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Mesure de l'efficacité d'extraits d'algues sur la vigne (Vitis vinifera L.), en conditions contrôlées et au vignoble, validée par la mesure de l'activité photosynthétique et les analyses chimiques

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par Julien Louvieaux
Université Libre de Bruxelles (ULB) - Ingénieur Agronome (Bioingénieur en Agronomie) 2004
  

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1.2. Biologie de la vigne

Des indices (pollen et graines) permettent d'établir la présence de la vigne à l'aire tertiaire en Asie mineure, en Europe orientale et en Amérique. Au cours des glaciations du quaternaire son aire de distribution a reculé dans des zones refuges, épargnées par le froid, telle la Transcaucasie, la Grèce, l'Italie, la France et l'Espagne. La culture de la vigne n'a cependant débuté qu'à partir du refuge se trouvant en Transcaucasie ( Reynier, 1991).

Les cépages proviennent de la sélection faite par les hommes dans ces populations. Les migrations entreprises par les hommes ont assuré le transport de ces premiers cépages qui ont ensuite pu se croiser avec des espèces locales (cultivées ou non). Ainsi, les cépages actuels proviennent de l'évolution et de la sélection des populations indigènes ainsi que du croisement de ces formes avec les cépages importés. Les cépages orientaux, ayant subi une sélection dirigée par l'homme depuis plus de 6000 ans, sont beaucoup plus éloignés des populations sauvages que les cépages d'Europe occidentale dont la sélection humaine n'a que deux millénaires ( Reynier, 1991).

1.2.1. Description botanique

La vigne est une plante pérenne ligneuse, de l'ordre des Rhamnales, appartenant à la famille des Vitacées ( 1000 sp.). Cette famille était autrefois appelée Ampélidées ou Ampélidacées. Elle contient des lianes, arbustes à tiges herbacées ou sarmenteuses, parfois à souche tubéreuse, possédant des vrilles opposées aux feuilles.

A l'heure actuelle, quatorze genres ont été déterminés parmi lesquels on retrouve le genre Vitis caractéristique des zones tempérées (présent en Amérique, Europe et Asie). Le genre Vitis se divise lui-même en deux sections (sous-genres) :

§ les Muscadinia (3 sp.), que l'on rencontre dans le sud-est des Etats-Unis (dont une espèce, V. roundifolia, cultivée et intéressante car résistante au phylloxéra) ;

§ les Euvitis ( 30 sp.), qui ont évolué pour donner deux rameaux : un eurasiatique et un américain.

C'est parmi le rameau eurasiatique qu'on retrouve Vitis vinifera L. Il s'agit d'un arbrisseau grimpant, donnant annuellement des sarments à écorce caduque pourvus de vrilles fourchues. Les inflorescences sont oppositifoliées, en grappe plus ou moins ramifiées ( Makaroff, 1999). Il s'agit de la seule espèce présente en Europe et, c'est à l'échelle mondiale l'espèce viticole la plus commune et la plus importante au niveau économique ( Hilbert, 2002). On remarquera encore que l'espèce V. vinifera L. se partage en une sous-espèce sauvage (Vitis vinifera sylvestris) que l'on rencontre au Nord des Alpes, et une sous espèce cultivée (Vitis vinifera sativa) qui se divise en milliers de variétés aussi appelées cépages ( Simon et al., 1992).

C'est dans le rameau américain des Euvitis que l'on rencontre les espèces les plus intéressantes pour l'amélioration variétale en vue de la résistance au phylloxéra (V. riparia, V. berliandieri, V. rupestris).

 

Figure 1 : systématique des vignes ( Simon et al., 1992)

La vigne sauvage est une plante dioïque. Les cépages cultivés sont quant à eux hermaphrodites et ont été obtenus par sélection d'individus monoïques apparus dans les populations sauvages déjà cultivées. A l'heure actuelle, l'amélioration variétale peut se faire par voix asexuée en sélectionnant les individus dans les populations existantes ou par voie sexuée en créant de nouveaux cépages ( Reynier, 1991).

Galet (1988 b) précise la définition de cépage comme ceci : « Le mot cépage, pour le vigneron, sert à désigner le plant de vigne, utilisé pour préparer son vin ou pour en consommer les fruits. D'un point de vue botanique, le cépage ne peut être considéré comme variété, car il ne se reproduit pas identiquement à lui-même par semis. On ne peut donc que le multiplier par voie végétative.

Le terme de cultivar est également un peu différent puisqu'il correspond à un clone provenant d'un pépin, multiplié ensuite par voie végétative et dont tous les descendants sont donc identiques. Les cépages ne sont donc de vrais cultivars que lorsqu'ils proviennent d'un croisement artificiel.

La plupart de nos cépages sont en réalité constitués par un ensemble de clones, très proches entre eux, au point d'avoir été confondus sous un même nom. Néanmoins, au cours des siècles, les praticiens ont souvent su distinguer les différences entre ces clones et leur donner des noms particuliers ».

Finalement, on retiendra qu'il s'agit d'un ensemble d'individus ayant des caractères morphologiques et technologiques amenant les viticulteurs à les désigner sous le même nom ( Reynier, 1991).

Encadré 2 : les porte-greffes ( Reynier, 1991)

L'invasion phylloxérique en Europe au XIX° siècle imposa aux viticulteurs le recours au greffage de la vigne. En effet, les variétés européennes de Vitis vinifera L. sont sensibles aux attaques causées par le phylloxéra, puceron originaire de l'Amérique du Nord. Ces attaques se traduisent par des galles et nécroses au niveau racinaire. La solution consista à utiliser un porte-greffe résistant et y greffer la variété sensible. Le greffage a amené les chercheurs à créer de nombreux porte-greffes parmi lesquels le viticulteur doit choisir. Pour trouver des porte-greffes résistants les chercheurs ont fait appel à des espèces américaines du sous-genre Euvitis (V. riparia et V. rupestris). Ces espèces sont encore utilisées à l'heure actuelle comme porte-greffe mais leur sensibilité à une chlorose sur sol calcaire a amené les chercheurs à développer des hybrides (avec V. berliandieri notamment, d'origine américaine) permettant d'éviter cette sensibilité. D'autres hybrides ont également été obtenus en vue d'une résistance à la sécheresse, l'humidité, la salinité, etc.

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