliorer ou détériorer ce processus de mémorisation. En voici les explications :

· Il faut s'avoir que la mémoire s'altère avec l'âge. En effet, Olivier Droulers à étudié l'impact de l'âge et du vieillissement sur la mémorisation des marques24. Ainsi, il a démontré qu'il y avait une altération des performances mémorielles chez les séniors avec des omissions ou des erreurs lors des réponses suivant une exposition à un message publicitaire.

· Le rappel d'un message publicitaire est également un facteur d'influence de la mémoire. En effet, le rappel d'un stimulus autour d'une marque (le message publicitaire) dans un contexte d'achat par exemple, ne représente pas la même activité mentale pour l'individu et donc permet une meilleure reconnaissance de ce stimulus et de mémorisation. Le rappel du

23 « Comportement du consommateur et de l'acheteur » Nathalie Guichard, Régine Vanheems , éditions Bréal

24 Influence de l'âge sur la mémorisation des marques présentées dans des publicités tv, O.Droulers, RFM Juillet 2006, n°208- 3/5

message publicitaire doit servir a garder suffisamment d'éléments en mémoire pour que la marque vienne spontanément a l'esprit au moment de la décision d'achat.

Le consommateur enregistre le fait qu'il doit se souvenir de cette marque lorsqu'il a un choix en magasin.

Ainsi on peut se poser la question autour du sujet de mémoire. Ainsi, le rappel de la promotion en allée centrale permettrait une mémorisation. Donc, le consommateur lorsqu'il doit se souvenir d'un magasin pour faire ses courses, aura a se souvenir du magasin qui propose des promotions.

· La publicité elle même permet également d'influencer la mémorisation. Si une publicité comporte beaucoup d'arguments pertinents, elle sera mémorisée. Néanmoins, l'impact sur l'achat n'est pas forcément plus important.

· Le contexte d'achat joue sur la mémorisation. Un contexte pertinent avec les infos transmises facilite la rétention de l'information dans la mémoire. Ainsi, les consommateurs venant à Auchan pour la promotion, retrouvent un contexte de promotion en linéaire, et par conséquent vont mieux favoriser les informations.

Cependant, la rétention est sélective comme pour la perception vue précédemment. Donc, avec toutes les informations, le client oublie une bonne partie de celle-ci. Chaque individu a une capacité cognitive limitée et donc ne peut pas tout garder, il choisira les informations qui correspondent à ses convictions.

4) Le trop plein d'informations, nuisance à la mémorisation.

En 1972, Britt, Adam et Miller démontraient qu'un américain était exposé à environ 300 a 600 messages par jour. Alors, aujourd'hui c'est encore beaucoup plus difficile de mémoriser les messages publicitaires sachant que nous sommes exposés à un plus grand nombre qu'en 1972.

Ce phénomène est d'autant plus important puisque au niveau de la grande distribution, le libre service s'est libéralisé. Autrement dit, le consommateur se retrouve en magasin avec énormément de signes qui lui appartient de décoder (segmentation, couleur, promotion, merchandising, prix, musique, etc.). Ainsi il doit se repérer, comprendre les classifications et trouver le produit. L'info utile est donc devenue un enjeu pour les distributeurs car ils doivent délivrer un message pertinent pour qu'il soit vu et mémorisé par la suite.

En 1990, Dickson et Sawyer ont démontré que le trop plein d `information était une nuisance sur la mémorisation des prix25. En effet lors de leur expérience, seulement « 55% des sondés étaient capables de rendre le prix exacte d'un produit alors qu'il l'avait choisit en rayon quelques instants (marge d'erreur 5%) ».

Une autre étude faite en Décembre 2000 àque dans un hypermarché, 2% des sondés ont réussi a restituer le prix exact, 21% avec une marge d'erreur de 5% et 40% ont répondu avec une marge d'erreur de 20%. Comment expliquer cela ? tout simplement par le fait que concernant le prix de référence, celui-ci à été modifié car le client est soumis à énormément d'information avec des changements réguliers de prix, le nombre croissant de référence et des promotions régulières.

De plus, lorsqu'un consommateur entre en magasin, il est face au merchandising du point de vente, des prix, des produits, de la PLV/ILV. Ainsi, ce grand nombre d'informations qui lui parviennent rend la mémorisation très difficile.

5) Vers une mémorisation non consciente ?

Lorsqu'une action publicitaire est mise en place, il existe des outils pour voir l'impact de celle-ci. Néanmoins, aucune démarche n'est faite concernant l'efficacité non consciente de la publicité.

Pourtant la majorité des éléments situés dans la périphérie de notre vision ne sont pas perçu car notre attention est concentrée ailleurs. Pourtant, les éléments en vision périphérique font l'objet d'un traitement cognitif et peuvent impacter attitudes et comportement (Channouf, 2000).

A partir de cela, ont peut se poser la question suivante : le message subliminal et l'influence inconsciente sont identique ? Kihlstromm déclare que « ce qui différencie l'influence inconsciente suite a une mémorisation implicite d'une influence de type « message subliminal, c'est que la mémorisation implicite peut se faire et se fait majoritairement lorsque les stimuli sont détectables mais non détectés et oubliés alors que le message subliminal fait référence, dans son usage le plus courant, à un message dont la présentation même est inconsciente ».

Ainsi, les individus ont détecte le message publicitaire mais n'y prête pas attention, et pourtant ce message va impacter la mémoire inconsciente.

Ainsi Petre met en évidence l'existence d'une mémorisation non consciente au travers d'une expérimentation26. Il s'est intéressé sur la trace laissée par une bannière

25« Les consommateurs face aux prix en magasin », Coutelle

26 « Mémorisation non consciente des publicités, application au netvertising » Petre

publicitaire sur internet sur notre mémoire lors qu'un contexte de recherche d'informations ?

Sachant qu'une publicité internet est ignorée par 50% des individus (Dreze, 2000), peut être le fait de la percevoir engendre une réaction dans la mémoire consciente, d'oü l'intérêt de l'expérience de Petre.

L'expérience a été réalisée sur des individus ayant un objectif de recherche sur un site internet test, sur lequel se trouvaient des bannières publicitaires. En effet, chaque participant était exposé a cette bannière entre zéro et trois fois.

Les résultats de l'expérience sont surprenants car suite au questionnaire il y avait un faible taux de rappel de la publicité, un taux de reconnaissance très faible (5%) et aucune réaction au niveau comportemental (aucun clic). Mais, la mise en place d'un test implicite permet de démontrer qu'il y a bien une mémorisation non consciente de la publicité. Donc, on sousestime les campagnes publicitaires car elle engendre un impact dans la mémoire implicite. Donc, la mémorisation d'une bannière est inconsciente.

En conséquence, on peut s'interroger sur le rôle de l'ILV/PLV dans la mémoire implicite des consommateurs. En effet, si ceux-ci viennent en magasin avec une idée précise de leurs achats, avec une recherche en linéaire alors il y aura un faible taux de rappel, de reconnaissance et de comportement suite a une exposition d'ILV/PLV.

Donc, il est intéressant de s'interroger sur l'impact hors conscience de la PLV/ILV sur les consommateurs.

6) Synthèse sur la notion de mémoire.

Pour qu'une information finisse dans la mémoire d'un individu, il faut un processus très complexe qui ne garantie pas que les données soit mémorisées dans le long terme. Un client qui va retenir une information va pouvoir s'en servir une fois, ou bien va retenir cette information dans le long terme et venir formater le comportement. Un client va se souvenir de l'emplacement des produits dans le magasin pendant très longtemps, mais sera incapable de restituer le prix d'une promotion récente. De plus, le processus mémoriel est complexe puisque de nombreux élément perturbateur vont venir gêner ou favoriser ce processus. C'est le cas de l'âge, de la pertinence de l'information par rapport aux attentes du client, le rappel de l'information ou encore du trop plein d'information.

Enfin, nous remarquons également qu'une forme de mémoire inconsciente existe. Face à des informations, nous mémorisons sans nous en rendre compte et nous sommes capables de restituer une information ou d'avoir un comportement suite a un rappel de notre mémoire sans avoir conscience d'avoir volontairement retenu cette information. L'exemple correspond donc au thème du mémoire, un client lambda va peut être se souvenir de la

couleur du balisage promotionnel et est capable de restituer cette donnée. Pourtant, ce n'est pas ce qu'il a souhaité mémoriser lors de son passage en magasin.

Problématique et objectifs de l'étude

La problématique indique l'orientation générale de l'étude à savoir une évaluation des actions de marketing opérationnel.

Beaucoup de recherches en marketing se sont portées sur la promotion, la publicité ou encore le comportement du consommateur pour y démontrer l'impact que peut avoir une action promotionnelle ou un message publicitaire. Mais les études ne se sont jamais véritablement intéressées sur le support spécifique représenté par l'affichage promotionnel en allée centrale.

De plus, l'utilisation de ce support par de nombreuses enseignes donne un véritable intérêt à cette étude car les points de vente communiquent en allée centrale. Mais les enseignes communiquent elles efficacement ?

