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Réussir la transformation digitale dans l’administration et les services publics.


par Ali MESSAOUDI
Université Chouaib Doukkali - Master Spécialisé en Ingénierie de Projet et Management des Affaires 2020
  

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Services publics en faveur des entreprises :

-IS et TVA simplifié : Service de déclaration des impôts pour les entreprises.

-B@DR (Base Automatisée des Douanes en Réseau) : Service douanier en ligne personnalisés.

-CNSS : Service en ligne pour déclarer l'affiliation sociale des employées.

Identification d'Entreprise : Visant à obtenir une identification unique des entreprises.

-Entrepreneuriat et Esprit d'Entreprise : Visant à fournir un service en ligne de déclaration de l'entreprise.

Projet de la participation digitale : L'objectif de ce projet est d'améliorer l'accès des citoyens aux informations relatives aux services publics, et d'entamer leur participation à la prise de décision.

Le gouvernement marocain a lancé plusieurs initiatives dans le cadre de la participation, notamment :

-Fikra : la boîte à suggestions pour l'amélioration de l'administration.

-Consultation des commentaires sur les lois : Les citoyens peuvent critiquer et commenter les lois.

-Enquête de satisfaction et boîte à suggestions sur le gouvernement.

-Nouveaux sites web des ministères visant à fournir des formulaires (comme des questionnaires) pour mesurer la satisfaction des utilisateurs, ou pour obtenir un retour d'information.

Le plan de réforme des investissements présenté en juillet 2016 par M. Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, a marqué une étape stratégique dans la réalisation de nouvelles réformes pour la construction d'un modèle économique compétitif et efficace.

Afin de poursuivre ses efforts de promotion du Maroc comme destination attractive pour l'externalisation des services et comme ancrage dans le mouvement digital mondial, le gouvernement a levé l'interdiction faite par l'Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) sur les services de protocole Internet VoIP.

L'interdiction du VoIP au Maroc, pouvais avoir un grand impact sur les coûts d'exploitation des entreprises du secteur et par conséquent diminuer l'avantage concurrentiel du pays en termes de prix des télécommunications. Selon un rapport publié par The Brooking Institution en octobre 2016, l'interdiction du VoIP a entraîné une perte économique de 320 millions de dollars US pour le Maroc au cours du premier semestre 2016.

En fin 2016, le conseil économique, social et environnemental (CESE), présidé par M. Nizar Baraka (2013-2018), a présenté à sa Majesté le Roi Mohammed VI, son rapport annuel avec un bilan mitigé concernant l'accélération de la transformation digital des services publics,  ce qui a donné suite à de nouveaux choix stratégiques pour assurer la croissance du gouvernement digital, à travers le discours Royal du 14 octobre 2017 lors de l'ouverture du parlement à l'occasion  de la nouvelle  législature, par le constat partagé avec le CESE et dressé par sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a prôné les nouvelles technologies et a mis l'accent sur la nécessité de prendre toutes les mesures qui s'imposent afin d'améliorer la gestion et le rendement des services publics en s'appuyant sur le digital.

La perspective de l'initiative MAROC DIGITAL 2020 vise à accélérer la transformation digitale du Maroc et à renforcer sa position internationale dans le domaine des technologies de l'information. Les autorités veulent tirer le meilleur parti du digital et stimuler le leadership des technologies de l'information et de communication. L'amélioration de l'accès à l'internet est l'un des principaux objectifs du plan.

Le gouvernement a déclaré qu'une augmentation du nombre de clients dans le domaine des technologies de l'information et des programmes connexes nécessite une refonte de la gestion.

La Fédération des Technologies de l'Information, de Télécommunication et de l'Offshoring appelée auparavant Association des Professionnels de l'Équipementier et de la Bureautique Informatique (APEBI), a réussi à mettre en oeuvre des synergies au sein de l'écosystème digital.

