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Gestion du temps de travail et mobilisation des employés. Cas de Congelcam s.a..

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par Fabyola Amagny Mukengne
Université catholique dà¢â‚¬â„¢Afrique centrale (UCAC) - Master en gestion des Ressources Humaines 2016
  

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VI. REVUE DE LITTERATURE

Selon SEITWERT (1991 : 14), « La gestion du temps est l'application conséquente, en vue d'un objectif déterminé, de techniques de travail ayant fait leurs preuves dans la vie courante et qui visent à orienter et à organiser son existence de sorte que le temps disponible soit utilisé de façon rationnelle et optimale». Cela indique que, par la gestion du temps nous n'obtenons pas de temps supplémentaire, mais nous apprenons plutôt à mieux gérer notre compte-temps personnel. Ainsi, grâce à l'autogestion, nous gagnons du temps pour d'autres choses importantes à nos yeux. En outre, la gestion du temps n'est pas une fin en soi, mais elle devrait nous aider à passer d'un propriétaire de temps à un utilisateur de temps. Ajouté à cela, SAADOUM (1998) pense que « La gestion du temps, c'est être plus méthodique, plus organisé pour atteindre l'efficacité et gagner ainsi du temps ». Les problèmes liés au temps se rencontrent le plus souvent dans les organisations de travail. En effet, pour être plus productifs, il faut bien gérer son temps de travail, c'est-à-dire s'organiser de manière à réaliser l'ensemble des objectifs quotidiens que l'on se fixe.

Avec la production de masse, il a fallu, pour rendre les produits abordables, réduire les coûts afin de protéger et accroître les profits. C'est ainsi que, la gestion du temps de travail fut l'un des piliers de l'organisation efficace de l'entreprise et une garantie de sa survie et de son bon fonctionnement. FREDERICK TAYLOR cité par AKTOUF (1989) a proposé comme clé, d'agir sur les modes de production, standardiser les processus et éliminer les temps morts. Car, pour lui, l'ouvrier est la cause première des pertes d'efficacité, la non rentabilité et la non productivité. Pour l'auteur, la flânerie est l'ennemi à pourfendre. Au sein des usines FORD

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(1925), le temps de travail doit être consacré au travail, ce qui exclut toute activité ludique tant que la besogne reste à faire. Pour l'auteur, quand on travaille, il faut être à son travail. Quand on joue, il faut être à son jeu. On ne mêlera pas les deux choses. Le seul objet que l'on doit avoir en vue est d'exécuter son travail et d'en recevoir le salaire. Quand le travail est fait, on peut se mettre à jouer, mais pas avant.

Le temps de travail chez TAYLOR et FORD n'est pas à mélanger au temps consacré pour l'amusement. Quand il faut travailler, les employés doivent être entièrement mobilisés pour exécuter leurs tâches. Les auteurs font le maximum pour éliminer les pertes de temps, limiter les erreurs et accroitre la production. Ainsi, la gestion du temps de travail à ces époques faisait converger l'ensemble des salariés dans la réalisation des objectifs fixés par l'entreprise d'où le développement des comportements de mobilisation.

Pour certains auteurs, la mobilisation est liée à la performance des ressources humaines, plus précisément à sa stabilité entendue comme le fait de conserver son personnel (TREMBLAY et SIMARD, 2005 : 60). C'est dans ce sens que, les travaux de BARRAUD-DIDIER et al cités par DUBOULOZ (2010) mettent en exergue la contribution organisationnelle à la mobilisation. Ceux-ci l'associent à un ensemble de pratiques aussi appelées pratiques à « haute performance » qui améliorent les compétences, connaissances et capacités des salariés, et qui leur procurent la motivation, l'opportunité de mettre en oeuvre leurs compétences et de s'impliquer dans le travail. ajouté à cela, GUERY (1997) défend l'hypothèse selon laquelle si les salariés sont une ressource qui est déterminante pour la performance des entreprises, alors celles-ci se doivent de promouvoir les pratiques de mobilisation, c'est-à-dire les pratiques dont l'objectif est d'obtenir de la part des salariés des comportements volontairement orientés vers les objectifs fixés par les dirigeants.

Pour d'autres auteurs, la mobilisation renvoie à la collectivité. On parle alors de mobilisation collective car, la réalisation des objectifs exige un travail d'équipe. Selon KERAMIDAS (2005 : 164), la mobilisation collective est un concept comportemental, directement observable et donc plus aisément saisissable par le manager. Ainsi, il faut trouver des pratiques de gestion participatives qui impliqueraient l'ensemble des salariés à la réalisation des objectifs de leur entreprise. Cette idée de mobilisation collective ne fait pas l'unanimité, car, certains pensent que la mobilisation est uniquement individuelle et ceci dans la mesure où, à l'origine, la mobilisation se rattache à un individu (BICHON 2005 : 50).

Selon WILS et al cités par ALARIE (2005 : 88), la mobilisation au niveau individuel « se manifesterait par un déploiement volontaire d'efforts dans trois niveaux qui sont vitaux pour les organisations à cause de leur impact sur la performance ». L'employé mobilisé manifesterait ainsi des efforts d'amélioration continue (liés à l'aspect de la qualité), des efforts d'alignement (reliés au fait d'aligner son travail sur les priorités organisationnelles) et des efforts de coopération (le travail d'équipe) (OKASSIE AMBOLOU, 2015) Cependant, la production de ces efforts ne serait possible sans un épanouissement personnel de l'individu et une adhésion à la culture de l'entreprise. C'est ainsi que pour MORIN (1994), la mobilisation individuelle est avant tout le résultat d'un processus psychologique résultant de l'intérêt que les employés éprouvent pour leur travail et pour leur organisation, et dont résultent des comportements d'adhésion à la culture d'entreprise et de participation à la création d'un bon climat social. On perçoit alors que les facteurs de motivations internes influencent fortement la mobilisation des hommes en situation de travail. Il s'agit entre autre des facteurs de satisfactions et d'insatisfactions que l'on retrouve dans les pratiques de mobilisation.

En effet, TAYLOR (1971) développe le postulat selon lequel l'homme est un être « rationnel » dont l'objectif est d'avoir un salaire pour satisfaire ses besoins. Pour lui, c'est essentiellement la motivation économique qui pousse l'employé à travailler. L'auteur préconise alors une organisation du travail autour de "la carotte et du bâton". La carotte étant synonyme de récompenses (par exemple par des primes, les efforts des salariés). Le bâton servant à punir (par exemple à l'aide de retraits sur salaire, de suspension d'avantages en nature).

MAYO réagit contre la conception rationnelle de TAYLOR qui oublie la dimension humaine du travailleur. De son expérience à l'atelier de Hawthome de la Werstern Electric, l'auteur conclut que le personnel a des besoins et des motivations qui ne sont pas uniquement économiques. MAYO assure que le rendement augmente quand les employés sont satisfaits. Il préconise une organisation du travail soucieuse de ces besoins et permettant aux travailleurs de nouer des relations personnelles et des groupes, de façon à les motiver et à les rendre plus productifs.

MASLOW (1954) complète l'analyse de Mayo par une pyramide des besoins à cinq niveaux classés par ordre décroissant. L'auteur pense qu'un individu serait incité à s'engager dans son travail, s'il percevait que les besoins de réalisation, d'estime et de considération,

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d'appartenance, de sécurité, physiologique, pourraient être satisfait dans son organisation d'appartenance.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle