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La lex mercatoria

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par Salimata MALLE
Université Ibn Khaldoun de Tunis - Master Pro 2009
  

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B- L'APPLICATION MATERIELLE

A l'inverse de la situation observée dans l'hypothèse d'application conflictuelle, l'application matérielle ou directe de la lex mercatoria est exclusive de toute manifestation de la volonté des parties relativement au choix du droit applicable.

Ainsi, contrairement au raisonnement conflictuel qui oblige l'arbitre à rechercher le rattachement de la volonté des parties exprimées dans une clause lui permettant de déterminer le droit applicable. La méthode matérielle permet d'appliquer directement la lex mercatoria au litige.

Cette faculté reconnue à l'arbitre et qui est une particularité de l'arbitrage dans le droit du commerce international est consacrée par la plupart des législations et règlements de litige en la matière.(*135)

(*135)CF entre autres art15AUA art VIIconv. Genève art.8 conv.Panama; art 17

Ainsi que l'observe justement le professeur EMANUEL , «lorsque les parties n'ont pas elle même choisi la loi applicable à leur contrat il est moins conforme aux obligations de prévisibilité et de sécurité juridique contraindre l'arbitre à choisir entre droit étatiques en présence, que leur permettre de faire application des principes d'unidroits à titre de la lex mercatoria , règle de droit à régir les transactions commerciales»..(*136)

Selon l'auteur lorsque les parties n'ont pas prévue une loi applicable dans leur contrat, et vue que c'est une obligation de choisir une loi dans le contrat pour la sécurité juridique transnational. Elles sont libres de choisir une autre règlement des usages du commerce international comme le principe d'unidroit, élaboré par les arbitres.

On assiste de plus en plus au souci constant des arbitres de légitimer leurs décisions par l'application directe des principes d'unidroit. La sentence C.C.I.n°7375 rendu le 5juin1996 est une parfaite illustration de cette tendance.(*137). Cette décision concernait le litige résultant d'un contrat de fourniture de matériel conclu entre un vendeur américain et un acheteur du moyen orient. Les parties n'ayant pas désigné le droit applicable, le tribunal arbitral estima qu'il s'agissait là d'un (choix négatif) en faveur d'une loi neutre et décida d'appliquer les principes d'unidroit considérés comme partie intégrante de la lex mercatoria. La motivation de cette sentence est révélatrice du consensus observé à l'égard de ces principes.

Il importe de relever que parfois les arbitres appliquent directement les principes généraux de la lex mercatoria même lorsqu'une loi étatique a été désignée applicable au litige par les parties sans se référer à celle ci.

Dans une espèce par exemple un acheteur Iranien se vit attribuer par une sentence des dommages et intérêts en raison de la rupture du contrat par le vendeur Yougoslave conformément à la clause contractuelle de stabilisation monétaire sans référence au contenu du droit Iranien désigné pour régir le contrat litigieux.

Les arbitres en l'espèce avaient fait l'application du principe de pacta sunt servanda qui est le principe générale de la lex mercatoria , et qui trouve un écho particulier dans le règlement d'arbitrage de la C.C.I. à l'article 17al12 ou il est obligation au tribunal arbitrale de tenir compte dans tout les cas des dispositions du contrat et aux règles d'usage du commerce international pertinents ou plus précisément de se référer à l'ordre juridique de la lex mercatoria.

Cependant l'application matérielle permet à l'arbitre d'appliquer directement la lex mercatoria sans chercher un lien de rattachement. Mais justement cela prouve que la lex mercatoria constitue une règle juridique comme les ordres juridiques étatiques, capable d'intervenir directement à s'appliquer dans le litige sans être interrompue comme le souligne la C.C.I.

Mais par ailleurs cette notion à été critiqué par certains auteur comme PIERRE MAYER qui citrique l'application directe de la lex mercatoria par l'arbitre sans rattachement. Cette pratique d'après l'auteur nuirait à la sécurité juridique et perturbe le mécanisme conflictuel..(*138)

(*136)L'application des principes d'unidroit par les arbitres internationaux et par les juges étatiques in REV.JUR.Thème (2002)36-

(*137)Sent, CI 7375, clunet, 1947.890

(*138)V PIERRE MAYER, op cit, p 212n° 353

Loin de denier tout bon sens à l'opinion de cet auteur qui semble particulièrement attaché à la méthode conflictuelle, il faut reconnaître que cette méthode(de l'application directe de la lex mercatoria ) n'est pas toujours adaptée à la pratique et aux impératifs du droit commercial international(qui se réfère toujours aux ordres juridiques compétant capable de résoudre le problème. Donc à chercher un lien de rattachement).

Vue que le droit international est avant tout un droit respectueux des usages qui évite tout sorte imprévisibilité qui peut plutard amener des effet négatif sur le contrat , donc l'objectif la C.C.I. C'est de chercher ou se trouve des liens de rattachement et des réalités de la profession qu'il régit.

D'ailleurs la convention de Vienne sur la vente internationale des marchandises ne déroge pas à cette règle puisque dans son article9 elle autorise l'application «de tout règle d'' usage dont les parties avaient connaissance ou auraient du avoir connaissance et qui dans le commerce international, est largement connu et régulièrement observé par les parties à des contrats de même type dans la branche commerciale considérée».

En marge du problème de l'aptitude de la lex mercatoria à régir le litige soumis à l'arbitrage. Le problème se pose la question de l'entendue ( développement) et de la fonction normative de la lex mercatoria dans le droit du commerce international.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand