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Contribution du Bois Energie aux moyens d'existence durables des ménages riverains de la Réserve de Biosphère de la Pendjari


par Abdelaziz LAWANI
Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi
Traductions: Original: fr Source:

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2-1-1-3- La participation

Il est de plus en plus reconnu parmi les défenseurs de l'environnement, et ailleurs, que les zones protégées en général ne peuvent être gérées de manière pratique ou déontologique si l'on ne prend en compte les populations qui vivent dans les environs (Fisher, 1999).

Désormais, la nécessité de la participation des communautés à la gestion forestière, au niveau local, est généralement reconnue. Une coopération étroite entre agriculteurs, organisations d'auto-assistance, groupes d'usagers des forêts et comités de village est perçue comme un facteur qui contribue puissamment au succès d'un projet de gestion forestière durable en Afrique et ailleurs. L'idée de participation se retrouve donc dans la documentation de la plupart des projets. Toutefois, dans la pratique, de nombreuses questions sur la meilleure façon de faire participer la communauté, restent en suspens. Il n'est pas facile de concevoir une stratégie qui, non seulement associe les intérêts divergents de tous les acteurs concernés (population locale, service de foresterie, etc.) mais qui prend également en compte les différents aspects de la gestion forestière communautaire (sur le plan économique, juridique, social, matériel). Il apparaît donc que la gestion des ressources naturelles se doit d'être une gestion adaptative et collective. Cela suppose qu'elle doit être un processus d'apprentissage mutuel basé sur le principe selon lequel on tire des leçons des erreurs et des succès. Mais l'identification de groupes compétents et préparés à coopérer est une chose plus facile à dire qu'à faire.

Si la "participation" est un concept largement employé, il n'en est pas moins très vague. Il est intéressant de se pencher un instant sur la définition et le sens du verbe « participer » afin de saisir toute la complexité inhérente à la notion même de participation. La FAO a développé la notion de « participation populaire ». Pour elle, la participation des populations consiste à restituer à celles-ci un pouvoir d'initiative et de décision dans la définition et la mise en oeuvre des actions et programmes qui concernent leur propre avenir (FAO, 1995 cité par Sogbossi, 2004). Les paysans, éleveurs, artisans, etc., doivent être reconnus comme des acteurs de développement, des partenaires à part entière, et non comme

des cibles d'un projet extérieur. La participation des groupes cibles est l'un des principaux objectifs de la foresterie communautaire. On peut trouver différentes manières de l'appliquer dans le domaine du développement. Pretty (2001) identifie sept niveaux (analytiques) de participation, allant de la participation passive (typiquement du haut en bas) à la mobilisation volontaire lorsque les agences extérieures ne sont plus indispensables pour agir. Il n'existe donc pas d'acceptation universelle ni de définition unique de la notion de participation. Toutefois nous pouvons retenir deux définitions possibles du verbe participer. Le Petit Larousse précise qu'il peut s'agir soit d'avoir part à quelque chose, soit de prendre part à quelque chose. Ces deux définitions se distinguent l'une de l'autre de par le degré d'activité ou de passivité qu'elles confèrent au sujet. En effet, le fait d'avoir part à quelque chose suppose que l'on « subisse un processus dans lequel on est impliqué », ce qui implique une certaine passivité dans l'action. En revanche, le fait de prendre part à quelque chose signifie que l'on « exerce sa part de responsabilité dans la réalisation d'un processus », ce qui suppose au contraire une véritable action positive. La nuance intrinsèque du verbe tient donc au fait que ce dernier peut se définir de deux manières sensiblement différentes l'une de l'autre. Ses deux définitions se distinguent par le degré d'activité ou de passivité qu'elles supposent dans le fait même de participer.

Mise à part la question de savoir combien de participation est permise, le type de participation doit être défini et la forme à laquelle participe chaque individu au niveau des organisations de gestion doit être spécifiée.

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