Mode d'actions
Le mode d'actions du BDPA semble rester strictement
administratif en tant qu'un agent administratif du département :
certains cadres juridiques précèdent toujours les cadres de ses
actions. Son exercice est ainsi dicté par les lois concernées
(Loi agraire, Loi pour l'aménagement de la zone reservée pour le
développement agricole) et les structures administratives
supérieures (préfecture, le ministère de l'agriculture, de
la pêche et de la forêt).
Position de l'adminisation basée sur le
principe de l'intérêt public
Le BDPA partage plus son intérêt avec le BPA de
la Municipalité de Toyota qu'avec la CAT. Ceci d'autant plus que la
division des domaines de compétences est nette entre le BDPA et l'ECV
qui, étant régulièrement en coopération avec la
CAT, travaille directement avec les agriculteurs pour améliorer leur
gestion d'exploitation. Ainsi, il n'est pas forcément attaché au
principe productiviste de la modernisation agricole, à la
différence de l'ECV.
Puis, dans le cadre du processus de la construction du Projet
Nô-Life, il semble qu'il est le moins marqué par la divergence
d'intérêts entre agents concernés en raison de sa position
neutre et distanciée.
Regard neutre et distancié
Cette position rend également son propre regard neutre
et distancié, à la fois sur la situation locale et la structure
externe et globale.
La difficulté de définir clairement une
direction dans le domaine de la politique agricole face à la
compléxité des données réelles (« le
domaine agricole est tellement grand... », « on ne
voit la direction », « [la finalité du
Projet est] insaissisable »), souvent soulignée par
Monsieur M, montre bien sa position située au milieu entre la situation
locale complexe et les structures externes qui l'entourent (juridique,
institutionnelle, foncière, économique et politique). Et en
même temps, il essaie de suivre strictement le principe administratif
(exercice des missions par rapport aux lois concernées) en
définissant prioritairement son rôle par rapport à ces
lois, et non par rapport à la situation locale.
Et c'est ce regard neutre et distancié du BDPA qui a
permis à Monsieur M de nous montrer la situation objective de
l'agriculture de Toyota de son point de vue économique et foncier, en
allant jusqu'à relever les grandes contradictions entre la situation
réelle de l'agriculture japonaise et l'orientation de la politique
agricole. Nous pourrions même considérer que, malgré le
caractère personnel de ses avis, c'est sa position sociale
particulière qui lui permet d'avouer une défaillance du
système agricole au Japon (« cela ne peut pas
marcher » ; « c'est pour cela que
l'agriculture est tragique » ;
« l'agriculture japonaise est dans un stade
irrémédiable »)
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