WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Aires protégées et exploitation pétrolière en RDC. Cas du parc national des Virunga.

( Télécharger le fichier original )
par Isaac SADIKI SIKIVAHWA
Université de Kisangani - Licence en Droit 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2 : LA SOUVERAINETE PERMANENTE DES ETATS SUR LES RESSOURCES NATURELLES

La question de contrôle et exploitation des ressources naturelles a été un sujet de débat aux Nations Unies depuis la création de l'Organisation, vu que les ressources naturelles ont été objet de grande préoccupation lors de la Deuxième Guerre Mondiale et du processus de décolonisation qui l'a suivie. Soixante années après sa création, le principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles a été développé en mettant en cause sa nature, son titulaire et son objet.

La présente section envisagera présenter, d'abord, la formation du principe (I), ensuite, le processus de changement de sa nature et sa consolidation en droit international (II) et finalement, évoquer les problématiques actuelles relatives à son rôle dans le droit international (III).

I. Le principe de la souveraineté permanente et sa

création : un cri des pays du Sud.

Depuis les années cinquante, sous la pression des États nouveaux et des pays en voie de développement, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a consacré une série de travaux concentrés spécialement au contrôle et à l'accès des ressources naturelles en tant que ressources propre des Etats.

Et ce fut au sein même de cette organisation que le principe de la souveraineté permanente de l'État sur les ressources naturelles a été formulé. Ce principe constituait une réponse à ce qui a été perçu comme étant des contrats inégaux pendant la période coloniale. Spécialement, à travers les contrats de « concessions »

47

imposés aux gouvernements imprudents et vulnérables, de l'époque, en matière d'extraction de pétrole et de minéraux.

Les deux projets de pactes internationaux relatifs au droit de l'homme comprenaient déjà chacun dans l'article premier, la disposition suivante : « Le droit des peuples à disposer d'eux - mêmes comprend en outre un droit de souveraineté permanente sur leurs richesses et leurs ressources naturelles. Les droits que d'autres États peuvent revendiquer ne pourront en aucun cas justifier qu'un peuple soit privé de ses propres moyens de subsistance »30.

Pourtant, ce n'est qu'à travers la Résolution 523 (VI) du 12 février de 1952, que l'Assemblée générale a reconnu le principe de la souveraineté permanente pour la première fois.

Suivie, durant la même année, de la Résolution 626 (VII) de 21 décembre, laquelle proclame que « le droit de peuples d'utiliser et d'exploiter leurs richesses et ressources naturelles est inhérente à leur souveraineté ».

Dix ans plus tard, l'Assemblée générale parviendra à préciser le contenu du principe dans la Résolution 1803 (XVII) du 14 décembre 1962, par laquelle le principe de souveraineté permanente est consacré comme « élément fondamental du droit des peuples et des nations à disposer d'eux-mêmes ».

Ici, il convient de souligner que le droit des peuples à l'autodétermination, ou le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, est un principe du droit international, aussi considéré comme une norme impérative, qui attribue aux peuples des États le droit de déterminer librement et sans ingérence extérieure leur statut politique et de poursuivre leur développement économique, social et culturel.

Ainsi, le principe de la souveraineté permanente fut considéré comme « un corollaire du droit des peuples à disposer

30 G. FISCHER, « La souveraineté sur les ressources naturelles », in A.F.D.I., no 8, 1962, p. 517.

48

d'eux-mêmes », destiné à soutenir l'indépendance politique et économique, notamment des nouveaux États et des États en voie de développement, annonçant leur droit souverain de s'autodéterminer quant à leurs ressources naturelles.

Selon ce principe, chaque État détiendrait le droit d'utiliser, d'exploiter et de disposer des richesses et des ressources naturelles présentes dans son territoire, ainsi que celui de décider en dernière instance et en toute indépendance du sort de ces ressources naturelles et des activités économiques qui s'y exercent.

Cependant, ce « corollaire du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », depuis sa formation, il s'est développé et s'est consolidé comme règle de droit international.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo