Passage des Jardins citoyens et de l'Ecole de
l'agriculture vivante au Projet Nô-Life
Quand la CAT s'est mise en action pour les lancements des
Jardins citoyens en 1998 et de l'Ecole de l'agriculture vivante en 2000,
Monsieur S a mené certain nombre de réflexions face aux
réussites et problèmes rencontrés au cours du processus de
la mise en oeuvre de ces projets.
Avant de créer les Jardins citoyens, Monsieur S et
d'autres personnels concernés (y compris des députés
locaux) ont effectué une visite des Jardins familiaux en Europe afin
d'étudier la mise en oeuvre de ces jardins. Cette visite leur a plu.
Mais après le retour au Japon, ils ont rencontré tout de suite un
problème juridique par rapport à la Loi agraire sur
l'interdiction de construction de batîments à l'usage non agricole
dans les terrains agricoles. Ce qui les empêcha de construire des cabanes
dans les jardins de la manière européenne. Donc, ils ont dû
lancer les jardins sans y construire de batîments dont chaque parcelle
fait 100\u13217u, ce qui est plus grand que les parcelles des jardins
familiaux auparavant mis en place dans la Ville de Toyota. Monsieur S
escomptait alors, qu' « il y aura [it] plus de personnes qui
voudr [aient] se mettre vraiment dans l'agriculture plus
tard ».
Mais il rencontra un autre problème dans la gestion de
ces jardins citoyens : beaucoup de citoyens qui n'arrivaient pas à
continuer leur activité de jardinage sur leur parcelle attribuée
en raison de sa trop grande surface. Monsieur S attribue la cause de ce
problème à l' « effet de mode » sur
l'agriculture parmi les usagers urbains.
Puis, dans le projet de l'Ecole de l'agriculture vivante,
Monsieur S a expliqué la réussite de ce projet notamment au
niveau de l'organisation d'anciens stagiaires. En effet, nous l'avons
expliqué plus haut, bon nombre d'anciens stagiaires de ce projet se sont
organisés en un groupement de producteurs de l'agriculture biologique au
sein de la CAT. Ce type d'organisation de nouveaux producteurs est un des
éléments auxquels Monsieur S accordait de l'importance dans sa
vision de l'agriculture de type Ikigai.
Ensuite, Monsieur S avait tenté d'essayer une autre
idée pour aller plus loin avec ces anciens stagiaires. Il aurait
souhaité que ces stagiaires gèrent collectivement leur terrain
(il est loué par la CAT) et ensuite le faire utiliser par des
écoles. Il s'agissait d'accueillir des élèves d'une
école primaire et de les faire expérimenter l'agriculture sur ce
terrain agricole, et faire utiliser dans leur cantine scolaire les produits que
ces élèves auraient récoltés. Cependant, cette
tentative n'a pas connu le succès escompté, en raison de
l'exigence du centre municipal de la distribution alimentaire pour les cantines
scolaires (kyûshoku center). En fait, ce centre, gestionnaire de la
distribution alimentaire des repas scolaires, refusa catégoriquement
d'utiliser les produits crus (surtout non surgelés) et non
standardisés (ex. concombres courbées, pommes de terre de taille
hétérogène etc). Ceci en raison du maintien de
l'efficacité de leur travail (découpe, stockage etc).
Puis, après quatre ans d'expériences, l'Ecole de
l'agriculture vivante s'est retrouvée, lorsque les anciens stagiaires
ont voulu davantage développer leur production agricole, avec le
problème de la surface minimum d'installation imposée par la Loi
agraire. Ce qui conduisit la CAT et la Municipalité de Toyota à
élaborer le Projet Nô-Life plus tard.
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