![]() |
La protection du droit à la libre circulation des réfugiés dans la ville de Yaoundé au Cameroun: cas des centrafricainspar Oriane Murielle KENGNI MELI Université Catholique d’Afrique Centrale - Master en droit public option Droits de l’Homme et Action Humanitaire 2023 |
B. Formation juridiqueLa formation juridique pourrait être nécessaire en matière de protection des droits des réfugiés et des droits de l'Homme notamment en ce qui concerne la liberté de circuler. Cette formation contribuerait en effet à garantir que les réfugiés bénéficient pleinement de la jouissance de leurs droits et puissent librement accéder aux services et opportunités dont ils ont besoin pour se reconstruire. Elle consiste à sensibiliser les acteurs juridiques locaux sur les droits des réfugiés et les mécanismes de protection disponibles pour assurer le respect de leur liberté de circulation. Il s'agira aussi de mettre en place des recours juridiques pour assurer l'accès des réfugiés à des mécanismes efficaces de recours en cas de violation de leur droit à la libre circulation. Cette mesure pourrait s'avérer efficace dans la mesure où le Juge pourra intervenir pour réprimer les personnes coupables de ces violations et le réfugié victime pourrait obtenir réparation. Elle garantirait également l'accès à une justice équitable telle que prévue par les articles 7, 8,10 et 11 de la DUDH134(*). En dépit des failles du système normatif camerounais, nul ne peut nier que « les droits existent déjà, il faut seulement les appliquer » comme l'indiquait Josette NGUEBOU135(*) ; en effet le Juge national étant le meilleur garant des libertés fondamentales de la personne humaine, il serait très important pour l'Etat de renforcer ses compétences, de le préserver de toute corruption et surtout d'assurer son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. Amender le cadre juridique entourant la liberté de circulation des réfugiés permettra en fin de compte de contribuer à garantir efficacement le respect de leurs droits fondamentaux à Yaoundé et à favoriser leur intégration dans la société. * 134 DUDH du 10 décembre 1948. * 135 Cité par Philomène NGONO BOMBA dans La gestion des migrants au Cameroun,Op.Cit, p.47. |
|