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Intégration de l'intelligence économique dans les pratiques managériales des entreprises congolaises

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par Donatien LUBOYA KASONGO
Université de Kinshasa - Licence en Gestion des Entreprises et Organisation du Travail 2007
  

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PARTIE :

Considérations Générales et

Théoriques

Intégration de l'Intelligence Economique (IE) dans les pratiques managériales des Entreprises
Congolaises

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL

Le présent chapitre s'évertue à scruter les questions relatives aux généralités conceptuelles et à la clarification des postulats théoriques cernant la problématique d'une proposition d'intégration de l'intelligence économique dans l'approche managériale congolaise. Etant donné que l'axe central de ce travail s'articule autour de l'intelligence économique, nous allons nous efforcer de clarifier tous les concepts-clés ayant trait à ce champ scientifique pris ici comme des prismes donnant une vision spécifique de la réalité et de l'influence de l'IE dans le management des organisations modernes avant d'élucider toutes les variables. Nous osons croire, en effet, que la saisie de toutes ces acceptions et paradigmes épargnerait au lecteur toute ambiguïté sur leurs caractères polysémiques afin de mieux comprendre les grandes questions abordées plus loin.

Section I : Clarification des mots-clés

Ce sont des concepts qui édifient et explicitent le concept central autour duquel gravite l'essentiel de cette recherche. Nous en relevons cinq concepts- clé :

I.1.1. Information

Le concept d'information est un terme générique. Il recouvre en fait de diverses conceptions correspondant à des objectifs et utilisations variées selon que l'on soit dans telle ou telle autre discipline scientifique. Eu égard à la problématique ainsi qu'à l'objet du présent travail, il nous a semblé impératif d'avoir une idée sur tout ce qui se fait, sort et entre dans l'entreprise sous l'appellation information.

De nos jours, le concept information est employé d'une manière trop vaste et diversifiée. Son influence est très prépondérante dans certaines disciplines qui tentent de lui donner une acception assimilable au caractère de leur objet et de leur substance. Mais, en général, le concept lui-même désigne le contenu d'un échange (le quoi) entre émetteur et un récepteur (le qui). C'est un substantif dérivé du verbe informer, lui-même issu du latin ` informare' qui se traduit par donner une forme, d'où, son sens de mise au courant dans le Dictionnaire Universel (2002).

L'information est définie comme étant l'action de donner une connaissance d'un fait, tandis que dans le Littre, un autre dictionnaire de langue française, on trouve au mot information, parmi tant d'autres définitions, la signification suivante : information, terme de philosophie, action d'informer, de donner la forme... de ces deux définitions, il s `en dégage deux notions distinctes, bien qu'étroitement imbriquées :

1. Une notion de renseignement qui se rapporte à la substance implicite de l'information et à son contenu sémantique ;

Intégration de l'Intelligence Economique (IE) dans les pratiques managériales des Entreprises
Congolaises

2. Une notion de forme, au sens d'apparence extérieure, qui est la présentation explicite de l'information.

Ces deux notions fondent la base de toute définition technique de ce concept. Elles sous-tendent l'existence de la notion de renseignement, et d'une explication implicite de sa nature sémantique, d'une part, et d'autre, une expression de la forme qui la présente pour qu'elle se manifeste. Ce qui fait dire à Eric RAGUENES que l'information est un renseignement susceptible d'être exploité par l'entreprise (RAGUENES, 1998).

Vu le contexte et les impératifs de cette étude, nous considérons le mot information comme une matière première dont la qualité doit conditionner celle de la décision et de la communication de l'entreprise par sa vertu et sa capacité à augmenter la connaissance et diminuer l'incertitude dans les mécanismes décisionnels.

Nous ajouterons qu'elle est, de surcroît, une valeur stratégique devant servir l'action et la décision. Elle ne peut être utile dans une entreprise que quand elle est exprimée comme une donnée factuelle tel qu'un message (vocal, écrit, gestuel...), un signal, une image (animée, fixe...), un symbole, un texte, un son... définis par un langage ou portée sur un support (physique, visuel, phonique...) capable d'agir sur son destinataire. Toute information doit posséder certaines propriétés telles que : l'origine, l'itinéraire, la vitesse de circulation, la durée de vie, etc.

Dans une entreprise, son utilité est dictée par sa pertinence par rapport à un niveau décisionnel donné qui doit juger son intérêt, son origine, son accès, sa disponibilité, sa forme jusqu'à son coût ou même sa rentabilité. Dans l'IE, l'information nourrit le cycle de renseignement, d'influence et de sécurité. Elle se diffère d'un bruit car elle a une valeur et que le bruit n'est qu'une redondance.

L'idée que l'information soit devenue une denrée capitale a fait ses marques dans la littérature. L'ère de l'information est rentrée très largement dans la littérature d'application voire même de vulgarisation (DRUCKER, 1995; STEWART, 1997) et est devenu un de recherche par excellence en Management et en Stratégie.

Ainsi, en IE, on distingue trois catégories d'informations, plus ou moins confidentielles :

+ Les informations « blanches » : qui sont ouvertes et publiques. On les trouve dans les médias, les réunions publiques, les bases de données, ou auprès des organismes publiques. Disponibles et facilement accessibles, elles sont émises par des sources dites « ouvertes », formelles, et sont l'objet des démarches classiques de veille (cf. point II.1.2.1.a).

+ Les informations « grises » : sont plus sensibles ; recueillies auprès du personnel d'une entreprise, dans une documentation réservée aux collaborateurs internes, ou auprès des fournisseurs ou même des concurrents, ces données se sont pas publiques mais néanmoins obtenues de manière légale et indirecte.

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Congolaises

+ Les informations << noires >> : qui sont réellement réservées à des personnes, et y accéder relève d'un acte illégal. De ce fait, elles ne sont pas intégrées à une démarche d'Intelligence Economique, car elles renvoient à des pratiques d'espionnage condamnées par la loi.

Le poids de ce concept dans la vision actuelle du monde, nous impose de jeter un regard sur la notion de société d'information. Bien que l'emploi du terme ce soit généralisé tout récemment. Le concept de société de l'information est né de la vision de Norbert Wiener qui diagnostique en 1948 la force structurante de l'information et prédit qu'elle transformera la société à l'ère de l'informatique naissante. Il faut toute fois attendre quelques années avant que ce rêve <<cybernétique >> ne se concrétise. Années durant lesquelles l'information est à la fois un enjeu stratégique et un instrument du pouvoir, en particulier dans le contexte de la guerre froide caractérisé par l'affrontement Est - ouest et la menace d'une guerre nucléaire qui justifiait à elle seule la culture du secret, du complot et de la subversion. (BULINGE, 2002).

Cependant, la société de l'information apparaît comme l'expression d'un idéal de paix, de savoir, d'ambitions et de transparence que l'on retrouve dans le discours du vice président américain Al gore (1994) lorsqu'il formule pour la première fois l'idée des << autoroutes de l'information >>. Il annonce un mot d'humaniste fondé sur les technologies de l'information et de la communication : en quelques millièmes de secondes, un individu peut faire le tour du monde et plonger librement dans <<un océan de savoir >>.

Ces autoroutes de l'information, ou plus précisément, ces réseaux d'intelligence répartis - nous permettront de partager l'information, de nous connecter et de communiquer comme une communauté globale. De ces connections nous retirerons des progrès économiques solides et durables, des démocraties fortes, de meilleures solutions pour les défis globaux ou locaux, de meilleurs soins de santé et, enfin de compte, un plus grand sens de la gestion de notre petite planète (AL GORE, 1994). Depuis lors, la date du 17 mai de chaque année a été dédiée à ce qu'on appelle dorénavant, la journée mondiale de la société de l'information.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld