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Le « droit au retour » des réfugiés palestiniens dans la perspective d'une solution du conflit au Moyen- Orient

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par Stéphanie Nakhel
Université Paris Sud 11 - Master en diplomaties et négociations stratégiques 2010
  

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4- Le rôle de la communauté internationale.

La plupart des retours de réfugiés, surtout depuis les années 1990, sont précédés par un accord bilatéral qui est supporté par des accords complémentaires trilatéraux, soit avec le HCR soit avec un organisme régional, soutenu par des garanties de grands acteurs internationaux. De tels accords comportent des dispositions spécifiques pour le programme de rapatriement. La communauté internationale a pour rôle de s'assurer que le degré de protection et de sécurité dans le pays d'origine soit aussi bon, si ce n'est pas supérieur à celui du pays d'accueil. Un élément important de ces accords a été la mise en place d'un mécanisme de financement pour débourser le programme de rapatriement. De bons exemples de cette tendance sont le Cambodge, le Timor oriental, le Guatemala et le cas Bosnien284. Pour voir la mesure dans laquelle cela pourrait être reconnu, il faut se référer au « Manuel du HCR sur le rapatriement librement consenti : la protection internationale », où les sections détaillées suggèrent le contenu de clauses à inclure dans tout accord de paix, y compris le rapatriement des réfugiés.285 Aussi bien, le chapitre intitulé: « Le rôle du HCR dans les opérations de rapatriement librement consenti », présente des sections sur l'importance de la compilation d'un profil de la communauté des réfugiés et du pays d'origine, sur la nécessité d'être préparé pour des rapatriements organisés et spontanés, comme sur le rôle capital des agences de communication transfrontalière et des éléments qui doivent être incorporés dans des accords de rapatriement286.

Les processus d'exécution de ces démarches suscite forcément des tensions dans le pays d'origine vers lequel les refugiés vont revenir, et la peur de voir le conflit renaître, faute de la bonne organisation du processus, peut freiner les activités de retour. Dans ces cas, le rôle de la communauté internationale est d'intervenir comme arbitre indépendant et objectif, servant de médiateur pour calmer les tensions tout au long du processus de construction d'une paix durable.

«Dans de nombreux contextes, la communauté internationale a joué un rôle clé en contribuant à l'abrogation des lois discriminatoires, utilisées pour justifier la non-exécution des décisions de restitution, adoptée en faveur de personnes de retour chez elles. Ainsi, en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo, plusieurs lois datant d'avant la guerre ou adoptées pendant le conflit ont été abrogées grace à l'implication directe de la communauté internationale''287.

284M.Dumper, op.cit, p.293.

285 HCR, « Manuel sur le rapatriement librement consenti : protection internationale », (15 avril 1996).

286 Ibid., p. 15-40.

287 « Manuel sur la restitution des logements et des biens des réfugiés et personnes déplacées», (Pour la mise en oeuvre des «Principes Pinheiro» ), de l'OCHA (OCHA/IDD), UN Habitat, le UNHCR, la FAO, le HCDH, le Conseil norvégien pour les Réfugiés (NRC) et l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC),( Mars 2007).

Ce qui importe aussi c'est de déterminer le rôle des pays voisins dans ce programme de rapatriement. En effet, les pays voisins peuvent jouer de nombreux rôles au cours du conflit et de la période d'exil, vu qu'ils sont à l'autre bout de la violence et du sang, mais surtout ils servent de pays hôtes d'un grand nombre de réfugiés. Cependant ces derniers peuvent amener ces pays à se laisser entraîner dans ce conflit, et cela qu'ils le veuillent ou pas. Les rôles du Pakistan, Thaïlande, Mexique, Kenya, etc. dans les conflits voisins sont tous des exemples. En outre, les pays voisins ont un intérêt dans le règlement final et ses implications pour eux en termes de stabilité du régime, de l'avenir des réfugiés qu'ils accueillent et de leur rôle en tant que pays de transit. Un cadre régional qui permet la consultation et la participation dans le rapatriement prévu, est donc un élément crucial pour la viabilité du programme de rapatriement. Alors, dans une certaine mesure, le soutien des pays hôtes est essentiel et leur manque de coopération pourrait saboter un programme convenu.

Nous pouvons donc constater que la participation de la communauté internationale dans un accord de paix comprenant le rapatriement des réfugiés palestiniens, est une condition sine qua non de toute résolution du conflit israélo-arabe. Aussi bien que les protagonistes ont une très profonde histoire de méfiance pour croire en un accord qui n'a pas de garants internationaux. D'ailleurs, Les structures pour de telles participations sont déjà largement en place.

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