WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Efficacité du système de suivi- évaluation des formations continues à  l'ENA au Togo. Cas de 60 agents du Ministère de l'Economie et des Finances

( Télécharger le fichier original )
par Yoatsé Venunye DEDO
Université de Lomé - Togo - Diplôme d'études supérieures spécialisées en psychologie du travail 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5

CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE

2.1 Cadre conceptuel

2.1.1. Système de suivi-évaluation :

Dans la littérature, le suivi-évaluation est en général l'estimation continuelle de la valeur (de quelque chose). C'est un test écrit ou oral permettant de déterminer la valeur de quelque chose. De multiples modèles d'évaluation de la formation en entreprise ont été proposés au cours des dernières années. Il convient de préciser que ces modèles se situent dans le plus vaste ensemble des modèles d'évaluation de programme, ces modèles pouvant très bien être appliqués au suivi-évaluation de la formation en entreprise. Or, une recension récente de Stufflebeam (2001) fait état de 22 approches d'évaluation, ces approches pouvant regrouper plusieurs modèles. Le lecteur souhaitant aller plus en profondeur sur ces questions d'approche pourra se référer soit au document de Tamkin, Yarnall, et Kerrin (2002) pour ce qui est des modèles plus directement associés à l'évaluation de la formation en entreprise, ou au document de Stufflebeam (2001) qui permet d'avoir une vision élargie de ce que pourrait être l'évaluation de la formation dans l'entreprise au-delà des pratiques actuellement reconnues dans ce domaine précis.

Les modèles que nous avons retenus ici peuvent être classés en quatre catégories: le modèle de Kirkpatrick, les variantes du modèle de Kirkpatrick, les variantes du modèle CIPP et deux autres modèles qui se distinguent des précédents, à savoir ceux de Holton (1996) et de Kraiger (2002).

2.1.1.1. Le système d'évaluation de Kirkpatrick (1959)

Le modèle de Kirkpatrick a pris naissance en 1959, par une série de quatre articles sur l'évaluation des programmes de formation dans la revue « Training and Development ». Ces quatre articles définissaient les quatre niveaux de

6

l'évaluation qui devaient par la suite avoir une influence marquante sur les pratiques des entreprises. Ces quatre niveaux sont les suivants :

Niveau 1 : la réaction. Ce niveau vise ce que les participants pensent du programme ou de l'activité. Kirkpatrick (1998) l'associe à une évaluation de la satisfaction du consommateur. Selon lui, si la formation se veut efficace, elle se doit de provoquer des réactions favorables de la part des participants. Dans le cas contraire, ils risquent de ne pas être motivés et, par surcroît, de compromettre l'existence du programme par des commentaires négatifs. La réaction se mesure généralement à l'aide de formulaires dans lequel le participant fait part de son niveau de satisfaction à l'égard de différents aspects de l'activité.

Niveau 2 : les apprentissages. Ce niveau vise ce que les participants ont acquis par la formation en termes de connaissances, d'habiletés ou d'attitudes en fonction des objectifs visés. L'importance d'évaluer ce niveau découle du simple fait qu'aucune modification du comportement ne peut survenir si les participants n'ont pas appris. De plus, cette évaluation permet d'éviter de conclure trop rapidement que s'il n'y a pas eu de modification de comportement en poste de travail, c'est parce qu'il n'y a pas eu apprentissage. Il s'agit ici de l'évaluation pédagogique. Habituellement, l'évaluation est dite « normative » lorsque son résultat est comparé aux résultats obtenus par un groupe. Elle est dite « critériée » lorsque son résultat est comparé à un critère. En fonction du moment de l'évaluation (ou de son objectif), la typologie suivante peut être proposée :

Évaluation-pronostic : Elle a pour fonction d'établir, à partir d'épreuves standardisées, une estimation des chances de réussite d'une personne dans une performance ultérieure.

7

Évaluation-diagnostic : Évaluation qui, effectuée avant une action de formation ou une séquence d'apprentissage, a pour but de produire des informations permettant d'ajuster la formation au profil du formé.

Évaluation formative : Elle permet à l'apprenant, au cours ou au terme d'une phase d'apprentissage, de repérer ses progrès, d'identifier ses points forts, mais aussi de comprendre ses propres difficultés et d'y remédier en connaissance de cause. Le formateur doit aider à cette compréhension et, au besoin, proposer les remèdes nécessaires.

Évaluation sommative : Évaluation ayant pour but de sanctionner (positivement ou négativement) une activité d'apprentissage afin de comptabiliser ce résultat en vue d'un classement, d'une sélection, d'une certification ou d'une validation. Cette évaluation au niveau 2 se fait par l'utilisation de tests (de performance) ou d'examens.

Niveau 3 : les comportements. Ce niveau évalue le transfert en poste de travail des connaissances, habiletés et attitudes apprises lors de la formation. En somme, il s'agit de savoir ici en quoi la formation a changé les comportements en situation de travail. L'évaluation, qui devrait se situer environ deux à trois mois après la formation, fait appel ici à des méthodes qui incluent l'enquête ou l'entrevue auprès du formé et de différents acteurs en mesure d'observer son comportement.

Niveau 4 : les résultats. Il s'agit ici de l'évaluation la plus importante, à savoir l'impact de la formation sur l'entreprise. Il s'évalue entre autres en termes de productivité, de qualité, de taux de roulement du personnel, de qualité de vie au travail, de baisse des coûts, de retour sur l'investissement de formation, etc. Selon l'auteur, l'évaluation à ce niveau se fait rarement, d'une part parce que les formateurs ne savent pas comment procéder, et d'autre part parce qu'il est difficile d'associer les résultats aux seuls effets de la formation. Les méthodes pour évaluer ce dernier niveau varient selon l'objet à évaluer.

8

Le terme de « niveau » souligne la hiérarchie existant entre ces quatre critères d'évaluation. Plus le niveau est élevé, plus il fournit de l'information qui revêt de l'importance pour l'entreprise. De plus, il existe selon l'auteur des liens de causalité entre ces niveaux. C'est parce qu'il y aura eu satisfaction qu'il y aura apprentissage; c'est parce qu'il y aura eu apprentissage qu'il y aura changement de comportement; et c'est parce qu'il y aura eu changement de comportement qu'il y aura résultats sur l'entreprise.

Ainsi, l'évaluation en 4 niveaux peut se regrouper en 2, qui sont l'évaluation interne et l'évaluation externe.

Evaluation interne

améliorer l'action de formation

Niveau

 
 

Niveau 2 :

 

Evaluation externe

diagnostic sur l'utilité de la
formation

Niveau 3 :

 
 

Niveau 4 :

 
 

Soulignons enfin que Kirkpatrick (1998) insiste sur le fait que les quatre niveaux d'évaluation constituent des parties importantes de l'évaluation. Il ne propose donc pas un choix de quatre critères, mais plutôt qu'une évaluation complète de la formation devrait couvrir ces quatre critères.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon