WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le crédit-bail dans l'espace OHADA

( Télécharger le fichier original )
par Joel PENDA DISSAK
Université de Douala - Master II professionnel juriste conseil d'entreprise 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B - A l' égard de la société de crédit-bail

L'un des premiers inconvénients de l'opération de crédit-bail pour les sociétés de financement que l'on oublie très souvent de mentionner, mais qui n'est pourtant pas négligeable, est le fait que ce sont ces dernières qui supportent la charge de la Taxe sur la Valeur Ajoutée du matériel acheté. En tant que société de financement les entreprises de crédit-bail ont tout intérêt à ne pas voir leurs ressources affectées par des excédents de dépenses dans lesquels on pourrait ranger le support sans doute colossal que représente la seule Taxe sur la Valeur Ajoutée de tous les biens financés pour le compte des entreprises nécessiteuses. Cette remarque nous amène à penser qu'il serait souhaitable que le coût de cette taxe soit supporté par l'entreprise utilisatrice du bien, à qui le crédit-bailleur pourrait exiger le versement de cette taxe au début du contrat dans un intervalle de temps très réduit, ce qui semble normal, et surtout possible dans la mesure où l'utilisation du bien par le locataire va générer une rentrée de fonds qui sera en mesure de couvrir le paiement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, sans pour autant affecter les recettes du locataire du matériel d'équipement qui inéluctablement vont s'accroitre suite à la vente des produits transformés.

Un bien sophistiqué sur un marché limité ne permet pas une garantie car il n'y a pas de possibilité de le revendre dans des conditions financières satisfaisantes. De ce point de vue le développement du leasing requiert donc la possibilité pour le bailleur ; de replacer auprès d'un autre locataire le bien qu'il viendrait à reprendre suite à la défaillance du locataire initial, et ou l'existence d'un marché secondaire actif qui permettra au créditbailleur de céder rapidement à une valeur compatible avec la valeur financière sur ses livres, un bien qu'il viendrait à reprendre suite à la défaillance du locataire. L'existence de ces alternatives pour le crédit-bailleur permet d'éluder une situation où, le résultat serait le cantonnement des financements à des biens très standards tels les véhicules industriels, de transport ou la bureautique. On pourrait aussi ajouter que la standardisation des biens

217 Horizon +, n° 34 Juin 2010.

financés ne permettrait pas l'essor de la société de financement, alors que toute structure a vocation à accroitre ses bénéfices ; ce qui sans aucun doute ne serait pas véritablement possible.

Il faut convaincre le bailleur de la compétence technique de l'utilisateur et de l'existence d'un marché solvable, c'est à n'en point douter pour cette raison que dans l'optique de l'octroi d'un leasing, la société de financement tient davantage compte de l'aptitude du preneur à générer des rentrées de fonds suffisantes pour acquitter le loyer, que de son historique de crédit, ses actifs ou sa base de capital.

L'intensité et le rythme d'utilisation du bien loué influencent sa valeur résiduelle. L'utilisation continue d'un bien affecte sa valeur future en raison de l'importance de son usure. On note encore que l'absence d'une maintenance valable du bien loué peut aboutir à la baisse du coût de réparation chez le crédit-preneur, tout en provoquant la diminution de la valeur résiduelle du bien, ce qui aura pour conséquence de créer en toile de fond un conflit d'intérêt entre crédit-bailleur et crédit-preneur.

Malgré les études, le choix final du loueur reste une appréciation personnelle hors rentabilité prévisionnelle et fonction de ses expériences passées. Le plus souvent le loueur ne donne son accord que si le risque de voir cette activité en difficulté est compensé par l'activité des autres secteurs de l'entreprise.

Par ailleurs, en cas de litige. Il ne faut pas négliger les risques juridiques apportés par les juges, qui très souvent ne sont pas assez informés de la nature de ces contrats. Une autre difficulté non négligeable est celle des lenteurs infinies dans la tentative de récupération du bien par le loueur. Dans les faits, celles-ci le rendent sans droits sur son matériel qu'il ne retrouvera dans le meilleur des cas que dans un état d'entretien tout à fait relatif.

Le loueur recherche toujours une garantie financière et le projet est examiné avec beaucoup de circonspections, le bilan et l'activité passée sont de bons indicateurs de capacité professionnelle.

Il faut parler de ces difficultés pour pouvoir les surmonter et avoir un dialogue franc entre les parties. Un grand nombre d'opérations se réalise tous les jours même si l'usage n'est pas encore suffisamment possible dans tous les Etats membres de l'espace OHADA.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery