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Dynamique des représentations sociales de l'agriculture et de la ruralité dans un contexte territorial du vieillissement de la population : Le cas du « Projet Nô-Life » de la Ville de Toyota au Japon


par Kenjiro Muramatsu
Université de Liège
Traductions: Original: fr Source:

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Agriculture de type Ikigai pour les retraités : valeur ambivalente

Ensuite, Monsieur S réexplique le rapport ambivalent entre la situation économique des retraités et leur activité agricole de type Ikigai.

« Eux [retraités salariés], ils ont des pensions. Donc, même s'ils ne gagnent pas d'argent en faisant le paysan, ils n'ont pas de problèmes pour leur vie. D'un côté, s'ils arrivent à gagner des sous pour payer leur saké pour une année, mettons un ou deux millions de yens, il n'y a pas trop de problèmes plus tard. Mais de l'autre côté, comme ils ont des pensions, ils n'ont pas besoin de s'y mettre sérieusement. D'ailleurs, pour ceux qui reçoivent beaucoup de pensions, ce n'est même la peine de faire le paysan. »

Il constate que, après tout, l'ambivalence subsiste chez les retraités qui « font le paysan » entre les valeurs sociale et économique : « faire le paysan » pour les retraités ne vaut que les faire gagner de l'argent de poche pour « payer leur saké pendant une année ».

Importance de l'organisation économique : un intérêt sectoriel

Puis, au delà de la recherche d'Ikigai, un autre élément plus objectif s'ajoute dans la vision de l'agriculture de type Ikigai chez Monsieur S : le principe de l'organisation économique qui dépasse le niveau individuel et subjectif. Pour faire face à la diminution du nombre d'agriculteurs, pour Monsieur S, il faut que la production agricole s'organise sous une forme collective et formelle tel que l'entreprise agricole ou le groupement de producteurs etc. Voici son explication :

« (...) Puis, l'important, c'est la forme entrepreneuriale de production agricole (hôjin-ka). Quant aux individus, s'ils décèdent, c'est fini. Si leur fils refuse de reprendre les activités, c'est fini. C'est ça, le paysan. En bref, si on créé une organisation, même si le représentant de cette organisation décède, quelqu'un d'autres peut le remplacer, ou bien on peut accueillir de nouveaux membres. On peut faire comme ça. Créer une 'organisation est donc important. Plus tard, une société anonyme serait également possible. Même si on ne le commence pas facilement. Si c'est rentable, cela peut commencer... »

Cette explication montre que la CAT veut accorder, en principe, plus d'importance à l'organisation collective et formelle de la production agricole comme une entreprise, plutôt qu'à la production qui reste au niveau individuel et purement familial. Et ceci afin de rendre la production plus permanente dans un cadre du secteur économique et formel. C'est ce qui semble différencier l'approche de la CAT de celle de la Municipalité qui veut d'abord mettre l'accent sur la satification individuelle pour répondre aux diverses demandes de la population en tant qu'un agent des services publics.

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