L'utilisation en allée centrale de ce support de communication tend vers une situation de « forêt d'ILV ». Un concept qui n'est peut être pas raisonnable en sachant que trop d'informations ne seront pas lues.

Donc l'objectif principal de ce mémoire sera de déterminer si l'affichage promotionnel en allée centrale est perçu, mémorisé et impacte le comportement des consommateurs ?

La problématique de recherche porte par conséquent sur les réactions des clients suscitées par l'affichage promotionnelle en allée centrale, définie par :

- La perception

- La mémorisation

- Les notions de comportement - Le balisage promotionnel

Hypothèses et variables

Les hypothèses ici présentes, vont se décomposer par la suite en questions sous jacentes pour donner un cadre de recherche.

H1 : L'affichage promotionnel en allée centrale est perçu par les clients

L'affichage est une véritable source de communication et d'information sur la promotion. C'est d'ailleurs le 3ème média d'importance (a 40%) sur l'information des promotions. Donc nous pouvons dire l'hypothèses suivante :

· H1.1 : Les affiches de promotion sont efficaces en termes de perception

Nous avons étudié qu'à travers la perception sélective, nous choisissons de voir ce que nous savons envie. Donc, il est possible qu'une typologie de smartshopper aille voir plus facilement voir les promotions. Ainsi nous posons :

· H1.2 : Il existe une corrélation entre la typologie client et la perception des affiches promotionnelles.

En termes de visibilité, il faut savoir que la PLV/ILV est vue par environ une personne sur deux. Cependant il existe des facteurs de visibilité qui améliorent cette visibilité et qui doivent être pris en compte comme la couleur.

· H1.3 : Certaines caractéristiques des affiches de promotion sont perçues.

H2 : Les clients mémorisent l'information contenue dans les affiches

Pour vérifier la performance de l'affichage promotionnel, il est intéressant de savoir précisément ce qui est retenue par le client.

· H2.1 : Des informations contenues dans les affiches de promotion sont mieux mémorisées que d'autres

Dans le processus mémoriel, il existe la notion de rétention sélective. Avec cette hypothèse, nous allons nous interroger sur le fait de savoir si cette rétention sélective existe en réalité avec les messages véhiculés par le balisage promotionnel.

· H2.2 : Il existe une relation entre la typologie client et la mémorisation des affiches

Au travers de la partie théorique, il a été démontré que le rappel du message publicitaire favorise la mémorisation. De plus, la répétition d'un message permet d'inscrire l'information dans la mémoire a long terme.

· H2.3 : La répétition des messages contenus dans les affiches de promotion favorise leur mémorisation

H3 : La PLV/ILV conditionne le comportement des consommateurs

Avec la croissance de format de point de vente favorisant le libre service, le consommateur se trouve dans un contexte d'achat avec beaucoup d'information. Ces informations sont par exemple les couleurs, la segmentation mais surtout avec le contexte actuel de « crise » des informations prix et des données autour de la promotion. Ainsi, on peut s'interroger sur :

· H3.1 : Il existe une dépendance entre l'affichage promotionnel en allée centrale et le sentiment de pollution visuelle.

Comme nous avons étudié précédemment, les affiches promotionnelles se situant en allée centrale doivent donner envie aux clients de se déplacer dans l'espace du magasin, de l'inciter a se rendre vers les zones chaudes, de lui faire longer les familles de produits porteuses en chiffre d'affaire.

Cette affichage va permettre de retenir le client, de le pousser à se déplacer dans les linéaires et ainsi de lui faire visualiser l'offre produit dans sa globalité. D'oü la sous hypothèse suivante :

· H3.2 : L'affichage promotionnel conditionne positivement l'achat d'impulsion en magasin

Avec l'étude de la mémoire, nous avons remarqué que plus un individu sera exposé à un message, plus cette information sera imprimée dans la mémoire à long terme. Ainsi, une

information dans la mémoire à long terme va pouvoir être réutilisée pour définir un point de vue particulier. Aussi, on peut se poser la question suivante :

· H3.3 : La PLV/ILV favorise l'identité visuelle du point de vente.

Les hypothèses ainsi que les notions marketing associées sont récapitulées dans le tableau ici présent :

Hypothèses

 

Notions correspondantes

H1: L'affichage promotionnel en allée


·

Processus perceptuel

centrale est perçu par les clients


·

Typologie client

H2 : Les clients mémorisent l'information


·

Processus mémoriel

contenue dans les affiches promotionnelles


·

Processus perceptuel

 


·

Typologie client

 


·

Identité visuelle

H3 : L'affichage de la promotion


·

Achat d'impulsion

conditionne le comportement des


·

Pollution visuelle

consommateurs


·

Durée d'achat

 

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo