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La protection de l'enfance dans les pays africains sortant d'une crise armée : cas de la Côte d'Ivoire

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par Sedjro Leonard SOSSOUKPE
Universite de Nantes - Master 2 2009
  

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2. Au plan civil

D'abord, du point de vue juridictionnel, dans l'organisation judiciaire ivoirienne, il n'existe pas de juges spécialisés pour les affaires civiles impliquant les enfants. Il existe dans chaque tribunal de première instance (1er degré) une chambre civile qui s'occupe des affaires civiles impliquant, de façon indifférente, les majeurs et les mineurs.

Ensuite, la "justiciabilité" de certains des droits reconnus aux enfants bute sur les options idéologiques et économiques, bien que ces droits aient été énoncés dans la convention relative aux droits de l'enfant et la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant. Les mécanismes de protection existent dans la plupart des ordres juridiques des pays africains francophones mais peinent déjà à s'exprimer dans un contexte exempt crise. A fortiori dans un contexte de crise marquée par la partition du territoire, ils deviennent inopérants.

Enfin, comme au plan pénal, il n'a été impossible de mettre en oeuvre le mécanisme de protection au plan civil en raison de la disparition totale, jusqu'en 2008, de l'administration judiciaire dans les zones contrôlées par les rebelles. Dans ce contexte, seul le droit international peut encore servir de base solide aux actions visant à améliorer la situation des enfants. Malheureusement, la Côte d'Ivoire n'a pas une grande propension à se lier par les instruments internationaux.

B. La faiblesse de l'engagement de l'Etat ivoirien dans les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme

Deux constats expriment le faible engagement de l'Etat ivoirien dans les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme et à la protection des enfants. Il s'agit, d'une part, des retards avec lesquels il ratifie certains instruments internationaux et de la manière dont il les exécute et, d'autre part, de la réticence qu'il manifeste à ratifier les autres.

I. Des traités ratifiés avec retard et/ou partiellement exécutés

L'Etat de Côte d'Ivoire a ratifié certains instruments relatifs aux droits de l'homme avec un retard qui témoigne d'un manque de volonté politique de s'engager. Pour d'autres instruments bien que ratifiés tôt, l'exécution des engagements y souscrits souffrent de manquements notoires.

1. Au plan régional : la charte africaine des droits de l'homme et des peuples et les instruments spécifiques aux droits des enfants

Au titre des instruments régionaux (dans le cadre de l'organisation de l'Unité Africaine et plus tard, de l'Union africaine), plusieurs instruments relatifs aux droits de l'homme ont été adoptés. De façon générale, on constate que l'Etat de Côte d'Ivoire ne se montre pas prompte sur la ratification de ces traités régionaux. On peut citer dans ce chapitre :

· la charte africaine des droits de l'homme et des peuples, adoptée en 1981 entrée en vigueur le 21 octobre 1986. La Côte d'Ivoire a attendu le 6 janvier 1992 soit six ans après son entrée en vigueur pour la ratifier;

· Le protocole à la charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif à la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, entré en vigueur le 25 janvier 2004, adopté le 09 juin 1998, signé à la même date par l'Etat ivoirien qui ne l'a ratifié que le 07 janvier 2003 ;

· La charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant adoptée le 11 juillet 1990, entrée en vigueur 29/11/1999, ratifiée par l'Etat ivoirien le 1er mars 2002, mais dont le dépôt des instruments de ratification n'a été effectué que le 18 juin 2007 soit dix sept (17) ans après son adoption.

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