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Intérêt de la remédiation cognitive dans la prise en charge du trouble de déficit de l'attention

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par Brigitte FORGEOT
Université Paris 8 - DESS psychologie clinique 2004
  

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3. Le modèle de Shallice

Le modèle du Système Attentionnel Superviseur (S.A.S.) proposé par Norman et Shallice (1986) serait l'équivalent du système de « programmation, de régulation et de contrôle de l'activité » engageant, selon Luria, le lobe frontal. Ce modèle explique plus précisément les différentes étapes de gestion de l'information appliquées par l'administrateur central.

Ce système attentionnel de contrôle se compose d'un « gestionnaire des priorités de déroulement » (G.P.D.) qui contrôle les séquences d'actions activées pour une situation donnée. Le G.P.D. intervient dans la résolution de conflits en choisissant les schèmes d'action les plus pertinents. Ces derniers processus relèvent d'automatismes, sans contrôle volontaire.

Lorsque la résolution d'une situation demande une prise de décision, un autre système est sollicité «le système superviseur attentionnel » (S.A.S.). Ce dernier fait appel à des processus de contrôle volontaire, nécessaires à la planification de situations complexes, moins routinières ou lorsqu'il y a une prise de risque jugée trop importante

La grande originalité du modèle proposé par Shallice est la distinction de deux formes de comportements :

· les comportements automatiques, ne nécessitant pas de contrôle ;

· les comportements nouveaux, nécessitant un contrôle.

L'apport fondamental de Shallice tient dans le développement de cette notion de contrôle de l'action. Shallice propose en effet que l'intervention de ce contrôle correspond au recrutement d'un élément majeur du cerveau : le cortex frontal. En revanche, les comportements non contrôlés ne nécessitent pas d'intervention frontale.

Les conceptions actuelles sur l'attention énoncent donc que ces différents aspects peuvent être classés sous deux dimensions particulières. La première regroupe les aspects dits quantitatifs de l'attention dont la notion clé est celle d'intensité. La deuxième regroupe les aspects dits «sélectifs » dont la notion clé est celle de sélectivité.

Au sein des aspects quantitatifs de l'attention sont regroupés les trois domaines suivants :

- L'Alerte : Elle réfère au temps de réaction simple. Si le temps de réaction est celui lié à un stimulus d'alerte, elle est dite Alerte phasique ; en l'absence d'un tel stimulus, elle est alors dite Alerte tonique.

- La Vigilance : Ce domaine attentionnel est impliqué dans des tâches simples caractérisées par leur durée relativement longue au cours de laquelle l'occurrence de stimuli cibles est faible et temporellement aléatoire.

- L'Attention soutenue (ou concentration) : Elle est impliquée dans des tâches également simples et de longues durées, mais au cours de laquelle l'occurrence de stimuli cibles est élevée. Elle est également impliquée dans la détection de petites modifications dans l'information présentée.

- L'Attention sélective (ou focalisée) : C'est l'action de se centrer sur un stimulus spécifique dit pertinent, tout en inhibant la perception des stimuli environnants non pertinents. Elle est engagée dans des tâches de temps de réaction de choix et plus généralement des tâches où apparaissent des distracteurs. Le concept clé dans ce type d'attention est l'inhibition d'input sensoriels parasites (distracteurs) au profit d'autres inputs plus importants pour la tâche requise (Mostofsky, 1970).

- L'Attention sélective visuo-spatiale : De même définition, elle est distinguée de la précédente par son implication dans des tâches demandant des déplacements de l'orientation attentionnelle d'une coordonnée spatiale à une autre.

- L'Attention partagée (ou divisée) : C'est la capacité de traiter simultanément plusieurs sources de stimuli pertinents. Elle est une des habiletés cognitives de base essentielle pour le raisonnement et les processus de résolution de problèmes. Elle est mobilisée dans des tâches demandant un partage de l'attention entre deux ou plusieurs sources de stimuli pertinents ainsi que dans des tâches dites de flexibilité mentale.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius