WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La protection de l'enfance dans les pays africains sortant d'une crise armée : cas de la Côte d'Ivoire

( Télécharger le fichier original )
par Sedjro Leonard SOSSOUKPE
Universite de Nantes - Master 2 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B. Le dialogue avec les parties et le renforcement des capacités

La finalité de ces deux aspects du plaidoyer est défaire cesser les violations faites aux enfants. Mais, à la différence du dialogue qui vise la cessation immédiate de l'état de violation, le renforcement et la sensibilisation ont un effet préventif

I. Le dialogue avec les parties

Le dialogue consiste à aller au contact des pouvoirs publics, des décideurs, des organisations nationales ou internationales, des représentations diplomatiques ainsi que des partenaires au développement à l'effet d'échanger avec eux sur la situation des droits de l'enfant afin d'obtenir leur soutien, réaction et actions pour l'amélioration desdits droits. Il consiste également à discuter avec les auteurs de violations pour les convaincre de mettre fin à l'état de violation ou s'en abstenir. Enfin il consiste à demander aux autorités d'intégrer, dans leurs programmes, des volets relatifs à la protection des enfants.

Ce procédé de dialogue a prouvé son efficacité dans le contexte ivoirien et a été surtout utilisé par le système des Nations. Ainsi « l'UNICEF a instauré un dialogue avec les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) et les Forces armées des forces nouvelles (FAFN). Ce dialogue a abouti à la libération de 273 enfants soldats par les FAFN et à l'adoption, le 15 septembre 2003, d'une déclaration dans laquelle les forces en question se sont engagées à cesser de recruter des enfants dans leurs rangs et dans ceux des groupes de milices alliées placées sous leur contrôle »75(*).

Par ailleurs, à la suite du vote de la résolution 1612 du Conseil de sécurité, résolution qui a marqué un tournant historique, certaines parties impliquées dans la crise ont engagé le dialogue avec les Nations Unies en vue d'élaborer et de mettre en oeuvre des plans d'action assortis de calendriers pour prévenir les violations et mettre fin à celles pour lesquelles elles ont été épinglées. C'est ainsi qu'en novembre 2005, les Forces Nouvelles, « sous la pression concertée du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire et de l'UNICEF, a soumis au Représentant spécial un plan d'action visant à empêcher le recrutement d'enfants et à libérer les enfants déjà associés à ses forces ». 76(*)

La plupart des ONG locales utilisent aussi ce procède de dialogue. C'est le cas notamment de la CNDH-CI, de la LIDHO, de l'APDH et du MIDH etc. qui font toutes des visites dans les centres de garde et de détention et interrogent ceux qui y sont privés de liberté pour déceler les irrégularités et demander leur réparation ou cessation.

Un plaidoyer de l'ONG Save the Children a abouti, en 2009, à la prise d'un arrêté par le ministre de l'éducation nationale, pour interdire les punitions physiques et humiliantes à l'endroit des élèves des établissements scolaires.77(*)

Quant aux centres d'observation des mineurs et les services de la liberté surveillée qui dépendent de la Direction de la protection juridique de l'enfance et de la jeunesse qui est elle-même placée sous la tutelle du Ministère de la justice et des droits de l'homme, ils interviennent auprès des cours et tribunaux pour plaider en faveur des enfants en conflit avec la loi afin que ceux-ci, autant que faire ce peut, puissent bénéficier de mesures d'assistance éducative, de rééducation et de réinsertion. Depuis la création de la direction et l'installation en mars 2007 de ses services, ces derniers oeuvrent à la séparation des cellules et des quartiers de mineurs de ceux des majeurs dans les maisons de détention.

* 75Rapport du Secrétaire général de l'ONU sur "Les enfants et les conflits armés", Doc. ONU A/59/695-S/2005/72, 9 février 2005, P.4

* 76Rapport de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Doc. ONU A/61/275 du 17 août 2006, p.8

* 77Il s'agit de l'arrêté N°0075/MEN/DELC du 28/09/09, portant interdiction des punitions physiques et humiliantes à l'endroit des élèves des établissements scolaires

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld