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La protection du droit à  la libre circulation des réfugiés dans la ville de Yaoundé au Cameroun: cas des centrafricains


par Oriane Murielle KENGNI MELI
Université Catholique d’Afrique Centrale - Master en droit public option Droits de l’Homme et Action Humanitaire 2023
  

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CONCLUSION GENERALE

In fine, porter une réflexion sur la protection du droit à la libre circulation des réfugiés dans la ville de Yaoundé au Cameroun : cas des centrafricainsnous a amené à nous interroger sur la question de savoir : comment s'exerce la protection du droit à la libre circulation des réfugiés dans la ville de Yaoundé considérant le contexte socio-politique actuel du Cameroun ? Pour répondre à cette question nous avons présenté dans un premier temps la garantie juridique de cette protection consacrée par des textes et institutions et dans un second temps sa perfectibilité dans la mise en oeuvre.

S'agissant de la garantie juridique, nous avons constaté qu'elle est textuelle et institutionnelle, et que l'Etat camerounais a mis en place des mécanismes afin d'assurer son opérationnalité.

Relativement à la consécration textuelle et institutionnelle, nous avons noté que le droit à la libre circulation des réfugiés est garanti par divers instruments internationaux et nationaux. C'est dans ce sens que les textes internationaux tels que la Convention de Genève relative au Statut des réfugiés de 1951 et son Protocole de 1967, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques de 1966, la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples de 1981, la Convention de l'Union Africaine de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique, la Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant de 1989, la Convention contre la torture de 1984 et celle contre l'élimination de toute sorte de discrimination à l'égard des femmes de 1979, pour ne citer que ceux-ci garantissent les droits des réfugiés en général et les préservent contre toutes sortes de violations. Les textes nationaux quant à eux ne sont pas restés muets face à la protection du droit à la libre circulation des réfugiés ;en l'occurrence : la Loi n°2005/006 du 27 juillet 2005 portant statut des réfugiés au Cameroun, la Loi n°97/012 du 10 janvier 1997 fixant les conditions d'entrée, de séjour et de sortie des étrangers au Cameroun ; et les textes réglementaires,notamment : le Décret n°2007/255 du 04 septembre 2007 fixant les modalités d'application de la loi n°97/12 du 10 janvier 1997 fixant les conditions d'entrée, de séjour et de sortie des étrangers au Cameroun, le Décret n° 20Il /389 du 28 novembre 2011 portant Organisation et fonctionnement des organes de gestion du statut des réfugiés au Cameroun, qui garantissent au niveau interne les droits des réfugiés.

S'agissant des institutions, elles sont aussi bien internationales que nationales.Sur leplan international, nous pouvons citer entre autres : le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, la Croix-Rouge Internationale, la Cour Africaine des Droits de l'Homme et d'autres organismes internationaux qui veillent au respect des droits humains.

Quant aux institutions nationales, le Ministère des Relations Extérieures, la DGSN, le MINAT, la Présidence de la République et les Organisations de la Société Civile, oeuvrent davantage à la protection des droits des personnes sur le territoire national ; leur contribution a beaucoup plus d'impact que celle des organismes internationaux compte tenu du fait que celles-ci maîtrisent mieux les réalités nationales sur le terrain.

En ce qui concerne l'opérationnalisation de la protection du droit à la libre circulation, les institutions nationales et internationales agissent en collaboration dans le but de fournir aux réfugiés toute la documentation nécessaire, en outre, l'Etat reconnaît aux réfugiés un certain nombre de prérogatives dèsla reconnaissance de leur statut juridique. Par conséquent, les garanties offertes par l'Etat aux réfugiés pourraient les mettre à l'abri des violations de leurs droits.

S'agissant enfin de la perfectibilité de cette protection, elle consistait au préalable à faire ressortir les obstacles liés à cette libre circulation des réfugiés dans la ville de Yaoundé, avant de proposer des solutions d'amélioration de ladite protection.

C'est dans ce sens que nous avons constaté que les entraves à la libre circulation des réfugiés peuvent être l'oeuvre des nationaux, notamment par les agissements des FMO et les intimidations des populations locales ; elles sont également liées aux difficultés d'accès aux services publics, notamment les difficultés d'accès à la documentation dues à la lenteur et à la lourdeur des procédures ; qui ont un impactimportant sur l'accès aux autres services sociaux.

Quant auxpropositions d'amélioration, nous avons émis des suggestions tant sur le plan juridique que pratique ; notamment l'adoption des textes contraignants au niveau national, les garanties juridictionnelles sur le plan national, le recyclage du personnel des commissions en charge de la gestion des réfugiés à Yaoundé, l'éducationet la sensibilisation des populations locales sur le respect des droits des réfugiés, l'information des réfugiés sur leurs différents droits et obligations envers le pays d'accueil, une meilleure collaboration entre les différentes parties prenantes, notamment :l'Etat et ses démembrements, le HCR et les autres OI, les OSC, les autorités locales et les chefs de communauté des réfugiés ; pour l'implémentation efficace du droit à la libre circulation des réfugiés dans la ville de Yaoundé.

Sommes toutes, le Cameroun et les Organisations de la Société Civile avec l'appui des Organisations Internationales jouent et continueront à jouer un rôle fondamental dans la protection et la promotion des Droits de l'Homme en général et des réfugiés en particulier ; en encourageant le dialogue et l'adoption des politiques propres à cette catégorie de personnes en situation de vulnérabilité.

Au demeurant, dans le cadre de l'intégration sous régionale, le Cameroun resteen Afrique Centrale une terre d'accueil dans laquelletous les peuples sans distinction de race, de nationalité, ni de statut juridique vivent, cohabitent et développent leurs activités dans un climat relativement pacifique.

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