Lors d'une interview publiée sur le site de BUSINESS GROUP OXFORD, Mme. Saloua Karkri Belkeziz, ex-présidente de la fédération, avait souligné que la transformation digitale représente une véritable force de développement dans tous les secteurs stratégiques pour renforcer l'économie marocaine et accroître son rayonnement international, et considère le digital comme l'épine dorsale du nouveau modèle de développement économique et sociale. Elle a précisé que le processus de la transformation digital, est le véritable moteur du développement au Maroc et en Afrique, est devient une source majeure de capacité à répondre aux besoins infinis des citoyens, cependant le principal défi est de faire des ressources humaines la pierre angulaire de cette transformation.

La stratégie Maroc Digital 2020 repose sur trois piliers principaux. Le premier est la transformation digitale de l'économie nationale, grâce au déploiement de projets de gouvernance électronique visant à réduire les inégalités. Dans ses récents discours, sa Majesté le Roi Mohammed VI a encouragé la collaboration entre tous les départements du gouvernement par la création d'un portail interministériel pour la paperasse administrative.

Le défi consiste à faire en sorte que chaque ministère partage ses données afin que les citoyens puissent accéder aux services publics de manière plus efficace.

Et quelques mois seulement après l'approbation du projet de loi portant sur la création de l'Agence du Développement Digital l'ADD, cette dernière a tenu son premier conseil d'administration le vendredi 22 décembre 2017.

La création de cette agence est un signal très positif pour le secteur. Elle couvre un large éventail de tâches liées à la transformation digitale, avec 14 projets spécifiques en place, tels que le portail d'administration en ligne pour les citoyens. L'agence est indépendante, mais regroupe tous les acteurs impliqués dans l'écosystème digital afin de centraliser les efforts pour développer le secteur des TIC. Cette collaboration débouchera également sur des programmes innovants tels que Smart Factory, qui vont permettre aux PME de tester le digital avant d'investir dans leur développement interne. Le programme utilise les technologies les plus récentes, telles que l'internet des objets, l'impression en 3D et la robotique. Une structure similaire dédiée aux start-ups, Digital City, a été créée pour accueillir les entrepreneurs et soutenir leurs besoins en matière de digital.

Le 11 juillet 2018,  le Ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie Numérique, M. Moulay Hafid Elalamy et Mme Mari Kiviniemi la Secrétaire générale adjointe de l'OCDE, ont co-présidé, à Rabat, la présentation du rapport réalisé suite à un examen de l'administration digital au Maroc.

L'examen de l'OCDE sur l'administration digitale au Maroc s'inscrit dans le cadre du programme pays Maroc-OCDE, signé en juin 2015, et a pour objectif de favoriser l'usage efficient des technologies de l'information et de la communication (TIC) au service des programmes et politiques de réforme du secteur public, de développement territorial et de cohésion sociale.

M. Elalamy a mis en avant l'action menée par le Royaume pour accélérer la transformation digitale du Maroc et renforcer sa place comme hub digital régional. « L'action de l'Agence du Développement Digital est déterminante pour l'atteinte de cet objectif. Elle représente un outil de gouvernance efficace pour le pilotage et la mise en oeuvre de la stratégie Maroc Digital, notamment les projets de l'administration électronique » a précisé M. Moulay Hafid Elalamy.

« C'est une agence au service des organismes publics et privés ; elle a pour mission de les accompagner dans la réalisation de projets de grande envergure dans le domaine de l'économie numérique », a ajouté M. le Ministre.

Mme Kiviniemi a souligné les recommandations de l'OCDE qui préconise une structure unique pour le pilotage et l'exécution des projets de l'administration électronique.

Cependant, le rapport publié par l'OCDE, met en évidence les progrès réalisés dans la transformation digitale du secteur public, avec l'intégration progressive de l'utilisation des technologies digitales dans les processus internes pour atteindre un niveau agile et plus fonctionnel, et améliorer ainsi la prestation des services publics.

Le 25 Juin 2019 le Royaume du Maroc et l'Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE) ont signé, à Paris, le protocole d'accord relatif au deuxième Programme pays-Maroc, destiné à assurer la continuité d'une collaboration renforcée entre les deux parties. Le programme va couvrir une durée de trois ans (2019-2022), ce nouvel accord a pour objectif de soutenir la mise en place des réformes socioéconomiques inclusives.

Le chef de la division Moyen-Orient et Afrique du secrétariat des relations mondiales de l'OCDE M. Carlos Conde, explique l'importance et les enjeux de ce deuxième Programme pays Maroc lors d'une interview publiée sur le site Le Matin le 03 juillet 2019, en précisant que « Cela fait une quinzaine d'années que le Maroc et l'OCDE entretiennent une relation privilégiée, notamment à travers l'Initiative MENA-OCDE, qui rassemble 19 pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord et qui vise à soutenir la mise en place de réformes socio-économiques inclusives. Dans ce cadre, le Maroc n'a cessé de se rapprocher des standards de l'OCDE et de consolider sa relation avec l'Organisation. Déjà en 2007, le Maroc sollicitait l'OCDE afin de mener une évaluation de son système de passation des marchés publics. Dix ans plus tard, à l'issue de la Conférence de Marrakech, le Maroc devenait président de l'Initiative MENA-OCDE pour le mandat 2009-2016. Le processus de rapprochement entre le Maroc et l'OCDE s'est accéléré en 2015, quand le Royaume est devenu le premier et seul pays de la région MENA à bénéficier d'un Programme pays, aux côtés du Pérou, de la Thaïlande et du Kazakhstan. La première phase du Programme pays, lancée en 2015, comprenait 16 examens des politiques publiques et projets de coopération technique, la participation renforcée dans 9 comités de l'OCDE et l'adhésion à 9 instruments juridiques de l'OCDE. Il est également important de souligner qu'il s'agit d'un partenariat basé sur le bénéfice mutuel entre les pays de l'OCDE et le Maroc. Pour l'OCDE, qui a vocation à inspirer l'économie mondialisée de nos jours par des principes et des valeurs partagés, il est essentiel de travailler de manière approfondie avec des économies comme l'économie marocaine qui poursuit son développement avec détermination. Les défis, les résultats et, occasionnellement, les frustrations sont des leçons à tirer qui nous ont enrichis dans notre capacité à agir dans une économie globalisée et à l'appréhender dans toute sa complexité ».

M. Carlos Conde a aussi indiqué la prochaine étape du nouveau programme pays Maroc étalé sur 3 ans, « la prochaine étape est celle de la mise en oeuvre. Le Programme pays s'étend sur trois ans, et il sera primordial de séquencer efficacement les différentes étapes afin d'assurer une mise en oeuvre optimale, à la fois pour le Maroc et pour l'OCDE. Dès septembre 2019, nous établirons ainsi des groupes de travail en coordination avec le gouvernement marocain et nous commencerons le travail sur le terrain. Il est notamment important de s'assurer de l'intégration des réussites du premier Programme pays à travers un système de suivi spécial en partenariat avec le ministère des Affaires générales et de la gouvernance, qui pilote le Programme pays côté marocain, mais aussi des services du Chef du gouvernement qui assurent le suivi de la mise en oeuvre du programme du gouvernement. Finalement, une recommandation de l'évaluation du premier programme pays était de renforcer la communication sur le programme et disséminer de manière plus systématique et avancée ses résultats. Pour cela, nous allons faire un véritable effort de mobilisation des parties prenantes. Une condition pour une conduite démocratique des politiques publiques est d'y associer des consultations, mais aussi d'intégrer des exercices de reddition de comptes et de communication. Dans cette nouvelle étape de notre travail avec le Maroc, nous sommes engagés à faire une ouverture encore plus profonde envers la société civile, le secteur privé, les institutions académiques et les médias pour renforcer le potentiel de succès de nos objectifs ambitieux. »

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote