WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le droit de garder silence: mise en oeuvre de l'équitabilité du procès en droit international des droits de l'homme

( Télécharger le fichier original )
par Briba Mussa Mbuya
Université de Goma - Licence 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Que conclure ? Pour un travail de mémoire qui a porté sur le droit de garder silence comme une mise en oeuvre de l'équitabilité du procès en droit international des droits de l'homme. En effet, Le suspect doit bénéficier, à l'instar de toute personne auditionnée, du droit de se taire. Ça signifie que doit être informé des trois options qui s'offrent à lui, à savoir : faire une déclaration, répondre aux questions ou se taire.

En réalité, le droit de garder silence vient garantir toutes les exigences du procès équitable en général et en particulier le droit à un avocat avant de s'engager dans une procédure pénale d'une part et d'autre part le droit de na pas s'auto-incriminer. Dans une optique plus réaliste, l'invocation légitime du droit au silence sera subordonnée à l'allégation plausible par son titulaire du caractère potentiellement auto-incriminatoire des réponses à fournir à telle ou telle autre question posée. Excluant toute possibilité de dénégation  automatique et généralisée de réponse, pareille exigence d'allégation plausible n'en risque pas moins, à défaut d'être appliquée de manière raisonnable, de priver le droit au silence de toute effectivité ; il y a là un équilibre délicat à trouver. C'est-à-dire si l'inculpé ou prévenu selon le cas, décide de garder silence, son silence doit être raisonnable pour lui permettre de bénéficier ou d'exiger un procès équitable là où il y a lieu de ne pas croire au respect de cet équilibre.

C'est ainsi que toutes les fois que l'inculpé se sera rendu compte que les droits de la défense respectés c'est-à-dire principalement lorsque l'assistance d'un avocat sera assurée et ses déclarations ne sont pas auto-incriminatoires, son droit au silence aura imprimé un caractère relatif.

Qui plus est, l'organe de poursuite, adversaire principal du suspect ne déduira jamais du silence, la culpabilité c'est-à-dire qu'aucune conséquence ne sera produite sur la culpabilité moins encore sur l'innocence. Il en découle que le principe selon lequel « qui ne dit mot consent » n'est pas d'application en matière pénale.

Si l'on veut comprendre la vie humaine, la dignité de l'homme, il faut la saisir sous la seule forme où elle existe concrètement, c'est-à-dire comme un tout complexe, un tissu infiniment subtil d'actions et de relations humaines dotées de sens et de valeur, et que l'on nomme société. C'est dans ce contexte concret, et uniquement dans ce contexte, que l'on peut rencontrer quelque chose comme ce qu'on appelle le droit. Ainsi, la vraie rencontre entre l'homme et la société en matière pénale, c'est le procès. La reconnaissance du droit au silence constitue donc le centre dans cette rencontre où chacun protège ses intérêts et c'est là qu'on pourra humaniser le droit. Telle est la caractéristique de ce siècle où les droits de l'homme et le droit humanitaire rencontrent l'angélisme. Le droit congolais devra se conformer à ces exigences qui déterminent le siècle présent, sinon on aura oublié que humaniser, c'est aussi garantir à chacun ses droits, c'est en fait garantir un procès équitable.

Le procès équitable est une voie de sortie dans l'opposition des intérêts. Ainsi, d'une part, les intérêts des uns font qu'ils réclament la présomption de culpabilité tendant à solliciter la sanction du délinquant. Ce qui fait que lorsque les indices sérieux de culpabilité sont observés, c'est la privation de liberté qui prend place. Et d'autre part, les intérêts des autres font que ce soit la présomption d'innocence le principe. Mais comment alors garantir cet équilibre ? Seul le droit au silence puisé en droit de ne pas s'auto-incriminer est dès lors capable de l'imposer.

Le droit au silence en mettant en oeuvre l'équitabilité du procès vient débarrasser le droit de sa raideur, de son emphase, pour faire retrouver toute la société de la fraicheur et de la saveur du droit en le rendant moins arrogant, plus humain, moins antipathique. Dieu continue à punir les pécheurs mais ces derniers ne cessent de le glorifier, de louer pour sa miséricorde. Que la justice soit toujours faite, que les justiciables sentent toujours l'humanisme devant cette justice pour vu que le procès équitable soit garanti.

La scientificité de ce travail loge dans la perspective du falsifiabilisme. Une proposition scientifique est falsifiable c'est-à-dire qu'elle se caractérise par une prise de risque. En étant formulée d'une manière qui permet à l'expérience de la démentir, la proposition court effectivement le risque d'être démentie.

Karl Popper écrit que toute vérité doit toujours pouvoir rester critiquable. Il est non-scientifique de vouloir la prémunir contre toute critique. C'est le plus sûr moyen de glisser dans l'erreur. C'est cela qui fait la force de la science : il ne peut y exister aucun tabou.

C'est ce qui fait aussi la dignité de la communauté scientifique. Tout doit toujours pouvoir rester révisable.

C'est en ces termes que nous estimons que par vos critiques, c'est travail aura sa force scientifique pour vu que la science avance.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon