WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les limites de l'application du droit sur les ressources naturelles: le cas des territoires palestiniens et du sahara occidental

( Télécharger le fichier original )
par Sandrine DAVANTURE
Université du Québec à Montreal - LLM 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION :

Nous avons vu, tout au long de notre exposé, que l'existence de règles internationales, censées garantir le droit à la souveraineté sur les ressources naturelles, ainsi que les nombreuses interventions tant étatiques qu'onusiennes, n'influent guère sur la détermination d'un État de vouloir s'approprier les ressources naturelles d'un autre. En effet, il semblerait que le droit soit impuissant face à la détermination et à la volonté politique d'un pays. Il semblerait que peu de solutions existent finalement capables de garantir aux peuples sahraoui et palestinien leur pleine jouissance sur leurs ressources naturelles.

Concernant le Sahara occidental, tout d'abord, nous pensons que si les États membres des Nations Unies reconnaissaient la RASD comme État, comme l'ont d'ailleurs fait bon nombre d'États africains notamment, cela forcerait le Maroc à reconsidérer sa position vis à vis du Sahara occidental. La position onusienne renforcerait ainsi le caractère illégal de l'occupation marocaine et mettrait le Maroc en porte à faux avec le reste des États. De plus, certains pays soutenant la position marocaine, et notamment l'Union européenne en signant des accords de pêche avec le Maroc, verraient leur position affaiblie. En effet, si l'ONU prenait réellement position, certains États comme le Japon, appuieraient cette attitude et ainsi cela isolerait la position européenne. Et sans le soutien de l'Union européenne, le Maroc ne pourrait alors décemment pas poursuivre sa politique d'occupation et d'exploitation du territoire sahraoui.

L'ONU accorde sans doute beaucoup trop d'importance au jeu que joue le Maroc. Si celle-ci condamnait purement et simplement l'occupation marocaine, il n'y aurait pas besoin de plan Baker. La Cour internationale de Justice a été formelle, il n'y a pas de lien de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental, le Maroc n'a donc rien à faire au Sahara occidental. Il y a beaucoup trop de tergiversations autour du plan Baker. Le Conseil de sécurité est le seul organe à avoir autorité sur les États membres de l'ONU, et pourtant le Maroc n'a jamais eu à craindre ses foudres. Le plan Baker aurait dû être appliqué depuis bien longtemps mais le Maroc use de moyens dilatoires pour en retarder l'application. Cette attitude démontre le désintéressement dont fait l'objet le conflit sahraoui et de ce fait, le manque de volonté de le voir un jour résolu.

Pour ce qui est des territoires palestiniens, le constat est plus contrasté mais tout aussi dramatique. En effet, même si l'occupation israélienne a été condamnée par l'ONU, cette dernière n'affiche pas une réelle volonté politique de mettre un terme au conflit. En effet, malgré l'avis cinglant de la Cour internationale de Justice vis-à-vis de la politique israélienne, la situation ne s'est pas améliorée là-bas. Certains diront qu'Israël a tout de même libéré la bande de Gaza, mais ce qu'Israël donne d'un côté, il le prend de l'autre. Tant qu'une réelle coopération au niveau hydraulique ne se sera pas mise en place dans la région, les États du Proche-Orient s'entre-déchireront, et les Palestiniens, eux, n'auront qu'à subir cette bataille, se trouvant au carrefour des ressources en eau de cette partie du globe. L'eau, peut-on espérer, pourrait devenir l'élément fédérateur du Proche-Orient, car sans cette collaboration, les États, pris individuellement, ne pourrons pas revenir à plus de réalisme. Il est aujourd'hui inadmissible qu'un cultivateur israélien puisse faire pousser des oranges en plein désert du Néguev, alors que son voisin palestinien ne bénéficie d'une source d'eau courante que quelques heures par semaine pour irriguer le peu de cultures qui lui reste, et qui est censé le faire vivre lui et sa famille. Il est bien évident qu'une guerre pour l'eau dans cette région n'est pas le but ni des Israéliens, car ils ont trop à perdre, ni des Palestiniens, qui n'espère pas pouvoir obtenir plus par les armes. Une intervention au niveau international est donc indispensable pour régler ce conflit. La mise en place d'un organe régional chargé de gérer les ressources en eau et d'en assurer la distribution s'avère essentielle, non seulement à la préservation des ressources hydrauliques de la région, notamment afin d'éviter une trop grande salinisation des nappes phréatiques, mais également à la préservation d'un certain équilibre politique et surtout à l'instauration d'une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus