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L'intégration des sources universelles sur le droit international des droits de l'homme

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par Guité DIOP
UCAD - Doctorant 2011
  

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CHAPITRE II

L'APPLICATION DES REGLES DE PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME EN AMERIQUE

Le système interaméricain a comme organe chargés de veiller à la mise en oeuvre de la protection la commission interaméricaine des droits de l'homme mais aussi avec l'avènement de la convention, la Cour Américaine des droits de l'homme. Ces organes institués pour rendre effectifs la protection des droits de l'homme contenue dans les textes américains sont toutefois confrontés à des insuffisances qui limitent considérablement l'application de la protection.

SECTION I : UNE APPLICATION EFFECTIVE DE LA PROTECTION

L'effectivité de la protection tient de la mise en place d'organes que sont : la commission interaméricaine des droits de l'homme et la Cour interaméricaine des droits de l'homme

Paragraphe I : L'existence d'organes de protection

Les principaux organes du système interaméricain des droits de l'homme sont la Commission interaméricaine des droits de l'homme créée en 1959 et la Cour interaméricaine des Droits de l'Homme qui date de 1969.

L'existence de la commission étant antérieure à l'adoption de la convention interaméricaine relative aux droits de l'homme, elle exerce sa juridiction sur tous les Etats membres de l'OEA, sans faire de distinction entre ceux qui ont ratifié la convention et les autres.

Composée de sept membres élus à titre personnel et pour quatre ans par l'Assemblée générale de l'OEA, la commission a son siège à Washington aux Etats-Unis. Ses fonctions actuelles recouvrent tant la promotion que la protection des droits de l'homme.

La commission a un double rôle, l'un dans le cadre de la charte de l'OEA, l'autre qui lui est conféré par la convention. La plupart des fonctions de la CIADH dans le domaine de la promotion des droits de l'homme ont été définies dès l'origine. Elle a principalement pour tâche de stimuler la prise de conscience des droits de l'homme parmi les peuples d'Amérique, de formuler des recommandations au gouvernement pour qu'ils adoptent des mesures en faveur des droits de l'homme, de préparer des études et des rapports qu'elle jugera utile à l'accomplissement de ses fonctions, soumettre à l'AG de l'OEA des projets de protocoles ou d'amendement à la convention.

La commission doit présenter un rapport annuel à l'Assemblée Générale de l'OEA sur l'ensemble de ses activités.

Quant aux fonctions de protection, la convention interaméricaine des droits de l'homme et le statut de la commission reconnaissant à cette dernière trois fonctions principales :

· Examiner les cas ou les situations de violation des droits de l'homme. La commission dispose d'une compétence générale pour recevoir et donner suite aux demandes que lui adresseraient « toute personne, groupe de personnes ou entité non gouvernementale légalement reconnue dans un ou plusieurs Etats membres de l'OEA » concernant des violations présumées des droits de l'homme.

Dans le domaine des communications individuelles, le système interaméricain se distingue des autres organisations régionales de deux façons d'une part, il importe peu pour que la commission puisse procéder à l'examen des communications, que l'Etat en cause soit ou non partie à la convention, d'autre part, et à la différence de la convention américaine, elle n'exige pas de déclarations préalables des Etats acceptant ce droit de requête individuelle.

La commission peut également recevoir des communications émanant des Etats, à condition que l'Etat auteur de la requête et celui mis en cause aient fait une déclaration préalable reconnaissant la compétence de la commission sur ce point. A ce jour neuf Etats ont fait cette déclaration.

· Effectuer des missions sur place avec l'accord du gouvernement concerné. Ces observations ne sont pas nécessairement liées à l'examen de cas individuels et peuvent viser à évaluer une situation générale.

· Enfin, la dernière fonction de la commission est de saisir la cour d'une part pour solliciter ses avis, d'autre part dans le cadre de la procédure de recours individuel.

Quant à la Cour Elle est composée de sept juges élus pour six ans par les Etats membres de l'OEA et siégeant à titre personnel. La cour est installée à San José, au Costa Rica. Prévue par la convention, la cour a double compétence juridictionnelle et consultative.

· Elle n'exerce sa compétence juridictionnelle qu'à l'égard des Etats qui ont expressément reconnu sa juridiction obligatoire par le biais d'une déclaration. Actuellement, 14 Etats ont reconnu la compétence de la cour : l'Argentine, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l'Equateur, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Panama, le Pérou, le Surinam, Trinité et Tobago, l'Uruguay et le Venezuela. Elle ne peut être saisie que par la commission ou par un Etat, et les particuliers n'ont pas qualité pour s'adresser directement à la Cour.

· Sa compétence consultative est très large puisque tous les Etats membres de l'OEA et tous les organes principaux de l'organisation peuvent saisir la Cour d'une demande d'avis. Cette consultation peut porter sur la convention interaméricaine des droits de l'homme, sur tout autre texte concernant la protection des droits de l'homme dans les Etats américains, sur la compatibilité de lois internes avec la convention et les traités se rapportant aux droits de l'homme ou, ainsi que l'a affirmé la Cour, sur des projets de loi.

La Cour a connu dans ce domaine une activité très importante, rendant de multiples avis dont le but est, selon elle, de « contribuer à l'acquittement des obligations internationales des Etats américains en ce qui concerne la protection des droits de l'homme, de même qu'à l'accomplissement des fonctions qui, dans ce domaine, ont été attribuées aux organes de l'OEA ».

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius