WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le régime répressif du blanchiment de capitaux en droit positif congolais.

( Télécharger le fichier original )
par William KALOMBO MISHIBA
Université officielle de Mbujimayi - Licencié en Droit, option Droit economique et social 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Succinctement, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont des fléaux qui mettent en insécurité le monde entier par leur dangerosité. Il a été question de cerner les méandres de la commission de ce crime et de sa répression sous tous les cieux et en RDC face au droit positif Congolais. Le blanchiment en soi sous entend le fait de détenir des fonds provenant des origines illicites que l'on doit tout faire pour effacer les traces de ces provenances afin que cela ne soit pas repérer. Alors, les délinquants utilisent des méthodes sophistiquées à l'heure de la mondialisation, surpassant les mécanismes de détection mis en place par le législateur. Le législateur Congolais dans sa loi de 2004, n'a prévu que des techniques rudimentaires, inadaptées à l'ère actuelle. C'est pourquoi en RDC, la mafia a eue le secteur de refuge qui est l'Immobilier valant des millions de dollars le building ; il y a aussi une somme de 15 milliards de dollars qui sont détournées chaque année en terme de fraude fiscale, dans une économie qui peine à décoller, alors que le budget annuel de la RDC s'élève à 8 milliards de dollars seulement. L'infraction de blanchiment de capitaux étant un acte illégal qui se commet au-delà des limites frontalières, ce qui fait à ce que le principe de la territorialité de notre Loi pénale permet que les délinquants qui ont commis ce crime en RDC mais se trouve au moment des poursuites dans un autre Etat ne soient pas punis. Le juge Congolais sera buté à l'obstacle parce qu'il faut respecter la souveraineté des Etats. D'où, il faudra établir un droit pénal solide qui profitera à la terre entière, aux générations présente et future, aux hommes et femmes, aux juges et justiciables, aux innocents et aux coupables.

Nous avons pu envisager une coopération internationale sur le plan Policier, judiciaire et mettre en place les règles communes en vue de la répression efficiente de ce crime qui met en péril l'économie mondiale et celle du Congo. Des conflits de guerre dans l'Est de la RDC à cause des richesses minérales et naturelles comme le colombo tantalite, gaz méthane, etc., les multinationales se bousculent au portillon de la RDC afin de s'accaparer de nos richesses en créant des conflits de guerre et tenter de balkaniser la RDC. C'est pourquoi, FRANTZ FANON avait dit : « l'Afrique a une forme de revolver dont la gâchette se trouve en RDC », c'est pour autant dire que la RDC devait devenir une grande puissance et avoir un pouvoir décisionnel sur la politique économique internationale, même dans les institutions étatiques mondiales.

La coopération internationale doit coute que coute subsistée afin de mettre en déroute tout délinquant qui se serait rendu coupable de blanchiment de capitaux dans un Etat. En RDC, les réseaux mafieux blanchissent leurs fonds en toute quiétude sans pour autant être repérer ni inquiéter par les autorités compétentes dont le ministère public, la CENAREF. Ce qui fait que la population ne fait qu'applaudir le regain des Immeubles qui poussent comme des champignons, alors que l'économie Congolaise en dépend. Pas d'amélioration des conditions de vie de la population passive qu'elle soit, le pouvoir d'achat étant faible, mais nous remarquons l'implantation des banques commerciales et de crédits alors que la culture de l'épargne est rarissime.

Ce travail porte sur deux chapitres dont le premier passe en revue des généralités sur le blanchiment de capitaux, sa définition, ses méthodes de perpétration que la loi a épinglée que nous avons qualifié des rudimentaires du fait de leur degré quasiment élémentaire pouvant se passer que par les circuits bancaires ; et avons de notre part, montrer des techniques sophistiquées que les criminels recourent pour blanchir de l'argent sale rendant celles prévues par notre loi inactives.

Disons que la criminalité financière contourne les législations au nom de la mondialisation ou l'avancée des techniques modernes, et est devenue sources des gains énormes.

La stratégie internationale de lutte contre le blanchiment d'argent indique que les activités du blanchiment inquiètent aussi bien les pays industriels que ceux en voie de développement.

