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Climat Organisationnel et Implication dans l'Emploi : cas des Enseignants-chercheurs de la Faculté de lettres et sciences humaines de l'Université Omar BONGO du GABON

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par Paul-Phoenix AGONDJO MIBOMWA
Université Omar BONGO du GABON - Maîtrise en Psychologie du Travail et des Organisations 2007
  

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III-3. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

Rappelons que le concept de climat organisationnel a fait l'objet de plusieurs définitions, chez bon nombre d'auteurs (cf. par exemple, Cornell, 1976 ; Anderson, 1985 ; Brunet, 2001 ; Pohl, 2002...). La plupart de ces auteurs réfèrent le climat organisationnel aux perceptions que les personnes ont des caractéristiques de leur emploi ou de leurs rôles en relation avec les autres et les rôles tenus par les autres dans l'organisation. Ces perceptions influencent le comportement et les attitudes de ces personnes envers leur emploi.

Quant à l'implication dans l'emploi, les auteurs qui l'ont étudiée, mentionnent qu'elle correspond à une identification à l'organisation fondée sur le partage de ses buts et valeurs. De ce point de vue, elle est considérée comme un contrat psychologique passé par la personne avec l'organisation dont elle attend de son identification des satisfactions (Monday et al., 1979, 1982 ; O'reilly et Chatman, 1985 ; Thevenet, 1992 ; Neveu, 1993...).

L'objectif, ici, étant d'étudier l'influence des déterminants du climat organisationnel sur l'implication dans l'emploi, dans un contexte particulier, celui des enseignants-chercheurs de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines dont on connaît la précarité des conditions de travail, les résultats auxquels nous avons abouti, nous amènent au constat suivant : tout d'abord, on observe d'une manière générale, que les enseignants-chercheurs perçoivent de façon mitigée les facteurs qui déterminent leur climat organisationnel, puisque ces facteurs présentent, dans l'ensemble des valeurs très faibles, au regard des analyses réalisées. Cette perception mitigée peut s'expliquer par le fait que ces facteurs répondent mal aux attentes des enseignants-chercheurs. En effet, comme l'a souligné Schneider et Reichers (1983, rapporté par Pohl, 2003), le climat organisationnel est conçu comme la perception globale du système global. Il fournit aux membres des signaux essentiels, afin qu'ils puissent adapter leurs comportements aux exigences et aux objectifs de l'organisation.

Mais, nous pensons, pour notre part, que l'explication de cette perception ne doit pas se limiter uniquement aux aspects de l'organisation, puisque les personnes la forgent à partir des réalités de l'environnement, de la société globale. Ainsi, comme l'a montré Boussougou-Moussavou (2004), dans sa théorie de la contextualisation culturelle, le travail n'est plus considéré comme une activité isolée qui doit être séparée des autres activités de l'homme ; il n' a de sens pour lui que lorsqu'il s'intègre dans la dynamique globale de la société. Donc, la perception que l'homme a du travail et la signification qu'il lui confère sont intimement liés à la représentation du milieu dans lequel il vit. La vision qu'il a du travail dépend des valeurs sociales développées dans ce milieu.

Ensuite, nous avons voulu savoir si les déterminants du climat organisationnel pouvaient prédire, de manière significative, l'implication dans l'emploi chez les enseignants-chercheurs. Les résultats obtenus indiquent que ces déterminants ont un pouvoir prédictif très faible. Cela peut se comprendre, dans la mesure où ces enseignants-chercheurs considèrent que toutes les conditions ne sont pas réunies, pour leur permettre de mener à bien les activités qui définissent leur fonction. Autrement dit, ils se plaignent des conditions précaires dans lesquelles ils exercent leur métier. Ces conditions les motivent très peu et ont pour conséquence une faible implication dans l'emploi. De ce point de vue, comme le notent Meyer et Herscovitch (2001), l'implication est un moyen de comprendre le comportement organisationnel indépendamment des intérêts ou de l'idéologie personnelle des individus.

Il est donc, visible ici, que ces conditions rendent hypothétique la relation affective des enseignants-chercheurs avec leur emploi.

En définitive, à la lumière de ces résultats, les déterminants du climat organisationnels, tel que définis dans cette étude, ne permettent pas de prédire, de façon significative, l'implication dans l'emploi des enseignants-chercheurs. En d'autres termes, la perception que les enseignants-chercheurs ont de ces déterminants influence faiblement leur implication dans l'emploi. Donc, on ne peut pas agir sur ces déterminants pour prédire efficacement l'implication dans l'emploi des enseignants-chercheurs.

A ce titre, notre hypothèse de départ est vérifiée, puisqu'il existe un lien très faible entre la perception que les enseignants-chercheurs ont des déterminants du climat organisationnel et la manière dont ils s'impliquent dans leur emploi.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille