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Le pouvoir décisionnel des chefs religieux traditionels Dogon aux dépens des lois et règlements en vigueur

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par Amadou Sangara
Université de Bamako, Mali - Maitrise Droit Privé 2007
  

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Paragraphe II: Les chefs religieux auxiliaires de l'administration.

A l'époque d'avant la colonisation, les chefs religieux traditionnels étaient considérés comme étant à la fois les chefs coutumiers et administratifs et, ils jouissaient d'une très grande renommée, et les relations à l'extérieur des frontières de la tribu étaient presque inexistantes à cette époque hormis, les quelques pactes de non agression mutuelle, le bon voisinage oblige.

A cette période, la vie sociale était régie par des règles coutumières rigoureuses, sous la tutelle et le contrôle permanent du chef coutumier et administratif.

Avec la colonisation et par la suite, les évènements ont fait que les fonctions coutumière et administrative ne soient plus concentrées sur un même individu.

Actuellement les grands dignitaires religieux qui sont chargés des pouvoirs exécutifs sont nommés à vie. De plus en plus de nos jours, les grands dignitaires religieux dogons, interviennent régulièrement dans des affaires du ressort de l'administration, et cette intervention généralement subordonnée à la gravité ou encore à l'urgence des cas.

Par exemple en cas de crime, délit de vol, d'agression, il n'est pas rare de voir ou d'entendre parler, des autorités traditionnelles, aider les autorités publiques qui sont compétentes ou qui connaissent ces genres de cas à mettre la main sur leurs auteurs qui ont, ainsi violé les vertus locales ou traditionnelles de la communauté.

Egalement pour la collecte des impôts ou tout autre service public, il est fréquent de voir les chefs religieux inciter leurs subordonnés à s'acquitter ou à remplir pleinement leurs obligations citoyennes.

Ce qui est frappant dans tout ça et non des moindres c'est que les chefs religieux traditionnels dogon ne dénient aucunement l'autorité publique, pourtant l'Etat a du mal à s'imposer, dans une zone où la coutume ou la loi tribale a plus de force que celle votée à Bamako.

« Cependant il est un fait avec lequel il faut compter c'est que rarement les habitudes séculaires ne peuvent être bousculées à coups de lois ou de règlements. Les réalités sociales tracent des sillons pour le développement économique et culturel par une confrontation pacifique des civilisations afin de changer progressivement la nature des choses 3(*)»

En effet, notons particulièrement que bien avant la colonisation les sociétés traditionnelles étaient déjà régies par des principes généraux établis avec l'accord et l'apport des populations.

C'est ainsi que le Mandé d'où sont originaires également, presque tous les Dogon, Soundjata Keita après avoir triomphé de Soumakourou Kanté lors de la bataille de Kirina en 1235 a établi les principes généraux qui vont désormais régir la société du mandé. Ces principes embrassaient tous les secteurs et toutes les composantes de la société du Mandé.

Les droits et devoirs du citoyen mandéka sont détaillés, la division de la société en classe dont chacune des classes est affiliée à un domaine déterminé et qui lui est propre, donc à chacun sa place et sa classe sociale. Les principes sociaux doivent êtres respectés par tous sans exception, ceux qui ne les respectent pas, sont punis conformément aux dispositions applicables en la matière.

* 3 Prof. D.Tessougué, Cours droit civil, Maîtrise Droit privé.

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