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Gestion du temps de travail et mobilisation des employés. Cas de Congelcam s.a..

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par Fabyola Amagny Mukengne
Université catholique dà¢â‚¬â„¢Afrique centrale (UCAC) - Master en gestion des Ressources Humaines 2016
  

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PARTIE I : GESTION DU TEMPS DE TRAVAIL ET

MOBILISATION DES EMPLOYES

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CHAPITRE I : APPROCHES CONCEPTUELLES DE LA GESTION
DU TEMPS DE TRAVAIL ET DE LA MOBILISATION DES

EMPLOYES

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Ce chapitre a pour but de nous situer en profondeur sur les concepts de gestion du temps de travail et de mobilisation. Nous verrons donc les éléments constitutifs de ces notions tout au long de notre argumentaire.

SECTION I : GESTION DU TEMPS DE TRAVAIL

Le temps de travail, tel que nous l'appréhendons aujourd'hui, n'est en fait qu'une « invention » moderne du monde occidental (GASPARINI 1990), dont les racines ne remontent pas à plus de cent cinquante (150) ans. Il s'est formé à partir de la Révolution Industrielle, en prenant ses formes actuelles au cours du XXème siècle.

I. LA QUESTION DE L'ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL

A. LA CONSTRUCTION D'UNE NORME AUTOUR DU TEMPS DE TRAVAIL : HISTORIQUE ET EVOLUTION

Nous allons tout d'abord présenter la gestion préindustrielle du temps de travail (1), ensuite, nous parlerons de la gestion industrialisée du temps de travail (2) puis de la conception moderne de la gestion du temps de travail (3)pour enfin présenter les éléments qui entrent dans la gestion actuelle du temps de travail (4).

1. La gestion préindustrielle du temps de travail : un temps de travail traditionnel Dans les sociétés préindustrielles, la mesure du temps de travail était liée aux tâches, le travail façonnait en quelque sorte le temps (THOMPSON, 1979). Ainsi, le temps de travail était toujours irrégulier sur la journée comme sur l'année, tant du point de vue sa durée que de son intensité. Aussi, son rythme variait d'une activité à une autre.

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Pour les agriculteurs par exemple, le temps de travail était rythmé par les saisons, par les conditions météorologiques et le rythme de croissance de la nature (REBOUL et MAAMOUN, 1983). Chez les artisans par contre, les rythmes inconstants et variables du temps de travail étaient déterminés par les fluctuations de la demande, par la spécificité des demandes des clients, par le passage des marchands, par la nature de la tâche, par les besoins personnels et les habitudes du maître (MARCHAND OLIVER, 1993). Enfin et surtout, la durée et la position du temps de travail étaient données par la durée de la lumière du jour et par les usages et rites culturels et religieux.

Ainsi, parler de « temps de travail » à l'ère préindustrielle était peu approprié. On parlait plutôt « du temps de vie globale ». Ce temps était en outre caractérisé par son aspect cyclique caractérisé selon BARREAU et TIFFENEAU (1985) de « temps cosmo-bio-social », car, il y avait harmonie entre les rythmes de la vie humaine et les cycles naturels, les jours et les nuits, la ronde des saisons. De même, les rythmes des travaux étaient commandés par le mouvement des saisons. Le temps de travail variait dès lors en fonction de la longueur de la journée. Il se situait probablement en moyenne autour de 10-11 heures de travail par jour (KARSTEN, 1991). Outre les 52 dimanches, on comptait dans le monde occidental souvent largement plus de cent (100) jours fériés par an, qui étaient effectivement suivis par la population, ce qui porte le total estimé des jours ouvrables de l'époque à cent quatre-vingt (180) voir deux cent (200) selon les pays et les sources (BAILLOD et al, 1989).

2. La gestion industrielle du temps de travail : le rapport temps -argent

Avec l'extension de l'industrialisation, le rapport entre temps et travail s'est en quelque sorte inversé. Ainsi, dans la nouvelle attitude à l'égard du temps et du travail qui va se développer avec l'industrialisation, la tâche n'est plus déterminante, au profit de la valeur du temps une fois convertie en argent. Déjà même qu'au milieu du XVIIème siècle, on pouvait voir la mesure du travail par le temps lorsque la main d'oeuvre recevait une indemnité à la fin de la journée. Le temps est ainsi devenu une monnaie, « time is money» qui, ne se passe pas mais se dépense (BENJAMIN FRANKLIN, 1748).

L'industrialisation fait naitre un nouveau système productif et un nouveau milieu social de production nommé « l'usine ». Le système de l'usine instaure alors une nouvelle discipline du temps de travail qui exige des ouvriers ponctualité et régularité et s'oppose à l'alternance de périodes de travail intense et d'inactivité sur laquelle les hommes avaient

pendant des siècles, modelés leur propres rythme de travail (THOMPSON 1967). Ainsi, la discipline du temps de travail imposée par l'usine a constitué un instrument primordial qui a permis l'apprentissage par les ouvriers des cadres du travail industriel. Ici, les salariés étaient rémunérés en fonction du temps travaillé et non en fonction du temps passé au travail. L'usine fonctionnait en chaine, raison pour laquelle il était très facile de constater l'absence d'un employé. La surveillance était très stricte et pour encourager l'adaptation à ce rythme de travail, les amendes et autres formes de sanctions ne manquaient pas.

3. Conception moderne de la gestion du temps de travail : pour un temps de travail règlementé

L'imposition de tous ces nouveaux rythmes de travail ne s'est pas faite sans résistances. On observe alors les résistances des ouvriers tant sur le plan individuel que collectif. C'est le cas des luttes et des revendications du début de l'histoire du mouvement syndical, en particulier, celles qui visaient à obtenir une réduction du temps de travail journalier. Mais aussi, d'autres revendications syndicales en termes de normalisation et de règlementation des temps de travail.

Ainsi, la grève générale de 1918 en Suisse, a permis d'introduire par voie légale la semaine de 48 heures, tout comme plusieurs autres pays qui édictent par loi des durées du temps de travail. À ce titre, on note la loi de 1919 sur la journée de huit heures, lois du 20 et du 21 juin 1936 instituant les congés payés et la durée légale hebdomadaire du travail (la semaine de 40 heures). Aussi, Au fil des luttes entre les partenaires sociaux, il s'est donc d'abord créée une « journée de travail normale ». Une fois instituée, la journée de travail normale s'est développée en semaine, année et vie de travail normales. Les chercheurs allemands appellent le résultat relativement stable de cette régulation collective du temps de travail « l'arrangement temporel industriel » (DEUTSCHMAN 1983). C'est sur ce temps normalisé, régulé, qu'a pu se greffer la réduction du temps de travail en prenant comme référence des cadres temporels de plus en plus longs. Après s'être faite par la limitation de la journée de travail à huit (08) heures de temps par jour, elle a continué par l'instauration du week-end de deux (02) jours et ensuite par l'introduction et la multiplication des vacances (HINRICHS 1988). Aussi, le « temps de travail normal » est donc l'aboutissement d'un siècle d'âpres luttes entre partenaires sociaux sur le temps. Ce processus de normalisation commencé avec l'industrialisation a trouvé son apogée dans les années 1950-1960, pendant les « trente glorieuses ». C'est donc cette nouvelle temporalité qui a structuré les relations entre les employeurs et les employés au sein des organisations de travail. Toutefois, la durée

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normale du travail, la durée de la pause, la durée du repos hebdomadaire, sont propre à chaque entreprise selon son secteur d'activité et son positionnement sur le marché du travail.

4. La décomposition du nouveau temps de travail

Le nouveau temps de travail normalisé se décompose en éléments suivants : les heures normales (a), les heures supplémentaires (b), les temps de pause (c), le repos hebdomadaire (d) et les jours de congés (e).

a. Les heures normales

Les heures normales de travail correspondent à la durée légale de travail prescrite par chaque Etat. Elles renvoient au nombre d'heures dont le salarié a l'obligation d'effectuer par jour et par semaine de travail. Ces heures sont fixés par l'employeur qui prend appui sur les lois et règlements propres à son Etat.

b. Les heures supplémentaires

Les heures supplémentaires sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée normale de la journée ou de la semaine de travail. Ces heures sont comptabilisées uniquement chez les agents d'exécutions et chez les agents de maitrise. En tant que tel, elles doivent faire l'objet d'une rémunération chez les personnes concernées.

c. Le temps de pause

C'est la période pendant laquelle un salarié peut librement vaquer à ses occupations personnelles sans avoir à respecter les directives de son employeur. La durée de la pause est fixée par chaque entreprise. Qu'à cela ne tienne, le temps de pause a un caractère strict et imposable.

Toutefois, le temps de pause est considéré comme un temps de travail si l'employé reste à la disposition de l'employeur aux heures de pauses et ne peut par conséquent pas vaquer librement à ses occupations personnelles. Le cas contraire, le temps de pause n'entre pas dans la constitution du temps de travail.

d. Le repos hebdomadaire

Ile repos hebdomadaire correspond à une période minimale de vingt-quatre heures (24H) qui doit obligatoirement être accordée au salarié au cours de chaque semaine de travail. Il a également un caractère strict et imposable à tout type d'entreprise.

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e. Les jours de congés

Il s'agit du repos annuel dont bénéficient les salariés ayant été occupé à leurs services pendant au moins un mois de travail effectif au cours de l'année de référence. La durée des congés dépend du secteur d'activité de l'entreprise concernée et fait l'objet d'une rémunération.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius