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Etude sur la faisabilite d'une structure de reglement amiable des litiges de consommation

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par Yoann Garot
Université des sciences sociales de toulouse - Master II Mention Droit Privé et Sciences Criminelles, Spécialité Contentieux et Arbitrage 2004
  

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C- Le Comité Départemental de l'Accès au Droit de la Haute-
Garonne (Le CDAD).

1. Origine et organisation :

La loi 10 juillet 1991, réformée par la loi du 18 décembre 1998 relative à l'accès au droit et la résolution amiable des conflits, prévoit l'institution, dans chaque département, d'un Comité Départemental de l'Accès au Droit (Le CDAD).

Il réunit différents acteurs : professionnels du droit (avocats, notaires, huissiers de justice...), collectivités locales en charge de politique sociale, associations spécialisées et l'Etat.

Le CDAD de la Haute-Garonne, créé en 2000, est entré en fonction en 2001, après la publication de la convention consultative le 3 octobre 2000. Cette convention est l'équivalent de statut. Elle détermine les membres, les fonctions et tous les points organisationnels d'un CDAD.

2. L'activité d'un Comité Départementale de l'Accès au Droit:

Sa mission essentielle est de «Définir une politique d'accès au droit dans le département, de piloter et de coordonner les actions en matière d'aide à l'accès au droit ».

Son objectif est de définir et mettre en oeuvre une politique d'accès au droit. «L'accès au droit n'est plus un simple devoir de solidarité mais une véritable obligation légale. »

A cette fin, le CDAD a une mission d'audit. Il doit recenser les besoins en matière d'accès au droit ainsi que les dispositifs existants. Il a ensuite une mission de communication et de soutien de ces dispositifs, de même qu'il est organisme d'avis consultatif. Il est saisi dans cet objectif lors de demandes de subvention des associations effectuant une mission d'accessibilité au droit.

Enfin, il a une mission de mise en oeuvre de politique d'accès au droit : innovation, soutien et pérennisation.

C'est une institution incontournable. Un relais qui connecte tout un réseau, qui anime un partenariat, soutient des projets nouveaux, reçoit et génère des apports financiers et contribue au développement des modes amiables de résolution des conflits.

Il doit être associé à tout projet favorisant l'accès au droit.

3. L'apport du Comité Départemental de l'Accès au Droit:

A titre d'exemple, il peut contribuer à :

- La mise en place de consultations juridiques gratuites pour les justiciables au Tribunal d'Instance, dans les Maisons de Justice et du Droit. Elles sont faites par des avocats qui effectuent des roulements, ils sont rémunérés forfaitairement et font l'objet d'une convention avec le barreau.

Il y a aussi des huissiers et des notaires, mais ils se proposent moins.

- Au développement des modes de règlement amiable : l'action menée est par exemple la sensibilisation du Président du Tribunal de Grande Instance, Président du CDAD, auprès de ses magistrats sur ces modes.

Le CDAD n'intervient cependant pas directement auprès des justiciables. Il n'y a ni accueil du public, ni accès téléphonique. Toutes les actions qu'il mène ne s'adressent qu'à ses partenaires.

Son véritable apport est de travailler en réseau et d'en faire bénéficier ses partenaires.

4. Le Comité Départemental de l'Accès au Droit et le droit de la consommation :

Aucune étude, aucune réflexion n'a été envisagée en droit de la consommation. Pourtant tous aimeraient avoir des acteurs, mêmes des juristes en la matière. A ce jour, il n'y a aucun expert, ce sont les associations en place spécialisées en droit de la famille ou en droit pénal ou bien les avocats qui se chargent de ces questions. Or eux-mêmes reconnaissent leurs limites tant ce droit peut être complexe.

L'idée de création d'un point d'accès au droit de la consommation relève de leur compétence directe et si cela leur paraît pertinent rien n'a été fait en ce sens.

Un travail de coordination et de partenariat entre la Direction Régionale de la Concurrence, Consommation et Répression des Fraudes, les acteurs participant à la création d'une structure de règlement amiable et le Comité Départementale de l'Accès au Droit, est à envisager très sérieusement.

Un partenariat avec les associations de consommateurs serait souhaitable. Mais bien que l'idée puisse séduire quelques responsables, le principe d'adhésion de ses associations pose problème. En effet les associations soutenues par le CDAD fonctionnent sans cette nécessité d'adhérents. Leur travail est estimé de meilleure qualité car il n'est pas entaché par cette préoccupation de recrutement de nouveaux adhérents.

A titre d'exemple, l'Association Départementale d'Information sur le Logement n'a aucune cotisation et aucun adhérent. Ces consultations sont gratuites et sont financées par le Comité Départementale de l'Accès au Droit.

Ce point empêche actuellement les associations de consommateurs d'intégrer les Maisons de Justice et du Droit. Alors que les avocats les ont parfaitement intégrés.

Le CDAD favorise, créé un réseau, mais ils ne disposent pas de la liste exhaustive des associations de consommateurs. Ils ne disposent pas non plus d'une information en temps réel des dispositifs existants et ne promeuvent pas toutes les institutions en activité, comme par exemple la Chambre Arbitrale de Toulouse.

Dans le cadre de ces formations qu'il délivre à ses partenaires, il n'a aucune compétence en droit de la consommation.

Le Comité Départemental de l'Accès au Droit est une structure de subvention. Pourtant à ce jour, les partenaires membres du CDAD Haute-Garonne sont rarement favorables à l'accord de subventions. Les associations sollicitent le CDAD pour être subventionnées, mais souvent le Conseil Général, partenaire du CDAD, aide déjà ces associations par un autre biais et ne veut pas faire doublon.

L'aspect politique freine encore une fois la mise en place d'un meilleur système juridique.

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