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L'amnistie en RDC. Analyse du cadre juridique et son impact sur le processus de paix

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par Norbert-lebon BWIRA NDAGANO
Université catholique de Bukavu RDC - Licence en droit 2012
  

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D. LA LOI D`AMNISTIE DU 11 FEVRIER 2014

1. Conflits armes : 2012...

La défection des FARDC de quelques anciens éléments du CNDP déplorant leurs conditions de travail et l'absence de la volonté du pouvoir de Kinshasa d'appliquer de l'entente négocié par le CNDP est à l'origine des conflits armés dans la province du Nord-Kivu depuis le mois d'avril 2012 entre les troupes gouvernementales et le M23. Ce dernier est un mouvement politico-militaire qui, selon le rapport S/2012/843 daté du novembre 2012 d'un groupe d'experts des Nations Unies sur la RDC, est directement sous la tutelle du Rwanda. Selon ce rapport, les éléments du M23 sont recrutés par le Rwanda qui les forment sur son territoire, les organisent et les transportent ensuite en RDC où ils continuent de bénéficier des conseils et d'un appui matériel. Le M23 reçoit aussi un support logistique des officiers de l'Ouganda. Le bilan de ce conflit comprend (liste non exhaustive) :

- l'occupation d'une partie du territoire national congolais depuis juillet 2012 avec le soutien du Rwanda et de l'Ouganda ;

- l'occupation de la ville de Goma pendant plusieurs jours qui s'est soldée par le dépouillement, à titre de butin de guerre, du parc roulant et des actifs mobiliers de l'administration publique ainsi que des réserves monétaires des banques ;

- les violations des droits humains, le pillage des ressources naturelles et des massacres des populations civiles ;

- des exécutions extrajudiciaires, des viols des femmes et enfants.

Ces conflits ont amené à des concertations entre belligérants (groupes armés et gouvernement de la RDC) sous les auspices du Président en exercice de la CIRGL (assumé par l'Ouganda, un parrain avéré du M23) pour un compromis politique.

1. Négociations Gouvernement - M23

Les négociations entre le gouvernement congolais et le groupe rebelle du M23 ont été sanctionnées par le Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement de la CIRGL qui s'est tenu en date du 24 novembre 2012 en Ouganda sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC. Ce sommet s'est ouvert après l'échec de l'option militaire et la chute de la ville de Goma le 20 novembre 2012 entre les mains des éléments du M23. Ces négociations sont ainsi tenues sous les auspices de la CIRGL et la facilitation de son président en exercice, Monsieur Yoweri Kaguta Museveni, président de l'Ouganda. Entamées, depuis le 6 décembre, ces négociations ont pris fin et s'articulent autour des points tels que l'évaluation des accords du 23 mars 2009 signés avec le CNDP ; les questions politiques, sociales et économiques ; et le mécanisme de suivi. D'une manière générale, ces négociations sont dénoncées par une partie de l'opinion nationale à travers les parties politiques d'opposition et des organisations de la société civile. Elles souffrent, à leur avis, de manque de crédibilité au regard de sa facilitation qui est assumée par Monsieur Yoweri Kaguta Museveni, président de l'Ouganda, identifié dans le rapport de l'ONU, comme l'un des parrains du groupe rebelle de M23 avec son homologue Paul Kagame du Rwanda.

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