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Rôle de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG O.R.P.E.R. ( œuvre de reclassement et de protection des enfants de la rue )

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par Nancy Eliane NSITU MALOBA
Université catholique du Congo - Graduat 2011
  

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CONCLUSION

Dans ce premier chapitre, il a été question de mettre un accent sur les concepts clés de notre sujet du travail qui porte sur « le rôle de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG O.R.P.E.R. » pour ce, nous nous sommes attardé sur trois points à savoir : la communication qui est un acte d'établir une relation avec l'autre où nous avons parlé des fonctions de la communication selon C. Richard Wright, l'encadrement pris comme une relation entre deux personnes et exige une confiance mutuelle et enfin la jeune fille vivant dans la rue qui nous a amené à revoir les trois catégories des enfants vivant dans la rue souligné par le père Frank Roelant l'initiateur de l'ONG O.R.P.E.R. (enfant de rue, enfant de la rue, enfant dans la rue).

9 Richard C. WRIGHT, « Analyse fonctionnaliste et communication de masse » cité dans la communication modélisée, une introduction aux concepts, aux modèles et aux théories, Ottawa, éd. Du Renouveau Pédagogique, 1992, p355.

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CHAPITRE II

PRESENTATION DE L'ONG Oeuvre de

Reclassement et de Protection de l'Enfant

vivant dans la Rue (O.R.P.E.R.)

Toute recherche ou exploitation scientifique renvoie nécessairement à un champ d'application. A cet effet, nous articulons ce dit chapitre à la présentation de l'ONG O.R.P.E.R. qui constitue notre champ d'investigation.

II.1. Objet

L'association a un caractère social. Elle a pour objet la protection, le reclassement et la réinsertion familiale et socio- professionnelle des enfants de la rue sans distinction de sexe, de race, de religion.10

II.2. Aperçu historique et évolution

Le dramatique problème des enfants de la rue a entrainé la création de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) qui essaient de trouver des solutions à cette situation. Notamment à l'Aide à l'Enfance Défavorisée (AED) et l'OEuvre de Reclassement et de Protection de l'Enfant de la rue (ORPER), créée à l'initiative du père Frank ROELANTS. Nous retrouverons ici l'historique et l'évolution de cette dernière.

En Février 1983 : Une dizaine de jeunes de la rue viennent demander aux prêtres de la paroisse Christ- Roi, à Kinshasa, de les héberger. Ils expliquent que, durant la nuit, les soldats les pourchassent pour les enrôler dans l'armée ou les envoyer dans des centres pénitenciers de l'Etat. Ayant l'habitude de dormir en plein air, ils n'exigent aucun local, juste l'autorisation de dormir sur le terrain de basket. Une nuit, plusieurs nuits, plusieurs semaines... et les enfants restent pour de bon. Bientôt, ils sont une vingtaine, entre 16 et 18 ans. L'oeuvre est née. Mais cette histoire a une préhistoire.

10 O.R.P.E.R., Rapport annuel 2007-2009.

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En Septembre 1981 : Quelques jeunes du groupe d'initiation chrétienne « jeunes de la lumière » ou « bilenge ya mwinda » décident d'entreprendre une activité permanente en faveur des marginaux. Chaque semaine, ils se rendent à la prison de Makala pour donner une formation religieuse aux petits délinquants incarcérés. Une fois libérés, certains entre eux viennent à la paroisse Christ-Roi, et, en Février 1982, un groupe de réflexion est constitué. Ces jeunes délinquants établissent ensuite le contact avec les enfants et jeunes de la rue.

Plus tard, les jeunes de la lumière aidés par les prisonniers organisent des sorties pour les enfants et les jeunes de la rue sous l'autorisation et la sécurité de l'autorité publique. Chaque mois, ils les emmènent au fleuve à 25 km de Kinshasa. Lors de ces sorties, aucune question ne leur est posée et personne ne leur parle de religion. Il faut qu'ils sentent qu'on ne cherche pas à les exploiter et que, au contraire, on ne leur veut que du bien. C'est ainsi que petit à petit la confiance commence à naître entre les « jeunes de lumière » et les enfants de la rue.

En 1983 : Les problèmes commencent à surgir après quelques semaines. Tout d'abord, les enfants se battent entre eux presque chaque nuit. Et comme, chez eux, une bagarre ne se passe jamais sans couteaux, lames de rasoir ou tessons, des cris et des pleurs retentissent chaque nuit et, le matin, il faut soigner les blessés. Alors, une dizaine de « jeunes de la lumière » proposent de passer la nuit avec eux à tour de rôle, sur le terrain de basket.

Peu après, un autre problème surgit. Les voisins se plaignent de vols la nuit. Devant cette accusation, les prêtres de la paroisse fixent une première règle : ceux qui dorment sur le terrain ne peuvent le quitter entre 20h et 5h du matin. Quelques semaines plus tard, la gendarmerie vient accuser les prêtres d'abriter des voleurs. Il s'agissait de jeunes qui volaient au marché ou ailleurs... Puis venaient se refugier à la paroisse. Cela amène les prêtres à appliquer une autre règle : ceux qui dorment à la paroisse doivent le faire chaque nuit. Les présences sont donc relevées tous les soirs et chaque matin.

? En Juin : Les jeunes de la rue déclarent à leurs bienfaiteurs qu'il devient de plus en plus difficile de combiner leur vie de vagabonder du jour avec leur vie réglementée de la nuit. Et ils demandent aux prêtres de les envoyer à l'école.

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? En Septembre : Dix jeunes entrent dans une école professionnelle et trois à l'école primaire. Au fur et à mesure que le nombre d'enfants augmente, les responsables sont amenés à créer plusieurs centres et maisons d'accueil :

1. Home Père Gérard Giezeman, 2 rue d'Irebu, C/ Kasa vubu. Commencé à être occupé le 9 Mai 1985

2. Home Augustin Modjiba, n°16 rue Bondo, C/ Kalamu.

3. Home Christian Muanga, 144 avenue Niangara, C/ Ngiringiri.

4. Home Samy Isameri, 84 avenue kulumba, Bumbu

5. Home Suzanne Lukau, 19 av/ Yahuma, C/ Kasa vubu.

Cette maison est occupée depuis le 22 Novembre 1993, exclusivement par des filles.

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