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De la laà¯cité du droit positif congolais au regard de la constitution du 18 février 2006.

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par Chrispin BOTULU MAKITANO
Université de Kisangani - Graduat 2011
  

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SECTION II. GENERALITES SUR LA LAICITE

§1. Historique sur la Laïcité

La laïcité désigne le principe de séparation dans l'Etat de la société civile et de la société religieuse. Elle désigne également le caractère des institutions, publiques ou privées, qui, selon ce principe, sont indépendantes du clergé et des églises ; l'impartialité ou la neutralité de l'Etat à l'égard des églises et de toute confession religieuse.21(*)

L'adjectif « laïque », dans son acception moderne, est dérivé du vocabulaire théologique : l'Eglise catholique distingue en effet parmi les chrétiens les laïcs, qui constituent la grande majorité des fidèles, et les clercs (évêques, prêtres, diacres), ministres ordonnés. Le mot laïc est toujours couramment utilisé dans l'église, notamment par le Concile Vatican II. Le néologisme laïcité est apparu au XIXème siècle. « Laïque » s'oppose donc d'abord à « clérical ». Par extension, il peut désigner tout individu qui n'est pas clerc ; il peut aussi désigner l'indépendance par rapport à toute autorité religieuse. Pour les républicains français de la troisième République, le cléricalisme renvoie, non à la religion, mais à la prétention des clercs à régir la vie publique d'un Etat au nom de Dieu ou de croyances religieuses. En proposant le concept laïcité, ces Républicains, mettant en évidence que le clergé ne formait qu'une petite portion de chaque communauté de fidèles, ont fondé l'instauration progressive d'un rapport nouveau entre les laïcs, majoritaires dans ces assemblées, et les ministres des différents cultes.22(*)

1. Origines

A. Définition

En prenant l'article laïcité de son dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, Ferdinand Buisson, un des inspirateurs des lois laïques de la troisième République en France, définit plus précisément la laïcité, terme alors nouveau (néologisme) : il s'agit de la sécularisation des institutions politiques d'un Etat, à savoir que cet Etat ne s'adosse à aucune religion officielle, ni ne suppose quelque onction divine. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l'Etat du pouvoir religieux en est une application. On ne doit donc pas confondre le caractère séculier d'une société avec la laïcité proprement dite selon laquelle les institutions d'Etat ne sont soumises à aucune contrainte ni même ne relèvent d'aucune justification de nature religieuse, spirituelle ou théologique. Dans un Etat laïc, il ne saurait exister de religion civile, serait-elle négative. Dans une perspective aussi laïque, les croyances et convictions qui ont rapport à la religion ne sont que des opinions privées, sans rapport direct avec la marche de l'Etat. C'est là considérer la politique comme une affaire humaine, seulement humaine. La liberté de croyance et de pratique doit être entière ; dans les limites de l'ordre public, l'Etat s'interdit d'intervenir dans les affaires religieuses.23(*)

B. Les racines de la notion de Laïcité

Le concept de laïcité trouve ses racines dans les écrits grecs et romains, tels que Marc-Aurèle et Epicure, ceux des penseurs des lumières comme Locke, Bayle, Diderot, Voltaire, les pères fondateurs des Etats-Unis tels que James Madison, Thomas Jefferson, Thomas Paine, en France à travers les lois de Jules Ferry, ainsi que dans les écrits de libres penseurs modernes, agnostiques et athées, tels que Bertrand Russel, Robert Ingersoll, Albert Einstein et Sam Harris.24(*)

La notion moderne de laïcité, qui n'est plus hiérarchique, apparait quand la théorie politique puis l'Etat deviennent capables d'une pensée autonome sur la question religieuse. Les termes « laïcité », « laïciser », « laïcisation », ne sont attestés qu'à partir de la chute du second Empire de France, en 1870 : le terme « laïcité » est contemporain de la commune de Paris qui vote en 1871 un décret de séparation de l'église et de l'Etat. Ils sont liés, sous la troisième République, à la mise en place progressive d'un enseignement non religieux mais institué par l'Etat. Le substantif « la laïque », sans autre précision, désignait familièrement l'école républicaine. La laïcité sécularise alors la puissance publique et renvoie l'activité religieuse à la sphère privée.25(*)

* 21 Concile Vatican II, Vocabulaire théologique, in http://www.wikipédia.fr.

* 22 Idem

* 23Ferdinand Buisson, Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, in http://www.wikipédia.org/wiki/histoire de la laïcité en France.

* 24 Idem

* 25 Ferdinand Buisson, op. cit.

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