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La flexibilité du marché du travail en côte d'ivoire

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par Vakaramoko M. DOUMBIA
Ecole Nationale d'Administration d'Abidjan - Diplôme du Cycle Supérieur des Administrateurs 2001
  

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Section II : fondements

Les fondements de la flexibilité du marché du travail porteront d'une part sur les aspects théoriques et d'autre part sur les aspects pratiques par lesquels l'administration met en application cette reforme.

A - FONDEMENTS THÉORIQUES

Si l'on admet que l'on peut expliquer le chômage en appliquant au marché du travail la loi de l'offre et de la demande, la détermination de l'emploi résulte de la confrontation de l'offre et de la demande de travail.

Selon cette approche, s'il existe du chômage cela signifie qu'au salaire réel actuel, il existe un excès de l'offre du travail. La seule manière de résorber le chômage est donc d'abaisser le niveau de salaire. Cette situation peut subvenir lors d'un déplacement défavorable de la demande de travail si les salaires ne s'ajustent pas à la baisse.

Supposons qu'à partir d'une situation d'équilibre, la demande globale de travail baisse. Le raisonnement en terme de marché suppose qu'il s'opère deux ajustements :

- un ajustement salarial ;

- un ajustement des effectifs, permettant d'atteindre la nouvelle situation d'équilibre.

Dans le raisonnement classique, le deuxième ajustement découle du premier. En effet, le salaire reçu du travail diminue car ce dernier est moins demandé et certains travailleurs se retirent du marché considérant qu'il n'est pas assez rémunéré pour continuer à offrir leur force de travail.

C'est au sujet de ces derniers que l'on parle de chômage volontaire dans la mesure où ils refusent de travailler au taux de salaire prévalant sur le marché du travail. Ils considèrent que ce salaire ne permet pas de couvrir les charges investies dans la formation et dans la recherche d'un emploi.

Si ces ajustements susmentionnés ne sont pas réalisés, il apparaît trois possibilités selon que le salaire et/ou l'emploi est rigide :

Si le salaire ne diminue pas et reste à un niveau fixé par les syndicats de travailleurs ou autres groupes de pression, un volume de chômeurs apparaît car il revient cher de recruter de nouveaux travailleurs. Parmi eux, il y aura certains qui seraient disposés à travailler à un taux de salaire égal ou inférieur à celui du marché. Dans ce cas, la réduction se fera au niveau du nombre des travailleurs afin de réaliser l'équilibre sur le marché de l'emploi.

Si l'on suppose à présent qu'il existe des rigidités d'emploi, des obstacles au licenciement et à la réduction du nombre d'heures de travail, le niveau de l'emploi ne peut baisser. En effet, si la législation est excessivement rigide, il apparaît clairement que l'on ne pourrait se situer au niveau de la demande de travail des entreprises qu'au prix d'une baisse des salaires dans des proportions importantes.

Enfin, si à la fois salaire et emploi sont rigides, les entreprises ne peuvent faire face à leur demande supplémentaire de travail. Le coût du travail étant très élevé pour elles, leurs profits vont diminuer ce qui va être à l'origine d'un ajustement de l'emploi par la fermeture de nombreux établissements.

Dans l'approche des néoclassiques, l'introduction des forces institutionnelles est à l'origine des rigidités et des distorsions du marché du travail. La restauration des mécanismes de ce marché indispensable à la réalisation de l'équilibre de plein emploi, implique une reforme des relations professionnelles entre les partenaires sociaux : employeurs et travailleurs.

Ces néoclassiques défendent l'idée selon laquelle les flexibilités salariales et numériques réduisent le chômage par la création d'emploi.

L'argumentation de cette thèse repose sur trois éléments essentiels.

Premièrement, il apparaît qu'une flexibilité accrue limite les ajustements quantitatifs par le biais du marché du travail lors des périodes favorables à l'augmentation de la production dans la mesure où les entreprises engagent de nouveaux travailleurs. Comme ces embauches n'impliquent pas de coûts supplémentaires, les entreprises seront disposées à recruter davantage.

Dans une telle perspective, on enregistre une réduction quasi immédiate de main-d'oeuvre au chômage.

Deuxièmement, il semble que l'accroissement de la flexibilité réduit les coûts d'emploi des travailleurs en modifiant le facteur prix correspondant et en provoquant par effet de substitution, une augmentation de la demande de main-d'oeuvre.

Troisièmement, même si les mesures visant à accroître la flexibilité n'ont pas d'effet positif à court terme sur l'emploi, elles améliorent les conditions de l'offre en diminuant les coûts d'emploi des travailleurs, ce qui entraînera par la suite une augmentation des investissements et de l'emploi.

En résumé, le libre jeu de l'offre et de la demande sur le marché du travail est porteur de la démocratie et de la liberté individuelle et de ce fait, constitue le moyen le plus efficace d'assurer une répartition optimale des ressources.

B - FONDEMENTS PRATIQUES

Le marché du travail a un rôle important à jouer dans le succès des programmes de stabilisation et d'ajustement structurel. Ces programmes, dont l'objectif de base est la réaffectation des ressources en faveur d'activités productives de « biens échangeables », implique une modification dans la répartition spatiale et sectorielle de la main-d'oeuvre. On devrait assister à un déplacement des travailleurs du secteur des « biens non échangeables » vers le secteur des biens importables et exportables.

En outre, la contraction de la demande intérieure préconisée dans le cadre de ces programmes nécessite une politique adéquate des salaires. Une modération des salaires, plus précisément, une baisse des salaires réels est envisagée à cet effet.

L'importante protection administrative et législative dont bénéficient la plupart des travailleurs amplifierait le chômage. En effet, l'existence d'une autorisation administrative de licenciement constitue un obstacle au recrutement de nouveaux travailleurs ; les employeurs estiment que la procédure de licenciement était longue et compromettait de ce fait les chances de redressement de leurs entreprises.

Par ailleurs, certaines institutions du marché du travail tels que le salaire minimum et le monopole de placement de la main-d'oeuvre détenu par l'Etat sont à l'origine des distorsions du travail. Pour réduire ou éliminer ces « distorsions », une reforme des institutions du marché du travail s'impose.

Les changements de toute nature que subissent l'activité et les agents économiques dans la mondialisation actuelle rendent indispensables la flexibilité accrue, l'aspiration à la productivité, à l'emploi, et au progrès social.

En définitive, c'est au regard des résultats positifs obtenus par cette politique de l'emploi aux Etats-Unis et dans certains pays européens, que les économistes du FMI la proposent dans le cadre des Programmes d'Ajustement Structurel (P.A.S.) aux pays qui sont confrontés à un marché du travail rigide et inefficace.

Quelles sont donc les différentes formes de la flexibilité du marché du travail ?

CHAPITRE II : LES DIFFERENTES FORMES DE LA FLEXIBILITE DU TRAVAIL

Les économistes néoclassiques soutiennent que les rigidités du marché du travail ont des origines diverses. Mais deux d'entre elles retiennent plus particulièrement leur attention : ce sont respectivement les effectifs et les salaires. Le raisonnement en termes de marché fera donc appel à ces deux types d'ajustements.

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