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De l'émergence des droits de solidarité et de la nécessité de leur garantie constitutionnelle : condition d'un développement durable des pays en développement » (cas de la R. D. Congo)

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par Cléo MASHINI MWATHA
Université de Kinshasa - Licence en Droit (Bac+5) 2003
  

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2. Contenu du droit de l'homme à un environnement sain  

Le droit à un environnement sain est ce droit fondamental et inaliénable de l'homme à bénéficier d'un milieu présentant certaines qualités qui lui permet de vivre dans la dignité et le bien-être.

Ainsi définit, le droit à un environnement sain suppose pour l'homme la jouissance de plusieurs variantes du droit :

· Droit à une atmosphère saine. Car, l'homme a besoin tant pour son bien-être que pour sa survie de respirer un air sain et pur. Ainsi, il faudrait veiller à ce que l'oxygène, contenu dans l'atmosphère, sans lequel la vie cesserait, soit non pollué en luttant contre « des polluants actifs (dérivés du carbone, du souffre, du chlore) et passifs (suie, poussières, cendres) »71(*).

· Droit à une eau potable de consommation dans des points d'eaux aménagés qui ne soit pas polluée - de même les eaux des lacs, de rivières et des mers - aussi indispensable à la vie.

Car la pollution de l'eau, qui « s'entend de la modification, du fait de l'activité humaine, de l'état de l'eau ou de ses caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques »72(*), nuit à diverses espèces de la flore et de la faune aquatiques, altère les eaux potables jusqu'à leur enlever cette caractéristique inhalée et nuit directement à la santé humaine73(*).

· Droit à une végétation saine - et aussi à la conservation de la biodiversité qui maintient les grands équilibres planétaires - qui permette la production de l'oxygène. Car, le fait que l'atmosphère contienne de plus en plus du gaz carbonique et de moins en moins d'oxygène est dû à une déforestation sans contrôle et à la pollution de la nature qui empêche la production d'oxygène par les plantes74(*) et perturbe l'écosystème.

· Droit à une absence de « pollution sonore » : l'homme doit vivre dans le calme, la tranquillité, loin du bruit qui « est de plus en plus ressenti comme une agression de nos sociétés modernes »75(*). Les spécialistes de l'environnement définissent d'ailleurs la pollution sonore comme toute sensation auditive désagréable, agressive ou gênante ou tout phénomène acoustique produisant cette sensation76(*). Ainsi, les nuisances sonores, ou « pollution sonore »77(*), sont des atteintes à la fois à l'homme et à son environnement.

· Droit à une sécurité alimentaire afin d'éviter les nuisances alimentaires à l'homme. Ainsi, s'impose un contrôle de la qualité des aliments qui doit s'opérer « tant sur la base de l'innocuité, de la valeur nutritionnelle, qu'au regard du caractère organoleptique (plaisir gustatif) du produit contrôlé78(*) ».

· Droit à un milieu salubre. Celui-ci ne doit avoir de détritus l'encombrant, ni des odeurs incommodantes qui sont de nature à attenter à la santé et au bien-être de l'homme. Il faudrait également épargner l'homme d'une promiscuité due à une urbanisation anarchique. Et aussi, cela implique que le milieu dans lequel l'homme vit puisse présenter un beau paysage, une certaine beauté esthétique, qui lui procure une sensation de beau et du bien-être.

Tel est le contenu du droit à un environnement sain qui est distinct du droit de l'environnement.

II. Droit de l'environnement et droit à un environnement sain

Depuis peu, « on assiste à l'émergence d'un droit de l'environnement, qui porte sur le milieu humain, et d'un droit à l'environnement, qui reconnaît le droit pour les hommes à bénéficier d'un milieu présentant certaines qualités »79(*). Ainsi, quoique ayant un rapport certain, ces deux variantes de droit diffèrent.

* 71 MORAND-DEVILLER (Jacqueline), Droit de l'environnement, Estem, Paris, 1996, p. 155.

* 72 KAMTO (Maurice), op. cit., p. 239.

* 73 MATTHIEU (J-L), La protection internationale de l'environnement, PUF, Paris, 1991, p. 11.

* 74 REEVES (Hubert), Afin que notre planète demeure habitable, entrevue avec QUELLET (Danielle) in FORCES, Assumer la responsabilité d'une planète fragile, n° 81, Québec, Printemps 1988, p. 3

* 75 MORAND-DEVILLER (Jacqueline), op. cit., p. 161.

* 76 KAMTO (Maurice), op. cit., p. 330.

* 77 Idem.

* 78 Ibidem, p. 344.

* 79 KROMAREK (Pascale), Quel droit à l'environnement ?, in Ecovox, op. cit., accessible sur :

http : //www.wagne.net/ecovox/eco23/lupour.htm.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld