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Analyse du système de suivi évaluation du programme fast-track

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par Gustave Florent WHANNOU
Université d'Abomey-Calavy - Bénin - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en gestion des projets et développement local 2012
  

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I.1.5. IDENTIFICATION DES NIVEAUS DE DEFAILLANCE.

Le niveau observable de la défaillance est toujours celui de l'exécution et du fonctionnement. Cependant la recherche du niveau initial de l'erreur est importante pour comprendre le mécanisme de l'échec et envisager des solutions. La quête de celui-ci nous a conduit à observer que tous les stades du projet précédent sa défaillance, pouvaient être concernés.

Cependant beaucoup des dysfonctionnements qui apparaissent ont pour cause première une mauvaise identification. Cette phase constitue donc souvent le niveau réel d'erreur initiale.

Celle-ci pouvant être à son tour la cause d'autres erreurs. Cette "chaine" des erreurs pose un problème délicat d'identification de la cause initiale que nous avons rencontré dans l'application de cette méthode.

Nous avons pu repérer plus particulièrement six sous niveaux réels d'erreur dans le niveau identification.

ü Le niveau de l'identification des caractéristiques du groupe cible.

ü Le niveau de l'identification du secteur productif.

ü Le niveau de l'identification des caractéristiques de l'environnement productif.

ü Le niveau de l'identification des objectifs et des caractéristiques du projet.

ü Le niveau de l'identification des capacités d'adaptation du projet.

ü Le niveau de l'identification des moyens nécessaires.

Naturellement le fait que ce niveau soit particulièrement à celui de l'erreur initiale, ne signifie pas que des fautes de conception d'exécution et de Contrôle n'existent pas.

En ce qui concerne l'erreur au niveau de la conception, il semble que le niveau pertinent de l'erreur qui l'explique reste le plus souvent celui d'une mauvaise identification.

Selon le groupe canadien MDS (2008), involontaire, le Suivi-Evaluation peut être voué à l'échec dès la conception initiale du projet. C'est le cas par exemple, si le budget prévu est trop limité, si le temps et les compétences alloués au Suivi-Evaluation pendant la phase de démarrage sont insuffisants ou si la conception du projet n'est pas assez souple pour permettre au système de Suivi-Evaluation d'influencer la stratégie pendant la mise en oeuvre.

Dans Gret-coopérer aujourd'hui n°47, "Les tableaux logiques simplifiés 2 " : Des outils pour programmer, suivre, évaluer et présenter ses projets le Groupe de recherche et d'échanges technologiques a montré que les dispositifs de suivi et d'évaluation des projets sont des systèmes d'information qui répondent à trois types d'objectifs :

ü De pilotage : ils éclairent les décisions à prendre pour la bonne marche de l'intervention et ses éventuelles suites et prolongations.

ü D'information : ils facilitent les communications au sein des projets et entre ceux-ci et leur résultats et de leur impact.

ü D'apprentissage : ils permettent aux différents acteurs du projet d'en tirer les leçons.

Pour ce fait, ces dispositifs collectent, traitent, puis diffusent des informations auprès d'acteurs impliqués à différents titres par la mise en oeuvre de l'intervention.

La qualité de ces dispositifs ne dépend donc pas seulement de celle des informations qu'ils produisent ou collectent et traitent. Elle se mesure aussi à l'utilisation effective de ces dernières dans des processus de décision, d'information, ou d'apprentissage. Elle se joue en particulier dans le raccordement entre un système d'information et des dispositifs de pilotage et de direction.

Les décisions qui contribuent à la réussite d'un projet sont à des échelons et à des rythmes différents :

ü à des rythmes cours et pour l'essentiel au niveau des équipes et des acteurs « de terrain » ;

ü à des rythmes intermédiaires (du mois au semestre) au niveau d'instances de direction et de coordination opérationnelle ;

ü à des rythmes intermédiaires (du mois au semestre) au niveau d'instances de pilotage ;

ü enfin des décisions stratégiques (ajustements, réorientations, suites à donner) sont prises par les structures maîtresses d'ouvrage en fin de phase (deux à trois ans) ... ou en cas de crises imprévues.

Ces différents niveaux traitent donc de questions de natures différentes, opérationnelles ou stratégiques, dont les objets évoluent au fur et à mesure du déroulement d'un projet et des évolutions de son contexte.

Les informations issues des systèmes de suivi-évaluation sont donc destinées à des interlocuteurs différents, aux attentes constatées, et aux grilles de lecture dissemblables.

Les dispositifs de suivi et d'évaluation des projets ne devaient pas être conçus indépendamment de leurs dispositifs de pilotage et de coordination.

La plupart des agences de développement apprécient la qualité des projets de développement en déclinant six critères généraux : la pertinence, la cohérence, l'efficacité, l'impact et la viabilité. Ces six critères structurent à la fois la conception des dispositifs de suivi-évaluation et la préparation des évaluations. On peut en résumer les définitions comme suit :

ü la pertinence examine l'adéquation entre les objectifs d'un projet et les spécificités de la situation sur laquelle il se propose d'agir. Ces objectifs sont-ils « intelligents » au regard du contexte de l'action ?

ü la cohérence s'interroge sur la stratégie et les méthodes : les moyens, activités, résultats attendus vont-ils permettre d'atteindre les objectifs visés ? Sont-ils cohérents les uns avec les autres (cohérence interne) ? Sont-ils adaptés au contexte du projet (cohérence externe) ?

ü l'efficience s'intéresse à l'optimisation des moyens mobilisés par le projet, et donc en général, aux rapports coûts/efficacité de ses réalisations (infrastructures ou services).

ü L'efficacité concerne les réalisations effectives du projet, en comparaison de celles qui étaient initialement prévues, et/ou appréciés au regard des objectifs auxquels elles devaient contribuer.

ü La mesure de l'impact est celle des effets directs, indirects et induits des résultats du projet.

ü La viabilité (la durabilité ou la reproductibilité) s'attache aux effets à long terme du projet et à la plus ou moins grande pérennité de ses résultats et de ses effets .

Pour Adikpeto(2008), il n'existe pas une définition standard du suivi-évaluation. Toute fois, il souligne que l'évaluation contribue à améliorer l'efficacité des programmes et des politiques en fournissant des informations en retour pendant toute la duré de l'intervention.

Degny(2010) rapporte qu'en 2009, la Conférence internationale sur l'économie et l'administration, organisée à la faculté d'administration et de business, Université de Bucarest, Roumanies, s'est appesantie sur les causes du retard dans l'industrie de construction en Lybie. Elle a dégagé les causes du retard en un certains nombre de points parmi lesquels nous pouvons citer :

ü la mauvaise planification;

ü le manque de communication efficace;

ü la période d'approvisionnement en matériaux et matériels de travail;

ü le problème de trésorerie pendant le déroulement des travaux;

ü la mauvaise gestion des fonds par l'entrepreneur;

ü l'augmentation des quantités;

ü le changement de site;

ü le changement de conception.

Cette conférence a également préconisé des pistes pour éviter les retards :

ü une bonne planification du projet;

ü un paiement approprié;

ü un bon suivi des activités;

ü une anticipation des problèmes techniques et financiers.

Dans la même optique, Bagoudou B. (2004), cité par Degny à l'issue de ses recherches a précisé les conditions qui favorisent la bonne exécution des projets à savoir qu'il faut réaliser des activités en utilisant les ressources disponibles pour atteindre des résultats prédéfinis d'une part, et réaliser l'adéquation entre les caractéristiques des produits obtenus après le processus de transformation des intrants avec la description du produit souhaité ou les termes de référence d'autre part.

Le séminaire sur la mise en oeuvre de la gouvernance des projet/programmes d'investissements publics (2007), a constaté que des difficultés subsistent malgré les mesures prises par le gouvernement pour accroître le taux de décaissement des projets. Le diagnostic général est que les résultats des projets sont mitigés, aucun d'eux ne représentant un cas de succès avéré. Les facteurs d'échec sont de plusieurs ordres :

ü retard ou abandon des activités;

ü conciliation des procédures de gestion financière et les exigences des bailleurs;

ü manque de cohérence dans les approches et les exigences des bailleurs de fonds;

ü mise en place des cadres institutionnels opérationnels pour la conception et l'exécution efficace des projets;

ü amélioration des processus de planification et du suivi-évaluation;

ü processus de planification insuffisant;

ü faiblesse de l'implication des bénéficiaires;

ü planification non optimale avec trop de composantes sans liens réels les unes avec les autres;

ü financements non bouclés;

ü Déficit de formation ou d'information par rapport aux procédures et mécanismes de la dépense publique. (Léon F. DEGNY)

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