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La cour pénale internationale et les juridictions internes des états

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par Serges NDEDOUM
Université de Dschang - Master 2014
  

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2- Les réactions possibles des autres États à un fait internationalement illicite

Quel État peut être considéré comme ayant subi une atteinte dans ses droits par un manquement à l'obligation de coopérer envers la CPI, et comment peut-il demander le respect de cette obligation ?

a- La détermination l'État pouvant invoquer la responsabilité internationale

Il convient d'emblée de déterminer l' «État lésé», et ceci pour deux raisons principales. C'est à celui-ci qu'est reconnu en premier le droit d'invoquer la responsabilité de l'État fautif, et c'est encore lui qui a le pouvoir de recourir à des contre-mesures. Le projet d'articles élaboré par la CDI, considère comme État lésé, ayant qualité pour invoquer la responsabilité de l'État fautif, un État qui, pris individuellement, est dans les conditions énumérées à l'article 42. Selon cette disposition, l'État lésé est celui à qui l'obligation est due. Lorsque l'obligation est due à un groupe d'États, l'État lésé est celui qui est spécialement atteint par la violation commise. Dans le cadre de la coopération avec la CPI par exemple, il est possible de considérer comme spécialement atteint par la violation, au sens de l'article 42(b.i), l'État qui a été le théâtre du crime sujet de l'enquête et qui souhaite voir la Cour terminer son enquête, afin de parvenir à instaurer la paix, lorsque la poursuite de criminels est une étape dans la résolution d'une crise interne.

Ensuite, il est reconnu aussi le droit d'invoquer la responsabilité internationale, à d'autres États. Il s'agit de «tout État autre qu'un État lésé» tel que défini à l'article 48 du projet d'articles. Aux termes de cet article, peuvent être considérés comme tels, les autres États qui ont un intérêt collectif dans le respect de l'obligation violée, dans la mesure où ils font partie d'un groupe d'États auxquels cette obligation est due. De plus, lorsque l'obligation violée est due à la communauté internationale dans son ensemble, tout autre État peut être rangé dans cette catégorie.

Dans le cadre de la CPI, la lecture de ces différentes dispositions, conduit au résultat suivant : lorsqu'il se produit une violation de l'obligation de coopérer, les États parties dans leur ensemble peuvent (en tant que lésé ou autres) invoquer la responsabilité de l'État en cause. L'obligation de coopérer due à la Cour, est requise des États parties pour le bon déroulement des activités de celle-ci, la répression efficace des crimes internationaux.

Ainsi, tous les États parties sont concernés en cas de manquement à l'obligation de coopérer envers la Cour, obligation qui a même été qualifiée à juste titre de «erga omne partes » c'est-à-dire obligation impérative de droit internationale en vigueur cependant seulement entre les États parties au Statut. De ce fait, ces derniers peuvent réagir contre l'État fautif, individuellement ou collectivement selon les mécanismes prévus par le droit international.

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