WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  l'amélioration des performances de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile en matière de gestion des catastrophes

( Télécharger le fichier original )
par Sègla Arnaud AGON
Université d'Abomey-Calavi (école nationale d'administration et de magistrature) - Diplôme de technicien supérieur en administration générale et territoriale 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PARAGRAPHE 2 : REVUE DE LITTÉRATURE ET MÉTHODOLOGIE DE

L'ÉTUDE
I- Revue de littérature

Elément indispensable à tout travail scientifique, la revue de littérature vise à s'assurer au préalable de l'état des connaissances acquises à partir de la documentation mobilisée sur les problèmes identifiés. Ainsi, cet exercice se fera en prenant pour principaux repères les racines thématiques retenues au niveau de la vision globale de résolution de la problématique spécifiée. Dans cette optique, il s'agira en principe pour nous, d'exposer à travers cette revue, le point des connaissances liées au problème général de la faible performance de la DPPC en matière de gestion des catastrophes et celles liées aux problèmes spécifiques en résolution.

En effet, le développement durable d'une nation passe non seulement par les avancées dans différents secteurs comme ceux de l'éducation, de la santé, des infrastructures, de l'économie, mais aussi à travers une bonne prévention et une meilleure gestion des catastrophes.

De nos jours, on note une fréquence des catastrophes due aux phénomènes météorologiques ou aux activités humaines ; ce qui n'est pas sans conséquences sur le développement des pays.

A ce propos, Michel BOKO et Euloge OGOUWALE dans leur communication sur « les changements climatiques et la problématique du développement humain durable en Afrique : opportunités et contraintes pour l'adaptation de la mitigation » affirment : « l'augmentation rapide de la population africaine, associée aux impacts des changements climatiques aggravera les menaces sur les ressources forestières en Afrique et les modes d'existence des populations ». Abondant toujours dans ce sens, ils précisent que « déjà au cours des années 1980, l'Afrique a

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 28

perdu 10,5% de ses forêts. Or, ces forêts jouent un rôle vital pour le climat à tous les niveaux : local, régional et mondial. Elles font aussi office de frein à l'accélération des changements climatiques. Elles stockent également 40 fois la quantité de carbone émise chaque année par l'utilisation des combustibles fossiles et la production du ciment ».

Toujours dans ce sens, selon la note conceptuelle du dialogue sousrégional des pays membres de la CEDEAO sur les changements climatiques qui s'est tenu à Cotonou du 18 au 22 octobre 2008, « le contexte des changements climatiques en Afrique selon le quatrième rapport d'évaluation du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC) établi en 2007, l'Afrique est l'une des régions du monde les plus vulnérables aux changements climatiques. Cette situation est aggravée par l'interaction des contraintes de développement telles que la pauvreté, l'accroissement rapide de la population, l'accès réduit aux finances, la technologie et l'information, la dégradation de l'environnement, la faible conscience en matière environnementale, les catastrophes et conflits complexes, réduisant ainsi la capacité d'adaptation du continent, tout en augmentant sa vulnérabilité aux changements climatiques prévus ».

Soulignons donc que l'extrême pauvreté de certains pays de l'Afrique de l'Ouest, les fréquentes catastrophes naturelles telles que la sécheresse et les inondations, et la forte dépendance de l'agriculture contribuent à la vulnérabilité de la région aux changements climatiques.

Pour Septime S.P. HOUSSOU-GOE dans son mémoire : « Agriculture et changement climatique au Bénin : Risques climatiques, vulnérabilité et stratégie d'adaptation des populations rurales du département du Couffo », (page 56) « l'avènement des phénomènes climatiques extrêmes est une conséquence de la destruction des cultures. Les cas d'excès pluviométriques voire d'inondations enregistrées dans le milieu au cours de la campagne agricole 2007-2008 en sont une parfaite illustration. Les pluies abondantes et violentes de cette campagne ont sérieusement affecté la production agricole, surtout les récoltes de la première saison des cultures (avril à juin) ». Dans la même étude (page 58), il précise en ce qui concerne le bilan social des inondations survenues en 2007 fait par l'ONG Plan Bénin, que « des centaines d'habitations, de cultures, de greniers de même que le

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 29

bétail et la volaille ont été détruits par les eaux d'inondation, mettant en péril l'approvisionnement en vivriers et augmentant les risques de maladies (paludisme et autres maladies hydriques, du fait des eaux contaminées) ».

Toujours pour mettre en exergue les effets pervers du changement climatique, Christophe Sègbè HOUSSOU, dans sa thèse intitulée : « Les bioclimats humains de l'Atacora (Nord-ouest du Bénin) et leurs implications socio-économiques », à la page 209, souligne qu' « à tout moment, la pluie peut détruire les cultures et réduire à néant toute une saison d'efforts du paysan, quand elle est excessive »

Dans cette perspective, Gisèle Rose HOUNDAKINNOU, dans son mémoire intitulé `' Fréquence des évènements pluvieux extrêmes et leurs impacts environnementaux dans la ville de Cotonou» à la page 40, déclare que « les événements pluvieux extrêmes entraînent d'importants dégâts sur l'environnement de Cotonou. La nature et l'importance de ces dégâts sont variables ».

Selon le rapport intégré sur l'état de l'environnement au Bénin de l'Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE), « la crise environnementale que connaît le Bénin est la base de certaines catastrophes qu'il enregistre. Ainsi si aucune mesure n'est prise, d'ici 30 ans, la dégradation de l'environnement se fera plus cruelle avec la persistance des comportements nuisibles, la persistance de l'agriculture et de l'élevage extensifs, la gestion incohérente des écosystèmes, la pollution, l'insalubrité des villes, la poursuite de la déforestation, la diversification progressive, la déjection accrue des ordures dans la nature, la persistance de centres urbains repoussants».

Pour donc faire face à la gestion des catastrophes, plusieurs auteurs ont mis l'accent sur la prévention.

Dans ce cadre, pour Euloge OGOUWALE dans sa thèse intitulée : changements climatiques dans le Bénin méridional et central : indicateur, scénarios et prospective de la sécurité alimentaire, à la page 22, « il importe de fournir des informations chiffrées à la population et aux décideurs sur les changements climatiques. En effet, une population mieux informée sera davantage en mesure de participer à la lutte contre les

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 30

changements climatiques annoncés et de contribuer aux programmes élaborés pour l'atténuation des risques climatiques ».

Et, abondant dans le même sens, Abbo Abdoul BAGUI de la Direction de la Protection Civile du Cameroun, lors de l'atelier international sur la gestion des catastrophes naturelles qui s'est tenu du 05 au 07 juin 2006 à Cotonou au Bénin, affirme que « l'expérience nous montre que la prévention constitue un maillon très important dans le cycle des catastrophes, malgré qu'il n'est toujours pas facile de mettre en place tous les moyens et voies permettant de réduire les effets des catastrophes, à défaut de les supprimer ».

Toujours pour mieux prévenir les catastrophes, lors de cet atelier, LOUKOU K. Jules, Président des Réseaux, ONG et Associations de l'Environnement et du Développement Durable de la Côte d'Ivoire, dans son thème : « l'Homme est au début, au centre et à la fin des catastrophes naturelles », préconise : « un système de surveillance et d'alerte météorologique doit être installé au niveau de l'Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie de chaque pays afin d'assurer la surveillance en continue de l'atmosphère et de diffuser les avis ».

Au cours du même atelier, le colonel Bah SAMAKE, Sous-directeur de la Prévention et des Etudes à la Direction Générale de la Protection Civile du Mali, souhaite que : « pour un développement durable de toute nation, il faut intégrer la gestion des catastrophes dans la planification et le processus de développement au niveau national ».

Pour Gisèle Rose HOUDAKINNOU, dans son mémoire cité supra, à la Page 47, « l'adaptation est une affaire de grands investissements financiers mais indispensables pour le mieux-être des populations de Cotonou ». Selon elle, les stratégies d'adaptation sont : « L'application des normes de construction, le respect des textes en matière d'installation, les mesures d'incitation au relogement, la mise en place d'un dispositif juridique de prévention des risques naturels et la réalisation d'un schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux ».

Pour André HUFTY, dans son ouvrage intitulé : « Introduction à la climatologie », « Développer une meilleure prévention en face des conséquences fâcheuses du climat est évidemment l'objet des études de risques. Le couple prévision-prévention est étroitement lié et évolue

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 31

rapidement ». Dans le souci de bien gérer les catastrophes, André HUFTY souligne que « les services responsables `'protègent» de mieux en mieux leurs populations et restaurent généralement leur environnement à l'occasion des catastrophes »

Et pour mieux prévenir, André HUFTY met l'accent sur les stratégies de prévention et de prévision qui restent encore la meilleure façon de minimiser les risques dus aux extrêmes, tout en soulignant qu'il est impossible de les éliminer.

En conclusion, André HUFTY souligne que « l'avenir jugera probablement leur sagesse en fonction des efforts qu'ils auront faits pour conserver dans chaque pays un bien commun pour les générations futures. Le seul principe qui semble actuellement pouvoir les guider est celui de précaution, évoqué plus haut. Faire des économies d'eau et de carburant, préserver les sols, aménager les forêts, conserver la biodiversité, lutter contre toute pollution urbaine, etc., sont des règles qui doivent inspirer toute législation nationale ou internationale, au même titre que la déclaration des droits de l'homme, et être imposées à tous les développeurs avant d'autoriser leur action. »

II- Méthodologie de l'étude

Toute recherche scientifique doit obéir à une méthodologie bien définie. Face à cette évidence et en droite ligne avec l'objectif général que nous nous sommes fixé à savoir contribuer à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes, nous avons opté pour la compulsion de la documentation relative à notre thème et de nous rapprocher des personnes ressources concernées. Ce qui nous a conduit aussi bien vers les cadres de la DPPC que vers les autorités préfectorales et communales. Nous nous sommes fondé sur les sources tant orales qu'écrites pour la réalisation de ce travail. La nécessité de l'enquête se justifie par la nécessité d'évaluer, à l'épreuve des faits, la justesse des hypothèses que nous avons émises. Ainsi, par une approche théorique puis empirique, nous avons conduit nos recherches.

Réalisé et présenté par Arnaud Sègla AGON

Contribution à l'amélioration des performances de la DPPC en matière de gestion des catastrophes 32

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein