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La pin-up et ses filles: histoire d'un archétype érotique

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par Camille Favre
Université Toulouse Le Mirail - Master 2 Histoire des civilisations modernes et contemporaines 2007
  

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J. Frederick Smith.

En 1946, lorsque Esquire annonce le lancement de sa nouvelle série « Gallery of Glamour », la liste des artistes inclue J. Frederick Smith, ainsi qu'un grand nombre des illustrateurs renommés de l'époque. Travaillant dans son atelier new-yorkais, Smith est un brillant artiste qui aime intégrer des pin-up et des thèmes glamour dans ses oeuvres pour la presse populaire. Ses publicités pour les chocolats Withman, par exemple, montrent des mères de famille aussi radieuses et sexy que des vedettes de cinéma.

Ses beautés glamour pour la Gallery of Glamour sont superbes, mais ce sont surtout ses commandes spéciales pour le magazine qui le distinguent de ses collègues. A partir de 1946, Esquire publie ses mémorables articles illustrés de trois ou quatre pages, avec des titres du genre « Interprétations personnelles ». Au cours de cette collaboration qui doit durer plus de douze ans, il peint également des pin-up pour les posters centraux du magazine.

A partir de 1945, Smith est représenté par American Artists. En 1952, la célèbre agence négocie un accord avec Brown and Bigelow qui souhaite réunir plusieurs artistes de pin-up d'Esquire sur un même calendrier. Le résultat, le Ballyhoo Calendar de 1953, contient trois pin-up de Smith : une fille avec un tourne-disque, une autre sentant un oeillet et une dernière en bikini sur une plage. Toutes trois sont peintes à la gouache sur du papier Bainbridge 80 qui confère une luminosité particulière aux couleurs de Smith.

Né à Pasadena, Smith grandit à Covina, en Californie. Il migre vers l'est en 1938, s'installant à Greenwich, dans le Connecticut, où il ouvre son atelier. De nombreux magazines à grand tirage lui commandent aussitôt des illustrations pour leurs histoires sentimentales. Pendant la guerre, il sert dans le département d'information et d'éducation, avant de se replonger dans le monde des pin-up et des beautés glamour. Il est élu membre de la Society of Illustrators en novembre 1947.

Après avoir connu le succès comme illustrateurs de pin-up et de beautés glamour pendant la première moitié de sa carrière, Smith passe la seconde moitié comme photographe de mode de talent. Il continue donc à recevoir de nombreuses commandes de photographies de la part des périodiques, des agences de publicité et de grandes entreprises. Son travail paraît, entre autres, dans le Reader's Digest et The Saturday Evening Post. Dans les années soixante et soixante-dix sont publiés plusieurs livres d'art présentant des photographies de son idéal féminin.

Ted Withers.

Avant de peindre des pin-up pour Brown and Bigelow, Withers a travaillé pendant vingt-cinq ans pour l'industrie cinématographique d'Hollywood. Il est donc prêt pour un changement, tout comme l'éditeur de calendrier qui lui confie la réalisation de l'Artist Sketch Pat de 1954. Ses douze premières pin-up rêveuses sont aussitôt suivies de nombreuses autres au fils des ans, jusqu'à ce que le calendrier passe entre les mains de Fritz Willis en 1961.

Edward Withers vient de Wellington, en Nouvelle-Zélande. Après des études à l'université de Wellington, il se rend à Londres où il fréquente la Royale Academy puis la South Kensington School of Art et la Slade School of Art. Toujours insatisfait, il enchaîne avec la prestigieuse Académie Julian de Paris. Pendant la Première Guerre Mondiale, il sert à Samoa, en Egypte, en France et en Allemagne et reçoit trois décorations.

En 1924, Withers émigre aux Etats-Unis avec sa femme et leurs deux enfants. Lors de son séjour prolongé à Hollywood, il réalise des portraits de vedettes tout en occupant une série de postes, dont celui de directeur artistique aux studios M.G.M, de responsable de trucages et des maquettes aux studios Universal, de directeur artistique de l'agence publicitaire Earnshaw-Young et de directeur artistique de la Sterling Press Lithograph Company. Pour son propre plaisir, il peint également des paysages qui sont souvent exposés et primés.

En novembre 1950, lors de son premier cocktail chez Brown and Bigelow, Withers discute avec Norman Rockwell lorsque Rolf Armstrong et Gil Elvgren font leur apparition. Ces deux maîtres de la pin-up lui sont présentés et Withers est fort étonné en entendant Armstrong le louer comme « l'un des plus grand peintres américains et l'un de plus pluridisciplinaires », ce à quoi Elvgren, amateur de photographie, ajoute : « ...et l'un de nos meilleurs photographes »266(*).

Withers meurt à Los Angeles au début de 1964.

* 266 Idem, p.437.

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