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Alphabétisation fonctionnelle et développement de l'agriculture: cas de la filière cotonnière togolaise à  Agbonou ( préfecture d'Ogou )

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par Yao Koutremon
Ecole nationale de formation sociale - En vue de l'obtention du diplôme d'état de cadre supérieur de développement social 2013
  

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2.2- Revue conceptuelle

Tous les discours scientifiques (recherches, analyses, hypothèses, etc.) utilisent des concepts clairs et précis afin de se démarquer de la confusion qui caractérise le sens commun. Un concept « est une définition des caractères spécifiques d'un projet (d'étude) par rapport à l'objectif ciblé »8. Il suppose un degré de précision et de classification supérieure à la notion qui désigne une image mentale assez floue. Par conséquent, nous devons définir clairement les mots clés de notre thématique pour permettre une bonne compréhension mais aussi pour faire l'unanimité de sens de notre travail comme le recommande Emile Durkheim (1986) : « La première démarche du sociologue doit être de définir les choses dont il traite afin que l'on sache de quoi il est question. C'est la première et la plus indispensable condition de toute preuve, de toute vérification.»9

8 Le Petit Larousse Illustré 2011

9 Emile DURKHEIM, 1986 cité par AKOEGNON Adjo K. La participation communautaire aux projets de développement en milieu rural: cas du projet de production d'ananas dans la communauté de Wonougba Séva, Mémoire pour l'obtention du diplôme de maîtrise ès lettres, 2011, p. 16, UL, TOGO.

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V' Education des adultes

Elle est « l'ensemble des processus organisés par lesquels toute personne considérée comme adulte dans la société ou la culture à laquelle elle appartient, développe ses aptitudes, enrichit ses connaissances, améliore sa qualification technique ou professionnelle, la réoriente et suscite des changements dans ses attitudes et ses comportements, dans la double perspective d'un développement social, économique et culturel équilibré et indépendant»10

V' Alphabétisation

Le Vocabulaire de la Langue Pédagogique (1971) définit l'alphabétisation comme « l'ensemble des signes graphiques d'une langue disposés suivant l'ordre établi ou un petit livre qui, dans la méthode traditionnelle d'apprendre à lire, contient les premiers exercices de lecture ». Quant au Dictionnaire Encyclopédique de Pédagogie Moderne, il la désigne par « une action méthodique en vue de l'élimination rapide de l'analphabétisme parmi les adultes d'un groupe humain, spécialement dans les pays en voie de développement »11.

L'alphabétisation débouche en principe sur la post-alphabétisation, phase de l'activité intellectuelle du néo-alphabète qui peut s'adonner à la lecture et à la recherche. A cette étape, le néo-alphabète fait l'exercice des connaissances et compétences acquises qu'il renforce.

Nous distinguons trois grands types d'alphabétisation.

10 Ahodékon S.C, 2005 cité par Marcelin KOBA. Problématique de la contribution de l'alphabétisation à l'amélioration de la santé communautaire en milieu urbain : cas de Cotonou en République du Bénin, Mémoire de fin de 4ème année universitaire, 200, p.26, UAC, BENIN.

11 Foulquié P. 1971, Dictionnaire Encyclopédique de Pédagogie Moderne, Paris.

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L'alphabétisation traditionnelle ou classique

Cette alphabétisation a pour objectif l'enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul (LEC) afin de permettre au néo-alphabète d'accéder à la communication écrite ou imprimée dans une langue.

Dans ce contexte, l'apprenant est considéré comme n'ayant pas de préoccupation personnelle importante. On lui apprend essentiellement à savoir lire, écrire et compter/calculer en se basant sur les réalités les plus banales de la vie, sans alors tenir compte de ses besoins et de ses activités.

L'alphabétisation traditionnelle a un caractère ponctuel. Elle est mise en oeuvre sans aucune étude de milieu préalable des besoins, et se base sur des thèmes généraux qui pourront servir les initiateurs (politique, religion). Elle ne permet pas une continuité ou une consolidation des acquis de sorte qu'à la fin, les personnes alphabétisées retombent dans l'analphabétisme après quelques temps. Elle ne considère pas les données telles que l'âge, l'effectif, le sexe, les niveaux, la motivation et le cadre de déroulement. Cet état de chose entraîne des contraintes et réduit considérablement le bénéfice que chacun devrait tirer individuellement de cette formation. Etant un processus de formation à sens unique dans lequel seul le formateur détient le savoir, on note une passivité quasi-totale imposée aux participants. Le programme des séances est donc imposé et par ricochet l'apprenant ne participe pas à l'élaboration. Cette forme d'alphabétisation ignore la promotion technique durable des populations locales.

· Alphabétisation conscientisante

Conçue par le Brésilien Paulo FREIRE en 1961, l'alphabétisation conscientisante avait pour objectifs, entre autres, de faire prendre conscience aux populations opprimées, de leurs conditions d'exploitation. La méthode de FREIRE s'appuie d'abord sur une analyse politique du système socio-

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économique du milieu dans lequel elle doit s'appliquer ; contrairement à la méthode traditionnelle qui s'appuie sur un monologue incitant à la mémorisation. Les membres du groupe opprimé (et apprenants) assistés d'un animateur, se livrent à un examen critique d'une situation qui les préoccupent et sont amenés ensuite dans un renversement idéologique, les poussent à être «sujets créateurs» au lieu d'être seulement «objets». La méthode utilisée est le dialogue, le médium étant la langue maternelle des apprenants.

· L'alphabétisation fonctionnelle

Elle vise la communication à l'apprenant d'une connaissance qui lui suggère un comportement afin qu'il puisse agir en faveur du milieu dans lequel il vit et sur lui-même. Ce concept a été lancé et défini en 1965 à Téhéran, lors du Congrès des Ministres de l'Education des pays du Tiers Monde. Ce type d'alphabétisation cherche à accroître la production des analphabètes à travers l'apprentissage de la lecture, l'écriture et le calcul. Il faut qu'elle soit le fruit d'un projet de développement ; et parte dans un premier temps d'une étude du milieu pour recenser les besoins des populations et tous les aspects des problèmes. Le programme, les stratégies et les moyens d'action de cette forme d'alphabétisation sont définis de manière concertée avec la population sur la base des problèmes rencontrés dans la vie socioprofessionnelle. Elle suppose un dépassement de l'apprentissage rudimentaire de la lecture et de l'écriture. L'analphabète qui suit cet enseignement, peut s'intégrer socialement et économiquement dans un monde nouveau où les progrès techniques et scientifiques exigent de plus en plus de connaissance et de spécialisation. C'est une contribution à la libération de l'homme et à son plein épanouissement, tout en créant les conditions indispensables à une prise de conscience critique des contradictions et des objectifs de la société dans laquelle il vit.

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L'alphabétisation fonctionnelle se distingue de celle traditionnelle dans la mesure où elle permet de considérer l'analphabète apprenant comme un individu en situation de groupe, en fonction d'un milieu donné dans une perspective de développement. Au cours de l'action d'alphabétisation, l'individu apprend à défendre ses droits au moment même où le groupe tout entier comprend la nécessité de formuler ses besoins et de prendre ses responsabilités face aux problèmes sociaux, économiques et culturels. Ici, la formation n'est pas à sens unique comme c'est le cas en alphabétisation traditionnelle. Le bénéficiaire est actif et participe bien aux séances parce que les enseignements répondent à ses besoins. Elle prône les compétences techniques, professionnelles et culturelles des populations.

y Education

Dans le Dictionnaire Actuel de l'Education, Legendre définit l'éducation comme «l'ensemble des valeurs, des concepts, des savoirs et des pratiques dont l'objet est le développement de l'être humain et de la société».12

Selon Foulquié (1971), l'éducation signifie l'action de former l'apprenant, c'est-à-dire de l'aider dans le développement de ses virtualités spécifiquement humaines (intellectuelles et morales).

Dans le cadre de cette étude l'éducation est une opération de transmission de connaissances différentes dans le souci de transférer des capacités en vue d'un changement.

y Education Formelle

L'éducation formelle « comprend toutes les formes d'éducation et de formation conduite dans un cadre organisé et structuré. Elle comprend : l'éducation de

12 Legendre R., 1993, Dictionnaire Actuel de l'Education, Guérin & Eska, Québec & Paris.

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base, l'enseignement secondaire, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle » 13.

y Education informelle

L'éducation informelle « est faite de façon diffuse. Elle a pour principaux véhicules, la cellule familiale, les groupes sociaux, les médias communautaires et les autres instruments de communication, les divers mouvements associatifs, la communauté, les scènes de vie, le spectacle de la rue, etc14

y Education Non Formelle

L'éducation Non Formelle « est une forme d'enseignement qui se déroule en général dans un cadre extrascolaire en s'efforçant de prendre en compte les réalités du milieu, de s'ouvrir et de responsabiliser les différents acteurs de l'éducation concernés (familles, professionnels, et responsables locaux). Elle se caractérise par son public varié (jeunes et adultes) et la diversité des contenus. »15

V' Productivité

Le concept de productivité tire son origine du verbe latin producere qui signifiait « mener en avant, présenter, étendre mais aussi procréer, développer, faire grandir »16, et du participe correspondant productus. En général, la productivité est définie comme le rapport entre la production d'un bien ou d'un service et l'ensemble des intrants nécessaires pour le produire. Elle constitue en fait, une mesure de l'efficacité avec laquelle une économie met à profit les ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services

13 KOBA. M.2005 ; Problématique de la contribution de l'alphabétisation à l'amélioration de la santé communautaire en milieu urbain : cas de Cotonou en République du Bénin

14 Idem

15 Idem

16 KANE G.Q., 2010 ; Analyse des performances productives des exploitations familiales agricoles de la localité de Zoetele

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(Gamache, 2005). Autrement dit, la productivité est le rapport entre la production et l'ensemble ou partie des ressources mises en oeuvre pour la réaliser.

Ainsi, améliorer la productivité ce n'est pas travailler dur, mais travailler intelligemment. La productivité permet de mesurer l'efficacité du système productif, c'est donc une comparaison entre la production réalisée et les quantités de facteurs de production utilisés.

De toutes ces définitions, nous retenons dans le cadre de cette étude que la productivité se définit comme le rapport entre ce qui est produit et les unités "d'input" (entrants) qui ont été consommées pour y parvenir.

V' Niveau de vie

Selon le Petit Robert, le niveau de vie désigne la quantité de biens et de service que le revenu d'un individu (d'un groupe social ou d'une nation) lui permet d'acquérir.

V' Revenu

Le revenu est « ce qui revient à quelqu'un, à une collectivité) comme rémunération du travail ou fruits du travail »17.

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