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Performance et evaluation du cocontractant de l'administration, approche managériale de la commande publique

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par Arthur MALANDIN
Université d'Aix-Marseille  - Master II Droit des contrats publics et droit public des affaires  2016
  

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Chapitre second - Une constante évaluation des offres, de la réception des offres à la conclusion du contrat

à l'article 51 du décret le candidat aura à produire comme preuve soit une déclaration sur l'honneur, soit des certificats délivrés par les administrations et organismes compétents, soit des pièces prévues au code du travail, ou encore un extrait du registre pertinent, tel qu'un extrait K bis81.

L'acheteur doit donc procéder à une vérification des ces interdictions ainsi qu'à une vérification des pièces produites par le candidat. Sans parler ici de réelle évaluation du candidat, cela permet en outre d'évincer tout candidat n'ayant pas la qualité nécessaire pour travailler de concert avec l'Administration.

53. Cette phase d'examen des candidatures est donc une première étape dans l'attribution du contrat et doit être opérée conjointement avec l'examen des offres puisque, bien que distinctes temporellement parlant, ces deux phases oeuvrent pour un même objectif final, à savoir l'attribution du contrat au candidat ayant le mieux répondu.

2. L'examen des offres : socle de l'attribution du contrat.

54. La phase d'examen des offres est donc la phase qui doit permettre de dégager l'offre la plus économiquement avantageuse, sur laquelle se fonde l'acheteur pour attribuer le marché82. Toutefois avant même d'évaluer et classer les différentes offres des candidats, l'acheteur doit vérifier la compatibilité et la recevabilité de celles-ci.

55. La validité des offres. L'article 59 du décret dispose d'ailleurs que
l'acheteur doit vérifier que ces offres doivent bien être régulières, acceptables et appropriées83. Tout en détaillant le caractère de ces différents adjectifs, cet article prévoit également les différents cas concrets lors desquels ces offres seront régularisables ou non. L'intérêt ici pour l'acheteur n'est pas seulement de « valider » ou non certaines offres, mais également de permettre aux candidats qui auraient potentiellement commis certaines erreurs, comme une faute de frappe à titre

81 Décret n°2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics, article 51.

82 Décret n°2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics, article 62.

83 Décret n°2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics, article 59.

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Chapitre second - Une constante évaluation des offres, de la réception des offres à la conclusion du contrat

d'exemple, de ne pas être nécessairement écarté de la procédure. La volonté exprimée ici est de contribuer à la continuité de la procédure -car le rejet d'une offre peut être une perte de temps conséquente- ainsi qu'éviter de défavoriser de nouveaux candidats, encore peu habitués à la passation de contrats publics. Toutefois ces cas de régularisation restent exception, et ne peuvent avoir pour effet « de modifier des caractéristiques substantielles des offres »84.

56. L'examen des offres. Une fois cette vérification opérée, qui peut

prendre plus ou moins de temps en fonction du nombre de participants et de la complexité des offres et du marché, « les offres régulières, acceptables et appropriées (É) sont classées par ordre décroissant en appliquant les critères d'attribution »85. Cela signifie que l'acheteur va devoir évaluer les différentes offres au regard des critères d'attribution qu'il a préalablement déterminé. Cette détermination des critères renvoi à notre première partie sur l'adoption de critères fonctionnels, puisqu'il va falloir évaluer les candidats en fonction de ces critères, il est tant nécessaire de définir son besoin de manière optimale que de choisir les critères les plus favorables.

Tout l'art, et tout l'enjeux de l'évaluation des candidats s'opèrent lors de cette phase d'examen des offres. C'est généralement lors de cette évaluation que l'acheteur se rend compte de la mauvaise adéquation entre son besoin, ses critères d'attribution et son cahier des charges. Nombreux sont les acheteurs qui, à la lecture des différentes offres, comprennent -trop tard- qu'ils ont échoué lors d'une des étapes de la procédure. Face à ce constat plusieurs choix s'offrent à l'Administration, mais dans tous les cas cela ne peut mener qu'à deux conclusions : soit on conclu un marché qui au mieux ne sera pas optimal, au pire sera désavantageux, soit la procédure est relancée, au frais de l'acheteur, qui aura perdu du temps et de l'argent. Cela démontre bien l'intérêt que l'acheteur doit porter à la passation de ses contrats et aux différentes phases préalables à la publication.

Nous ne détaillerons pas ici l'ensemble des modalités de l'examen des offres - notre mémoire étant justement à destination des acheteurs qui connaissent ses différentes règles- mais nous mettons tout de même l'accent sur la nécessité

84 Décret n°2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics, article 59.

85 Décret n°2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics, article 62.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo