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Intégration de l'intelligence économique dans les pratiques managériales des entreprises congolaises

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par Donatien LUBOYA KASONGO
Université de Kinshasa - Licence en Gestion des Entreprises et Organisation du Travail 2007
  

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I.1.3. Intelligence

La polysémie de ce concept nous conduit à bien fixer les esprits sur son usage dans le cadre de ce travail. Dans l'histoire de la science, le terme intelligence a fait l'objet de plusieurs définitions. Au début du vingtième siècle, BINET et SIMON (1905), cités par TINGU YABA NZOLAMESO, qualifiaient d'intelligent, un individu qui juge bien, raisonne bien, et dont le bon sens et l'esprit d'initiative permettent de s'adapter aux circonstances nouvelles.

Le professeur TINGU YABA NZALAMESO, à la page 12 de ces notes de cours destinées aux apprenants en première année de Sciences Pharmaceutiques de l'Université de Kinshasa, dit de l'intelligence que c'est :

- La capacité globale d'agir de façon réfléchie ; - De penser rationnellement ;

- Bref, c'est la capacité de se mesurer au monde. De toutes ces acceptions, il souligne que :

La vitesse de réaction aux stimulations de l'environnement ;

L'adaptation aux circonstances de la vie, et

La capacité de l'individu de comprendre et de s'adapter à des situations nouvelles.

Ce qui nous permet de signaler que l'intelligence dont il est question dans cette étude est de consonance anglo-saxonne et a une connotation au sens de renseignement car issu du monde militaire et des services secrets anglo-saxons. Comme l'explique bien la définition d'Edgar MORIN qui soutient que l'intelligence est l'aptitude à s'aventurer stratégiquement dans l'incertain, l'ambigu, l'aléatoire en recherchant et utilisant le maximum de certitudes, de précisions, d'informations. Elle est la vertu d'un sujet qui ne se laisse pas duper par les habitudes, craintes et souhaite subjectifs. C'est la vertu qui se développe dans la lutte permanente et multiforme contre l'illusion et l'erreur (MORIN et al ,1999).

Intégration de l'Intelligence Economique (IE) dans les pratiques managériales des Entreprises
Congolaises

Mais c'est plus LARIVET (2002), citant les travaux de SIMON (1960) qui place le concept d'intelligence dans le contexte de cette étude, en la qualifiant de phase d'exploration de l'environnement dans un but d'identification des situations appelant décision ; ces travaux sont très inspirés de la terminologie militaire et de celle des services secrets ou de renseignements anglo-saxons. Les opérations d'intelligence ne sont pas à confondre à celles d'espionnage qui sont illégales dans le cadre des entreprises.

D'une manière générale, l'intelligence se définit comme l'ensemble des fonctions ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. C'est aussi l'aptitude d'un individu à s'adapter à des situations nouvelles et à découvrir des solutions aux difficultés qui se présentent. Dans le cadre de cette analyse, l'intelligence se présente comme le lien itératif entre information, connaissance et action en vue de détecter de nouveaux problèmes et de les résoudre.

Dans un premier temps, l'intelligence remplit la fonction de production de l'information pour décrire une situation perçue comme complexe. Il s'agit de l'aptitude à établir des rapports signifiants entre des signes (BARTOLI et LEMOIGNE). Dans ce même ordre d'idées, FELDMAN et MARCH (1991) considèrent l'intelligence d'une organisation comme la capacité de se procurer, d'analyser et de retrouver les bonnes informations en temps voulu. L'intelligence d'une organisation est un processus qui fournit l'information stratégique à l'organisation. Il modifie durablement sa conception du monde, ses interactions avec l'environnement et conduit à la réorganisation de ses intentions stratégiques afin de réduire la différence entre l'environnement perçu dans la stratégie (BAUMARD, 1991). Dans un second temps, l'intelligence remplit la fonction de production de la connaissance. En traitant l'intelligence organisationnelle, WILENSKY (1967) met l'accent sur connaissance et pose deux grandes problématiques :

> Les stratégies collectives et la coopération entre gouvernements et entreprises dans la production d'une connaissance commune pour la défense de l'avantage concurrentiel ;

> L'importance de la connaissance dans l'économie et l'industrie comme moteur stratégique du développement et du changement.

En effet, l'intelligence de l'organisation dont il est question dans ce travail, se résume par les compétences d'interprétation et devient par conséquent un véritable levier concurrentiel et stratégique. Dans ce même ordre d'idées, ACHARD et BERNAT (1998) expliquent que le concept d'intelligence tient aussi bien à la capacité à analyser des problèmes complexes plus ou moins rapidement et à la capacité à synthétiser et à créer des nouvelles connaissances.

Par ailleurs, l'intelligence d'une organisation ne se limite pas à la faculté de s'informer et de comprendre son environnement, mais la dépasse pour inclure la capacité d'agir. Elle peut ainsi être résumée comme la capacité à appréhender les interrelations entre les faits disponibles de manière à guider l'action vers un but désiré. LEVINTHAL et MARCH (1993) disent que l'intelligence d'une organisation est

Intégration de l'Intelligence Economique (IE) dans les pratiques managériales des Entreprises
Congolaises

comme l'activité cognitive permettant d'améliorer les fondements analytiques et informationnels de l'action organisationnelle. L'exercice de l'intelligence crée donc de nouvelles capacités collectives d'action.

Ce qui signifie que, tout au long de ce travail, intelligence revêtira le sens de toute information ou tout renseignement susceptible de rendre une organisation capable de comprendre, de saisir, de s'adapter ou réagir aux évolutions de son environnement. C'est à dire, tout renseignement susceptible d'être exploité par l'entreprise en vue de se parer de toute surprise malveillante.

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