Les organisations criminelles semblent avoir évolué dans le même sens que le reste de l'économie. Aujourd'hui de plus en plus flexibles, rétroactives et capables de s'intégrer dans une économie globalisée, la principale force de ces organisations n'est pas dans leur créativité au sens propre du terme, mais dans leur capacité à se fondre dans l'économie légale.

Ces organisations se comportent en effet comme de véritables conglomérats internationaux. Il est de plus en plus difficile de déterminer l'origine réelle de leurs revenus, dans la mesure où elles investissent les bénéfices tirés de leurs activités illicites dans l'économie légale, après les avoir blanchis.

La lutte contre le blanchiment de capitaux parait bien compromise. Elle est pourtant nécessaire car, si certains aspects économiques du crime peuvent paraitre positifs pour les pays les pauvres, il ne faut pas oublier l'horreur, l'ignominie, l'abjection de la plupart de ces crimes. Et le blanchiment permet aux crimes primaires, originels de se pérenniser.

La RDC est aujourd'hui un terrain de prédilection du blanchiment de capitaux où l'on assiste passivement au regain des immeubles, Appartements, Duplexes construits par les mafieux des différentes nationalités comme les Indiens, Pakistanais, Libanais et Congolais. Donc, la mafia provient soit de l'extérieure ou soit de l'intérieure. Ces réseaux mafieux usent de la contrebande pour se déplacer avec une masse d'argent physique. Les trafics des stupéfiants, détournements des deniers publics, traite d'êtres humains, pillage systématique des ressources naturelles et minérales en sont les corollaires.

L'économie de la RDC est bâtie sur des bases instables par le fait que les situations qui prévalent dans l'Est du pays, reflètent qu'il se développer en RDC une économie de la guerre où toute les grandes puissances et entreprises multinationales profitent de celles-là pour s'enrichir au détriment des natifs.

Et cela fragilisent la stabilité des institutions politiques, le secteur économique fragilisé par le faible pouvoir d'achat de la population, le pillage des ressources naturelles, la tentative à la balkanisation de la RDC afin de s'accaparer des richesses encore inexploitées.

L'économie informelle caractérisée, le non contrôle des entrées et sorties des fonds et des personnes. La RDC se trouve dans une situation criminogène quant au blanchiment de capitaux. Plus il est facile de blanchir de l'argent dans le dédale de la finance internationale, plus des sommes importantes sont facilement dissimulées. C'est pourquoi, nous avions dit que l'économie du crime s'est fondue à celle légale.

Parmi les secteurs épingler par nous dans cette ébauche, nous avons cité le secteur immobilier, le phénomène cambiste où l'on expose des sommes d'argent en grande quantité mais, la vie de ces cambistes ne reflète en rien la propriété de ces fonds. Il y a aussi certains qui apparaissent un temps et disparaissent. Ce qui fait dire que c'est du blanchiment de capitaux pure et simple. Ils font valser de l'argent de fois dans les actes de charité au travers des ONGD (Organisation Non Gouvernementale et Développement).

Le second chapitre a retracer de quelle manière la répression de blanchiment est appliquée face à la transnationalité de l'infraction. Dans le cadre de ce travail, nous avions trouvé qu'une jurisprudence depuis que la loi a été édictée. Ce qui justifie l'inefficacité de cette loi car, ceux qui en commettent sont des personnes dirigeantes mieux placées et bénéficiant les immunités pénales, leurs collaborateurs agissant en leur compte deviennent comme nous le constatons, intouchables (au dessus de la loi). Cette inefficacité se justifie encore par le principe de la territorialité de la loi pénale qui encourage en quelque sorte l'impunité selon le cas repris dans ce travail. Donc, c'est un principe ayant des limites liées aux frontières territoriales.

C'est pourquoi, nous avons envisager à ce qu'il y ait existence d'une coopération internationale judiciaire afin de lutter contre tout d'abord : la culture bureaucratique des autorités judiciaires dans certains Etats à l'automatisme dans le traitement des demandes d'entraide judiciaire, de l'extradition ou de la commission rogatoire, et la libre circulation des juges dans tous les Etats, l'universalité et la personnalité de la loi pénale, la mise en application par la RDC des recommandations du GAFI. Cette coopération repose sur la diplomatie entre Etats.

Les mesures coercitives et préventives, prises jusqu'à présent à l'égard des pays off shore, sont nettement insuffisantes. Une clarification des objectifs et volontés des gouvernements doit être effectuée. Si effectivement les gouvernements veulent lutter contre ces paradis fiscaux, des mesures drastiques doivent être mises en oeuvre. Elles passent soit par des sanctions économiques et des embargos, soit par un relèvement des prélèvements ou une taxation de toutes marchandises ou transferts de fonds vers ces pays, soit en fin par une harmonisation des dispositions fiscales avec ces pays.

Cela suppose également une redéfinition du secret professionnel ou « secret bancaire », ainsi qu'une transparence des règles statiques sur cette question.

Face à la montée vertigineuse, la communauté internationale doit faire face à la progression d'une criminalité, qui n'est certes pas nouvelle, mais qui, par ses aspirations dogmatiques, religieuses, politiques et fanatiques, a montré l'ampleur et la nature de sa barbarie : le terrorisme.

D'où la réponse ne peut qu'être politique, et certainement pas économique. Car, sur un plan froidement financier, le blanchiment et les crimes qui en sont à l'origine s'avèrent extraordinairement rentables. Car, « le droit ne peut devoir s'incliner devant l'illégalité »

C'est pourquoi, nous suggérons au législateur Congolais et à toutes les parties prenantes :

ü La révision de la loi quant aux techniques employées pour le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme car, celles prévues par la loi Congolaise sont plus rudimentaires vu le niveau de sophistication qu'a atteint aujourd'hui la commission de ces crimes ;

ü De mettre en place les deux structures de lutte (FOLUCCO et COLUB) en vue de permettre la détection et la répression efficace du blanchiment car, seule la CENAREF n'est qu'une goute dans l'océan ;

ü D'implanter comme prévu par la loi, des agences de représentations de la Cellule dans toutes les provinces de la RDC et vulgariser la loi sur le blanchiment de capitaux qui est méconnue même par les juristes ;

ü De toujours procéder aux mesures coercitives comme le gel que nous considérons comme mesure provisoire afin de ne pas perdre les traces de preuve de l'établissement de l'infraction de blanchiment ;

ü De considérer et intégrer les recommandations du GAFI sur la lutte anti blanchiment dans notre arsenal juridique ;

ü D'édicter une loi imposant à tout opérateur économique de faire toutes ses transactions par virement bancaire ;

ü De mettre en place le système de travel cheik afin de lutter contre la contrebande ou le déplacement de fonds physique dans des sacs ;

ü De penser à l'établissement des règles communes à l'instar de l'OHADA ;

ü La célérité dans le traitement des dossiers déposés par la CENAREF en justice ;

ü L'existence de la coopération internationale judiciaire.

DIFFICULTES RENCONTREES

Il n'y a pas des roses sans épines dit-on. La réalisation de ce chef d'oeuvre n'a pas été aisée. Nous avons fournis efforts, temps, argent afin de rapporter des données avérées à cette ébauche dont nous sommes premiers dans les deux Kasaï à aborder cette matière susceptible de nous apporter d'ennuis. Les autorités de la cellule nationale des renseignements financiers nous ont repoussés à maintes reprises lorsque nous avions voulu accéder aux dossiers ou cas spécifiques en RDC. Leur refus a été justifié par le fait que se sont des dossiers sensibles dont les personnes de haut rang sont impliquées et aussi la CENAREF est tenu au secret professionnel car, ses données ne peuvent être livrées qu'aux seuls autorités judiciaires agissant dans le cadre de leurs fonctions. Le feu Avocat général KATUALA KABA KASHALA Secrétaire exécutif de la CENAREF à l'époque nous avait demandé d'effectuer le voyage pour KINSHASA afin d'étudier les paramètres d'accès à ces données, de même que le nouveau dont Monsieur TASILE

En plus, les bibliothèques de la place ne sont pas documentées en ce domaine et ça été une information pour certains bibliothécaires et une occasion pour nous de leur faire voir en quoi consiste le blanchiment de capitaux.

En outre, la complexité de la matière que nous avons abordée exigeant de notre part des efforts intellectuel, financier, temporel et l'abnégation quelles que soient les réalités sociales.

Toute oeuvre humaine ne manque pas d'imperfections, la mienne ne fait pas exception. Toutes vos critiques et remarques et suggestions, seront les bienvenues.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams