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Le juge et le contrat de bail à  usage professionnel en droit OHADA.


par Giovanni Thiam Omontayo HOUNKPONOU
Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l'Université d'Abomey-calavi (BENIN) - Master 2 en Droit et Institutions Judiciaires 2015
  

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CONCLUSION

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La dernière réforme du droit commercial et particulièrement de la notion de bail, s'est traduite par l'élargissement du champ des personnes désormais couvertes par le bail de l'Acte uniforme de l'OHADA. Ce droit, qui a notamment pour rôle d'encadrer la plupart des intervenants de l'activité économique, ne distinguerait plus les personnes en fonction des catégories établies par différents textes, mais simplement, selon le critère de professionnel d'une activité. Anciennement appelé Bail Commercial sous l'acte uniforme du 17 avril 1997, il est devenu Bail à Usage Professionnel suite à la révision de l'ancien acte uniforme datant du 15 décembre 2010 et son entrée en vigueur le 17 mai 2011 visant les locataires et les bailleurs d'immeubles à usage professionnel. Le législateur OHADA a voulu instaurer les règles d'ordre public impératives aux parties, en vue de préserver et de sécuriser les intérêts des différentes parties en cause.

L'intervention du juge en cas de changement de circonstances peut se construire par échelons successifs ou alternatifs. Sécurité et liberté sont les deux mots essentiels entourant la jurisprudence concernant la fin du contrat. Que ce soit en supprimant des clauses qui entravent l'exécution du contrat dans la finalité souhaitée par les parties d'un commun accord, en acceptant le principe de la rupture unilatérale ou encore en maintenant judiciairement un contrat rompu par les parties, le magistrat tente de trouver un point d'équilibre entre les intérêts économiques en présence et le respect des principes fondamentaux du droit des contrats français. Cette entreprise est périlleuse et se doit d'évoluer rapidement en suivant les mutations du marché économique. L'explication des nombreuses critiques doctrinales se trouve sans doute ici. Dans cette recherche d'équilibre, tout ne peut être noir ou blanc, et chacun est susceptible de trouver ses intérêts lésés.

La question première qui nous a guidé au cours de notre étude est sans doute comment le législateur de l'OHADA à organiser l'immixtion du juge dans le contrat de bail à usage professionnel ? En claire la gestion du contentieux par le juge du bail à usage professionnel pendant son existence et à la rupture de celui-ci.

Dans l'optique d'apporter des réponses concrètes à cette préoccupation, nous avons au cours de notre développement montré comment le législateur de l'OHADA a posé les conditions d'immixtions du juge dans le contrat de bail à usage professionnel. L'immixtion du juge ou de la juridiction compétente, s'opère en amont et en aval du bail. En amont, par la volonté des parties contractante en cas de désaccord entre ces dernières dans les cas de renouvellement et de la fixation du loyer révisé du bail à usage professionnel. Et en aval par l'imposition de la loi aux parties contractantes.

Soulignons en finale que, parfois, le juge n'est pas le mieux à même, dans des sujets techniques, d'aménager les contrats.Sécurité et liberté sont les deux mots essentiels entourant la jurisprudence concernant la fin du contrat. Cette entreprise est périlleuse et se doit d'évoluer rapidement en suivant les mutations du marché économique. L'explication des nombreuses critiques doctrinales se trouve sans doute ici. Dans cette recherche d'équilibre, tout ne peut être noir ou blanc, et chacun est susceptible de trouver ses intérêts lésés.

Cependant ces lois réputées forts protecteurs des intérêts du preneur et du bailleur, n'en démontrent pas ses limites dès lors que le propriétaire manifeste une volonté de reprendre son immeuble .La remarque la plus intolérable se situe dans la politique d'exclusion des centres commerciaux et la précarité chronique des petits commerçants. La jurisprudence actuelle illustre parfaitement le malaise qui règne dans ce milieu professionnel et le flottement qui s'installe au sein même des acteurs de notre système judiciaire .Mais elle témoigne avant tout de l'insécurité croissante des locataires commerçants face à des bailleurs libres de fixer unilatéralement ,en toute impunité, leurs propres règles ...Le juge ne devrait-il pas faire oeuvre prétorienne en la matière ,être force de contrôle ,dire le droit; mais également ,à défaut de pouvoir statuer en équité, se positionner en véritable régulateur économique. Autrement dit des renforcements jurisprudentielles ou législatives s'imposent.

Le droit OHADA a le mérite d'instaurer une égalité de traitement entre différents acteurs économiques. Avec la confirmation de l'extension du domaine des bénéficiaires de la protection du bail, la réforme du droit OHADA constitue une mesure d'encouragement pour tous les acteurs économiques opérant comme des professionnels dans d'autres secteurs d'activité. Ce qui apparaît comme une prime à la participation au développement économique de façon générale. Dès lors, ne s'achemine-t-on pas vers la construction méthodique d'un véritable droit commun des activités économiques dans l'espace OHADA?

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci