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10ème anniversaire de la mort de François Mitterrand: Médiatisation dans la presse quotidienne nationale et régionale française


par Estelle Mollaret
Université Lille 3 Infocom - Master 1 ICD - Métiers spécialisés de la communication 2006
  

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Table des illustrations

Graphique 1 : Evolution de la présence de l'événement sur l'ensemble du corpus 16

Graphique 2 : Evolution de la présence en Une de l'occurrence 17

Graphique 3 : Volume rédactionnel global sur la période par publication 19

Graphique 4 : Volume rédactionnel spécifique sur la période par publication 20

Graphique 5 : Moyenne de volume rédactionnel en fonction du bord politique de la publication 21

Graphique 6 : Désignation de l'homme sur l'ensemble de la période et toutes les publications 21

Graphique 7 : Désignation de François Mitterrand suivant le type de presse 22

Graphique 8 : Désignation de François Mitterrand en fonction du bord politique de la presse 23

Graphique 9 : Nombre d'occurrence de Mazarine Pingeot dans la titraille en fonction des publication sur l'ensemble de la période 24

Graphique 10 : Champs lexical du culte de la personnalité en fonction des publications 25

Graphique 11 : Tableau des personnes témoignant dans les publications 26

Graphique 12 : Représentation iconographique sur l'ensemble de la période 27

Graphique 13 : Présence de François Mitterrand dans les illustrations 28

Graphique 14 : Les types de personnes représentées avec ou sans François Mitterrand 29

Graphique 15 : Cérémonie du 10ème anniversaire de la Mort de François Mitterrand (Jarnac) 32

Table des annexes

Annexe 1 : Biographie de François Mitterrand A - 1

Annexe 2 : Liste des émissions consacrées au 10ème anniversaire de la mort de François Mitterrand. A - 15

Annexe 3 : Grille de lecture des publications A - 16

Annexe 4 : Grilles de calcul des volumes rédactionnels A - 20

Annexe 5 : Evolution de la surface rédactionnelle de chaque publication par rapport à la moyenne sur l'ensemble de la période A - 21

La montagne : A - 21

Les DNA A - 21

Nord Eclair A - 22

La voix du Nord A - 22

Le Dauphiné Libéré A - 23

La Croix A - 23

L'humanité A - 24

Le Monde A - 24

Le Figaro A - 25

Libération A - 25

France Soir A - 26

Aujourd'hui en France A - 26

Les Echos A - 27

Annexe 6 : Tableaux généraux (plus tableaux intermédiaires) A - 28

Annexe 1 : Biographie de François Mitterrand

I - Un jeune bourgeois conservateur de province :

François Mitterrand est né dans une famille catholique et conservatrice de province. Son père, Joseph, était agent d'une compagnie de chemins de fer, puis vinaigrier et Président de la fédération des syndicats de fabricants de vinaigre. Il a trois frères et quatre soeurs. Il fait ses études secondaires au collège Saint-Paul d'Angoulême. En 1934 il entre à l'École libre des sciences politiques ou il obtient son diplôme en juillet 1937. En 1934 il rejoint les Volontaires nationaux (organisation de jeunesse de la ligue des Croix-de-Feu) du lieutenant-colonel de La Rocque. Il n'adhère à aucun mouvement politique mais écrit quelques articles dans des journaux de droite, notamment L'Écho de Paris. Ses relations d'amitiés ou de famille avec des membres de la Cagoule11(*) lui ont été reprochées bien qu'il n'ait pourtant jamais adhéré à cette organisation d'extrême droite et jamais fait l'apologie de la violence ou de la dictature. En 1937, il obtient sa licence de droit et fait son service militaire dans l'Infanterie coloniale. En 1939 il est mobilisé avec Georges Dayan (juif et socialiste) après l'avoir sauvé d'agressions d'antisémites de l'Action française et devient son meilleur ami. Cette relation est primordiale dans le parcours politique de François Mitterrand après 1945. À l'engagement de la France dans la Seconde Guerre mondiale, il est sergent-chef et envoyé sur la ligne Maginot à proximité de Montmédy. Il se fiance en mai 1940 avec Marie-Louise Terrasse (future Catherine Langeais) qui rompt en janvier 1942. Le 14 juin 1940, après avoir été blessé, il est fait prisonnier. C'est durant son séjour dans les camps de prisonniers en particulier le Stalag IXA situé à Ziegenhain près de la ville de Kassel, que ses positions politiques évoluent au fil de ses rencontres avec des prisonniers issus de toutes classes ainsi qu'au contact d'une organisation sociale interne au camp. Après deux tentatives d'évasion ratées, en mars et en novembre 1941, il finit par réussir à s'évader le 10 décembre 1941 et retourne en France.

II - Du régime de Vichy à la résistance :

Sous le régime de Vichy, il travaille de janvier à avril 1942 à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel (sous l'autorité du commandant Favre de Thierrens, taupe des services secrets de Londres), puis au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre.

Il publie un article sur sa captivité dans le périodique doctrinal du régime France, revue de l'État nouveau, sans allusion au régime, à son chef ou à son idéologie. Il démissionne du Commissariat en janvier 1943, après le remplacement de Maurice Pinot, résistant, par André Masson, un collaborateur. Au printemps 1943, parrainé par deux membres de la Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet de Pétain, et Simon Arbellot), il est décoré de la francisque12(*).

Peu de temps après, il entre dans la clandestinité. Dès le printemps 1942, sous l'influence d'anciens évadés, il commence son basculement vers les rangs de la Résistance. Ainsi, en avril, il provoque, avec Guy Fric, un chahut lors d'une réunion publique du savant Georges Claude, un ardent collaborateur. François Mitterrand participe aux réunions du château de Montmaur, le 12 juin puis le 15 août 1942, qui jettent les premières bases de son réseau de Résistance, fondé en février 1943. À partir de la mi-1942, il fournit de faux papiers pour faciliter des évasions de prisonniers en Allemagne. Dès le mois de septembre de cette année, il prend contact avec la France libre, mais les relations personnelles avec Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle, sont exécrables. En janvier 1943, il se rapproche de la puissante Organisation de Résistance de l'Armée (ORA), en cours de formation. L'ORA finance le réseau Mitterrand-Pinot. En mars, F. Mitterrand rencontre Henri Frenay et le convainc de travailler avec lui. Grâce à Frenay, la Résistance intérieure soutient François Mitterrand contre Michel Cailliau.

Le 10 juillet, François Mitterrand et le militant communiste Piatigorsk sont les auteurs d'un coup d'éclat lors d'une grande réunion publique à Paris, salle Wagram, consacrée à la «relève» des prisonniers par les ouvriers. Au moment où André Masson flétrit la « trahison des gaullistes », François Mitterrand l'interpelle de la salle et lui dénie le droit de parler au nom des prisonniers de guerre, qualifiant la relève d'escroquerie. François Mitterrand n'est pas arrêté. Cet événement est relaté le 12 juillet 1944 par Maurice Schumann, la voix de la France libre, sur les ondes de la BBC, lors d'une émission spéciale. Quatre mois plus tard, le Sicherheitsdienst (SD) perquisitionne au domicile de François Mitterrand, absent. Deux de ses amis sont arrêtés, déportés ; l'un ne revient pas du camp de concentration. Peu après, il est sauvé par la femme du colonel Pfister, dirigeant de l'ORA, d'une arrestation par la Gestapo.

Sous le nom de code « Morland », François Mitterrand part pour Londres le 15 novembre 1943 puis se rend à Alger où il est reçu par le général de Gaulle. Il revient le 24 février 1944 en France diriger le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (réseau de résistance). D'après ses mémoires, il a lui-même organisé ce mouvement avec ses proches durant la période où officiellement il travaillait pour le régime de Vichy, ce qui lui permettait de tout connaître des prisonniers de retour en France. Il participe à la libération de Paris en août 1944.

Peu après, il participe au gouvernement des secrétaires généraux voulu par le général de Gaulle avant l'installation du gouvernement provisoire à Paris. Le 27 octobre 1944, il épouse Danielle Gouze. En février 1946, il adhère à l'Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR)13(*), qu'il préside ensuite de 1953 à 1965 et qui lui offre un premier laboratoire politique. Le 10 novembre 1946, François Mitterrand est élu député de la Nièvre à la tête d'une liste « Unité et action républicaine », au discours très anticommuniste.

III - Ministre sous la IVème République :

En 1947, François Mitterrand devient le plus jeune ministre de France avec le portefeuille des Anciens Combattants dans le gouvernement du socialiste Paul Ramadier. Dans les années qui suivent, il détient plusieurs portefeuilles ministériels, dont ceux de l'Information, de la France d'outre-mer, et le ministère délégué au Conseil de l'Europe. En mai 1948, avec 800 délégués, dont Konrad Adenauer, Winston Churchill, Harold Macmillan, Paul-Henri Spaak, Albert Coppé et Altiero Spinelli, il participe au Congrès de La Haye, à l'origine du Mouvement européen, auquel il adhère.

En 1950, René Pleven le nomme ministre de l'outre-mer. Il est partisan de l'instauration d'une union franco-africaine où les territoires d'outre-mer jouiraient d'une autonomie négociée et librement consentie et s'efforce d'améliorer le sort des Africains, encore soumis à un régime très dur. Il est alors traité de « bradeur d'empire » : il s'attire dès cette époque une vive hostilité de la part des colons conservateurs et du RPF, le parti gaulliste de l'époque, qui s'exprime notamment par la voix de Jacques Foccart, Édouard Frédéric-Dupont et Maurice Bayrou.

En 1952, il prend en charge le dossier tunisien dans le gouvernement d'Edgar Faure et esquisse un plan d'autonomie interne. Mais le gouvernement Faure est renversé six semaines seulement après sa formation. Après la formation du gouvernement d'Antoine Pinay, François Mitterrand critique la participation systématique de l'UDSR aux gouvernements et demande un recentrage à gauche. Il dénonce à l'Assemblée la politique répressive du gouvernement et défend avec vigueur le droit des Tunisiens à l'autonomie.

En 1953, il devient ministre délégué au Conseil de l'Europe, mais démissionne rapidement en raison de son hostilité à la répression menée au Maroc et en Tunisie. Il préconise vis-à-vis de ces pays, ainsi que pour l'Indochine, une politique plus libérale. À l'automne, il devient président de l'UDSR. Il impose une ligne libérale pour l'outre-mer : arrêt de la guerre d'Indochine, constitution d'un ensemble franco-africain, fédéral puis confédéral (ce qui revient à accorder l'autonomie puis l'indépendance - association aux territoires colonisés).

En 1954, il est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Pierre Mendès France. Immédiatement, il s'intéresse aux questions algériennes. Mais s'il est alors opposé à l'indépendance, François Mitterrand se montre pleinement conscient des problèmes de l'Algérie liés à la colonisation. Ses tentatives de muter le gouverneur général Léonard et le directeur de la Mosquée de Paris, puis d'augmenter le SMIG d'Algérie, se heurtent au profond conservatisme des colons et de l'administration. Du 19 au 23 octobre 1954, il se rend en Algérie, où il rencontre une nette hostilité de la part des partisans de l'Algérie française. Le 5 novembre de cette même année, à la tribune de l'Assemblée nationale, alors que les premiers conflits de la guerre d'Algérie éclatent, il déclare : « La rébellion algérienne ne peut trouver qu'une forme terminale : la guerre. » Ces propos sont surtout destinés à calmer l'aile colonialiste des députés centristes (radicaux et démocrates-chrétiens), qui peuvent renverser le gouvernement.

Toujours en novembre 1954, il annonce une forte augmentation des investissements sociaux en Algérie dans l'agriculture et l'éducation, et entend préparer « l'égalité des citoyens [...] des chances égales à tous ceux, quelle que soit leur origine, qui naissent sur le sol algérien. » En accord avec le président du Conseil, il fusionne la police d'Alger avec celle de Paris pour empêcher l'utilisation de la torture : ce sont les décrets du 20 janvier 1955, qui mettent fin à l'autonomie de la police d'Algérie et permettent la mutation de deux cents agents fortement soupçonnés de s'être livrés à la torture ou de l'avoir encouragée. Parmi eux, le directeur des Renseignements généraux d'Alger. Les députés conservateurs en matière coloniale critiquent fermement cette décision.

D'après François Mitterrand, la suppression de ce « système détestable » est à l'origine de la chute du gouvernement Mendès - France, un mois plus tard. François Mitterrand assiste Pierre Mendès - France dans les négociations qui aboutissent à l'autonomie de la Tunisie et du Maroc.

En 1956, il est nommé garde des Sceaux dans le gouvernement Guy Mollet. François Mitterrand participe aux travaux du gouvernement, qui accorde l'indépendance à la Tunisie et au Maroc, l'autonomie à l'Afrique noire. Sur la question algérienne, il critique fermement la dérive répressive qui suit l'échec de la tentative de libéralisation, en février 1956. Néanmoins, c'est lui qui est chargé par le Conseil de ministres, de défendre le projet de loi remettant les pouvoirs spéciaux à l'armée (voté par presque tous les groupes parlementaires, y compris le groupe communiste).

François Mitterrand a reconnu devant Jean Lacouture que c'était là une faute. Les témoignages recueillis par son biographe montrent tous un François Mitterrand hésitant, bouleversé quand il apprend les méthodes de torture ne sachant pas vraiment que faire. François Mitterrand reste au gouvernement malgré ses réticences croissantes, car il veut accéder à la présidence du Conseil où, pense-t-il, sa marge de manoeuvre serait plus large, où il pourrait donc rendre plus libérale la politique algérienne. Dans un tout autre domaine, il fait adopter le statut de l'Agence France-Presse (AFP), encore en vigueur aujourd'hui.

IV - Le chef de l'opposition de gauche :

Après la démission de Guy Mollet, François Mitterrand refuse de participer à un gouvernement, à moins de le diriger. Il n'y parvient pas, bien que le président René Coty ait sérieusement envisagé de faire appel à lui. En septembre 1958, opposant déterminé à Charles de Gaulle, il appelle à voter « non » au référendum sur la Constitution, qui est néanmoins adoptée puis promulguée le 4 octobre 1958. Mitterrand compare alors le général de Gaulle à un « nouveau dictateur ». François Mitterrand est battu aux élections législatives le 30 novembre 1958. En mars 1959, il est élu maire de Château-Chinon (il le reste jusqu'en mai 1981), et un mois plus tard sénateur de la Nièvre. En octobre, a lieu l' « Attentat de l'Observatoire14(*) » qui mènera François Mitterrand à être inculpé pour outrage à magistrat. La loi d'amnistie de 1966 mettra fin à la procédure.

Le 25 novembre 1962, Mitterrand retrouve son siège de député de la Nièvre et abandonne celui de sénateur de la Nièvre. Lors du référendum de la même année, il appelle à voter contre l'élection du Président de la République au suffrage direct. Le « oui » l'emporte avec 62,25 % des suffrages exprimés. En 1964, il devient président du conseil général de la Nièvre. Il prend la tête de la Convention des Institutions Républicaines (CIR) et publie Le Coup d'État permanent, qui renforce sa position d'opposant de gauche à Charles de Gaulle.

En 1965, bien que représentant d'une petite formation politique (la CIR), il est le candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Son résultat est inespéré (en seconde position avec une dizaine de millions de voix) tout comme celui du candidat centriste Jean Lecanuet (15 % des suffrages). François Mitterrand reçoit alors l'appui pour le second tour de toute la gauche mais aussi du centriste Jean Monnet, du conservateur modéré Paul Reynaud et d'une partie de l'extrême - droite. Au soir du second tour, Mitterrand est battu mais obtient 45 % des suffrages. Fort de ce résultat honorable (personne ne pensait que de Gaulle pourrait perdre), il prend la tête de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui regroupe la gauche non communiste.

Aux élections législatives de mars 1967, le scrutin uninominal à deux tours et la nouvelle disposition qui relève le seuil et élimine du second tour tous les candidats n'ayant pas obtenu au premier tour au moins 10 % des inscrits, favorise la majorité sortante face à une opposition hétéroclite (PC, PS et centristes) et désunie. L'ensemble des partis de gauche (FGDS, Parti communiste) obtient 194 sièges (63 sièges gagnés), le parti communiste restant la principale force de gauche avec 22,5 % des suffrages.

Néanmoins, la coalition gouvernementale est reconduite avec une majorité réduite à un seul siège à l'Assemblée nationale. En Métropole, au premier tour, l'ensemble de la gauche (FGDS, PSU, PC) obtient même plus de voix que les seuls partis gouvernementaux gaullistes et giscardiens (46 % contre 42,6 %) alors que le Centre démocrate de Duhamel recule. Mais avec le taux exceptionnel en France de 38 % des suffrages (en hausse de deux points par rapport au précédent scrutin), l'Union pour la Ve république reste le premier parti de France

Le 28 mai 1968, François Mitterrand déclare : « il convient dès maintenant de constater la vacance du pouvoir et d'organiser la succession. » Cette déclaration fait suite à l'absence du général de Gaulle, parti consulter le général Massu en Allemagne.

Il propose le nom de Mendès - France pour former le gouvernement provisoire et annonce qu'il est candidat à la présidence de la République au cas où une élection anticipée aurait lieu. Le discours du 30 mai de De Gaulle réplique de façon sèche. Les élections législatives anticipées de juin 1968 se soldent par un raz de marée gaulliste (293 sièges pour la seule UNR15(*) et 61 sièges aux républicains indépendants) et une majorité à droite jamais vue depuis le Bloc National de 1919 alors que la gauche s'effondre de 194 à 91 députés. En 1969, discrédité, Mitterrand ne peut se présenter à la présidence de la République : Guy Mollet refuse de lui accorder le soutien de la SFIO ( Section Française de l' Internationale Ouvrière) La gauche, représentée par Gaston Defferre pour les socialistes et Jacques Duclos pour les communistes, est éliminée du second tour de l'élection présidentielle, qui voit la victoire de Georges Pompidou face au centriste Alain Poher.

En juin 1971, lors du Congrès d'Épinay, François Mitterrand est élu Premier secrétaire du PS (créé en 1969 en remplacement de la SFIO). En juin 1972, il signe le Programme commun de gouvernement avec le Parti communiste de Georges Marchais et le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. En mars 1973, aux élections législatives, le Parti socialiste obtient presque autant de voix que le Parti communiste au premier tour et davantage au second, mettant fin à une supériorité qui remontait à 1946. Les élections cantonales qui ont lieu en septembre de la même année confirment cette évolution. Le 2 avril 1974 est annoncée la mort de Georges Pompidou, président de la République en exercice. Le 19 mai 1974, candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle, François Mitterrand perd face à Valéry Giscard d'Estaing avec 49,2 % des voix au second tour.

Aux élections cantonales de mars 1976 et aux élections municipales de mars 1977, le PS devance largement le PCF. En septembre 1977, a lieu la rupture de l'Union de la gauche. Aux élections législatives de mars 1978, la gauche qui était majoritaire au premier tour est néanmoins battue par la Droite (UDF-RPR). Michel Rocard remet alors en cause François Mitterrand et la direction du Parti socialiste.

En avril 1979, il s'allie avec le CERES (Centre d'Études, de Recherches et d'Education Socialiste) de Jean-Pierre Chevènement contre Michel Rocard (la deuxième gauche) pour remporter le Congrès de Metz du Parti socialiste. En janvier 1981, au congrès extraordinaire de Créteil, il est désigné comme candidat du PS et adopte les «110 Propositions» comme programme.

V - Premier septennat :

Le 24 avril 1981, au premier tour des élections présidentielles, François Mitterrand talonne le président sortant avec 25,85 % des voix contre 28 % pour Valéry Giscard d'Estaing (VGE). Jacques Chirac est troisième avec 18 % des suffrages. Au soir du 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République avec 51,8 % des suffrages exprimés contre 48 % à VGE. Le 21 mai 1981, le septennat du nouveau président s'ouvre par une cérémonie au Panthéon durant laquelle François Mitterrand rend hommage, par un dépôt de roses rouges à Jean Jaurès, Jean Moulin et Victor Schoelcher. Puis il nomme son premier gouvernement dirigé par Pierre Mauroy. Le lendemain, il dissout l'Assemblée nationale. Les élections qui suivent, les 14 et 21 juin 1981, lui donnent la majorité absolue au Parlement. Un deuxième gouvernement de Pierre Mauroy fait entrer quatre ministres communistes.

En 1981 il prend des mesures phares :

- Augmentation du SMIC de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, handicapés de 20 %.

- Suppression de la Cour de sûreté de l'État et abolition de la peine de mort,

- Abrogation de la loi dite « anti-casseurs », qui établissait le principe d'une responsabilité pénale collective.

- Autorisation des radios locales privées.

- Première fête de la musique.

- Régularisation de la situation de tous les immigrés sans papiers qui exercent un métier et peuvent le prouver.

- Création de l'impôt sur les grandes fortunes (supprimé en 1987, rétabli en 1988 sous le nom d'ISF, Impôt de solidarité sur la fortune).

Lors de son discours à Cancun, François Mitterrand défend la démocratie et le développement dans les pays du Tiers-monde. Les États-Unis sont critiqués pour leur embargo contre Cuba. Et le boycott du Festival du cinéma américain de Deauville est organisé par le ministre de la culture Jack Lang. Le budget 1982 double les crédits du ministère de la Culture, augmente de 512 % ceux du ministère de la Recherche, de 112 % ceux du ministère du Travail et de 37 % ceux du ministère du Logement. Robert Badinter double le rythme annuel de la construction de places en prison pour lutter contre la surpopulation carcérale.

A partir d'octobre 1981 s'opère le premier blocage des prix pendant six mois. L'Etat emprunte dix milliards de francs à 16,2 % pour financer les réformes. À la mi-1981, la France compte 1,5 millions de demandeurs d'emplois et le Franc subit sa première dévaluation. François Mitterrand est le premier chef d'Etat français à se rendre en Israël (et au japon par la suite) Lors de son discours devant la Knesset, il déclare que «L'irréductible droit de vivre» appartient à Israël et appelle au respect des droits des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Il se prononce pour un dialogue entre les deux parties. Au Sommet du G7 à Versailles, François Mitterrand tente en vain d'obtenir des grands pays industrialisés une relance concertée. Il y présente un long rapport (Technologie, emploi et croissance) sur les conséquences du développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) : sans encadrement permettant une diffusion harmonieuse, les NTIC risquent de creuser les écarts entre pays riches et pays pauvres. Ronald Reagan et Margaret Thatcher, présents au sommet, préfèrent continuer dans la voie du libéralisme et ne tiennent pas compte des craintes exprimées par le Mitterrand et déréglementent leurs marchés du téléphone dès 1984.

Le 11 février 1982 une loi organise la nationalisation de banques (les 36 premières banques de dépôt, ainsi que Paribas et Suez) et de grands groupes industriels (CGE, PUK, Rhône - Poulenc, Saint-Gobain, Thomson). Est instituée la semaine de 39 heures ainsi que la 5ème semaine de congés payés et la retraite à 60 ans. À partir de juin 1982, la lutte contre l'inflation est privilégiée quand le gouvernement met fin à l'indexation des salaires sur les prix et laisse flotter le franc. Au second semestre, sont votées les lois Auroux sur le droit du travail : extension des droits d'expression du personnel, des institutions représentatives (comité d'entreprise), négociation, renforcement de la prévention des risques du travail, extension des compétences des comités d'hygiène et de sécurité. Ainsi que la Loi Quilliot sur les droits et les devoirs des bailleurs et locataires.

1982 voit naître :

- les premières Lois Defferre sur la décentralisation complétées jusqu'en 1985 par d'autres textes législatifs précisant les compétences et l'organisation des collectivités territoriales.

- l'abrogation du délit d'homosexualité (instauré par Vichy, oublié sous la IVe République, réactivé sous de Gaulle) et des tribunaux permanents des forces armées (TPFA).

- La cellule antiterroriste de l'Élysée, suite aux attentats sanglants du premier semestre16(*)

- Création du Centre Mondial Informatique et Ressources Humaines

Le conseil des ministres adopte de grands projets culturels : festival de danse de Marseille, festival de la sculpture à Montpellier, la bande dessinée à Angoulême, la photographie à Arles, le Zénith à la Villette, l'Opéra à la Bastille Il y a création de la Haute autorité pour la communication audiovisuelle, ancêtre de la CNCL (Commission Nationale de la Communication et des Libertés ) et du CSA (Conseil supérieur de l'Audiovisuel) Mais au mois de juin un nouveau blocage des prix et salaires et nouvel emprunt d'État de 10 milliards de francs est effectué.

En janvier 1983 l'Europe de la pêche est crée. Le 20 janvier, François Mitterrand se rend à Bonn pour le vingtième anniversaire du traité franco-allemand. Devant le Bundestag17(*), il affirme sa solidarité avec le gouvernement de Helmut Kohl qui demande, en application d'une décision de l'OTAN, l'installation, en Allemagne, des fusées américaines Pershing en cas d'échec des négociations soviéto-américaines sur les forces nucléaires intermédiaires. François Mitterrand fait confirmer par Claude Cheysson l'arrêt de la coopération nucléaire avec l'Irak, qui avait eu lieu entre 1975 et 1981. Suite aux attentats de Beyrouth, le 23 octobre 1983 où cinquante-huit soldats français et deux cent trente neufs marines américains sont tués, il se rend au Liban.

Au 1er janvier 1984, la France prend la présidence semestrielle de l'Union européenne, où a lieu une relance de la construction européenne. Au sommet de Fontainebleau, les 25 et 26 juin, François Mitterrand, fait adopter, grâce au soutien d'Helmut Kohl, une série de mesures décisives : règlement du contentieux avec le Royaume-Uni sur sa contribution au budget de la Communauté européenne, augmentation des ressources propres de la CEE (la part de TVA passe de 1 à 1,4 %), première inflexion de la Politique agricole commune, création d'un comité d'experts, dirigé par l'Irlandais James Dooge, chargé de réfléchir à une réforme des institutions européennes. Cette réflexion aboutit, en 1985, à l'Acte unique.

François Mitterrand se rend en URSS et y défend publiquement les droits de l'homme et les contestataires. Aux élections européennes, le Front National perce, avec presque 11 % des suffrages exprimés, le Parti communiste voit son score baisser de moitié par rapport à l'élection précédente et le Parti socialiste perd des sièges.

Le président demande au ministre Alain Savary de préparer une loi, tout en respectant le choix des parents et garantissant l'aide aux établissements privés, place plus fermement cette école sous le contrôle de l'Etat. La droite en profite pour mobiliser en masse. En mars 1984, deux manifestations rassemblent plus d'un million de personnes en faveur de l'école  « libre ». François Mitterrand renonce à la loi et remplace Pierre Mauroy par Laurent Fabius qui met fin à la participation des communistes au gouvernement. Le 7 janvier 1985 Edgard Pisani présente son plan pour la Nouvelle-Calédonie où il prévoit un référendum d'autodétermination permettant d'aboutir à l'indépendance. Mais le 11, le meurtre d'un Caldoche par des Mélanésiens déclenche des émeutes au cours desquelles le leader indépendantiste Eloi Machoro est abattu par le GIGN. François Mitterrand se rend dans le territoire le 19 et 20 janvier.

Le 10 juillet 1985, Affaire le Rainbow Warrior, le navire de Greenpeace, est coulé par des agents de la DGSE, un photographe est tué. Charles Hernu, le ministre de la Défense non soutenu par son président, doit démissionner. L'affaire devenant une « affaire d'Etat », l'enquête menée par Paul Quilès dégage la responsabilité des pouvoirs publics

En mars 1986 commence la campagne législative. Pour résister à la coalition RPR-UDF, François Mitterrand exploite habilement les médias et compte sur le scrutin à la proportionnelle afin de limiter les pertes du PS. La droite remporte les élections mais le PS résiste quand même avec 33% des voix. Le 20 mars le président nomme Jacques Chirac comme Premier ministre pour la première expérience de cohabitation sous la Vème République. Le Président manifeste son autorité en intervenant dans le « domaine réservé » (affaires étrangères et défense). La situation tendue en Nouvelle-Calédonie ainsi que le projet de réforme de l'enseignement supérieur mené par le ministre Alain Devaquet donne lieu à des accrochages. Mitterrand se déclare « sur la même longueur d'ondes que les étudiants » qui manifestent depuis plusieurs semaines. Lors de son discours rituel du 14 juillet, François Mitterrand déclare que l'ordonnance sur les privatisations (Suez, Paribas, St Gobain...) lui « pose un cas de conscience » et qu'il ne la signera pas obligeant ainsi à ce que cela passe par la voie parlementaire. Il lance aussi le projet de construction du tunnel sous la manche.

Le 18 février 1987 : François Mitterrand manifeste son désaccord sur la politique du gouvernement en Nouvelle - Calédonie, au cours du Conseil des ministres. Ce dernier approuve un projet de loi sur le référendum d'autodétermination qui aura lieu en septembre (98,3 % contre l'indépendance, 40 % d'abstention).

VI - Deuxième septennat :

Bien qu'il sache, depuis novembre 1981, qu'il est atteint d'un cancer de la prostate, le 22 mars 1988 sur Antenne 2, le chef de l'Etat annonce aux François qu'il sollicite le renouvellement de son mandat. C'est le publicitaire Jaques Séguéla qui est son responsable de campagne il est l'auteur notamment du slogan « Génération Mitterrand ». On ne parle plus de « changer la société » mais de « France unie ». Pour diffuser son message le président rédige une lettre aux français où il propose notamment le quinquennat, le rétablissement de l'Impôt sur les grandes fortunes et la création d'un revenu minimum d'insertion. La fin de campagne est marquée par des manipulations politiques liées à la crise calédonienne et à l'affaire des otages au Liban. Le 22 avril, l'avant veille du scrutin, le président apprend que le poste de gendarmerie d'Ouvéa a été attaqué (4 tués et 27 otages). Le figaro laisse entendre que François Mitterrand s'est fait complice des assassins par son laxisme. Mais dans ce contexte troublé, les résultats du premier tour donnent l'avantage au président. Le 28 avril, le face - à face télévisé est dramatique pour M.Chirac. L'assaut précipité qui tourne au carnage et la libération des otages à quelques jours du deuxième tour, ne suffisent pas à renverser la tendance. Le 8 mai, François Mitterrand est réélu avec 54% des suffrages. Il nomme Premier ministre Michel Rocard et dissout l'assemblée nationale ; la droite est battue aux législatives, malgré des accords locaux de désistement réciproque avec le Front national, mais le groupe socialiste et apparentés n'obtiennent qu'une majorité relative et les communistes refusent une alliance gouvernementale.

Les accords de Matignon mettent un terme au conflit en Nouvelle-Calédonie. Pour garantir sa crédibilité Mitterrand crée le Revenu Minimum d'Insertion. Le 14 juillet, il annonce son intention de construire et d'aménager à Paris « l'une ou la plus grande bibliothèque du monde et lance une réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Fort de ce crédit le Premier ministre prépare la Contribution Sociale Généralisée destinée à combler le déficit de la Sécurité sociale. Le président s'occupe des domaines diplomatiques et culturels : Il accueille à Paris, Yasser Arafat puis Gorbatchev tout en s'efforçant de relancer la construction européenne. Après avoir inauguré la Pyramide du Louvre, il révèle au public à l'été 1989 l'Opéra Bastille et préside les festivités qui marquent le bicentenaire de la Révolution française.

François Mitterrand soutient l'unification allemande, en échange de la reconnaissance de la frontière Oder-Neisse (frontière polonaise) et d'un approfondissement de la construction européenne. Le président français a été accusé d'avoir tardé à se rallier à une unité allemande aussi rapide. Le 20 avril, François Mitterrand et Helmut Kohl publient un communiqué commun sur la « nécessité d'accélérer la construction politique » de la Communauté européenne et estimant que « le moment est venu de transformer l'ensemble des relations entre les États membres en une union européenne ». Cette initiative débouche sur la conférence de Rome, puis sur le traité de Maastricht (1992).

En 1991 la participation de la France à la Première guerre du Golfe entraîne la démission de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, qui voit dans cette guerre la volonté des États-Unis d'écraser l'Irak, de mettre un pied au Moyen-Orient et la main sur les ressources pétrolières.

Il remplace en mai 1991 Michel Rocard par Édith Cresson. Mme Cresson altère son image par certains propos maladroits, notamment sur les Anglais et les Japonais (« des fourmis »). Le gouvernement est ballotté par divers scandales (affaire du sang contaminé, asile médical au terroriste Habache) et affaibli par son échec contre le chômage. Le chef de l'Etat n'est pas épargné et la presse s'empare du dossier « écoutes de l'Elysée »18(*). Edith Cresson cède la place dix mois plus tard à Pierre Bérégovoy qui ne peut empêcher la droite de remporter très largement les élections législatives en 1993 (le groupe socialiste et apparentés ne comptent plus que 67 députés).

Édouard Balladur forme un nouveau gouvernement. Le 1er mai, Pierre Bérégovoy se suicide. Le 4 mai, lors de ses obsèques, François Mitterrand dénonce «ceux qui ont pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme », visant les médias en général.

Mal remis d'une deuxième intervention chirurgicale, François Mitterrand voit son passé vichyste mis à jour par la publication en septembre 1994 du livre de Pierre Péan, Une jeunesse française. La révélation de ses liens avec le secrétaire général de la police de Vichy, René Bousquet est terrible. Le chef de l'Etat refuse de nier celui qui a participé à la rafle du Vel d'Hiv. A le croire, il n'aurait connu René Bousquet qu'après son acquittement par la Haute Cour de Justice en 1949. La divulgation de l'existence de Mazarine par l'hebdomadaire Paris-Match en novembre 1994 lui est moins désagréable.

Lors de la garden party du 14 juillet 1993, François Mitterrand prend la défense de Bernard Tapie, impliqué dans l'affaire de corruption d'arbitre lors du match entre Valenciennes et l'Olympique de Marseille. L'ancien ministre socialiste Jacques Mellick donnera un faux alibi à Bernard Tapie, précipitant la chute des deux anciens ministres de François Mitterrand.

La gauche se redresse aux élections cantonales : son score augmente de plus de 10 points par rapport aux élections législatives. Aux élections européennes de juin, la liste du PS s'effondre à 14% des suffrages, victime de la concurrence de la liste de Bernard Tapie.

A l'automne 1994, la maladie devient intolérable. Dans les derniers mois de sa présidence, il trouve la force de participer à des événements officiels ( célébration du 50ème anniversaire du débarquement en Normandie, inauguration du tunnel sous la manche et de la bibliothèque nationale de France). Il accueille avec soulagement la présidentielle de mai 1995 qui voit la fin de son éprouvant deuxième mandat.

Redevenu simple citoyen, il meurt le 8 janvier 1996 de son cancer de la prostate. Ses obsèques donneront l'occasion d'apercevoir côte à côte ses deux familles, officielle et officieuse. Il repose à Jarnac en Charente, dans le caveau familial.

* 11 La Cagoule est le surnom donné par la presse à l'Organisation secrète d'action révolutionnaire connue sous le nom de Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR), groupe d'extrême droite actif dans les années 1930 en France, dont le principal dirigeant fut Eugène Deloncle.

* 12 L'ordre de la francisque gallique est une décoration qui fut attribuée par l'État français en tant que marque spéciale d'estime du Maréchal Pétain sous le régime de Vichy. Elle devait être « le symbole du sacrifice et du courage et rappeler une France malheureuse renaissant de ses cendres » Elle est crée en 1941. La francisque est déclarée « insigne du Maréchal de France chef de l'Etat français ».

* 13 Issue de la Résistance, l'UDSR ambitionnait de devenir la grande force travailliste de gouvernement. Parfois classée au centre, voire au centre - droit en dépit de son nom, elle est considérée par la recherche historique récente comme une authentique tentative d'un socialisme non marxiste. Elle perdure jusqu'en 1965.

* 14 Le 7 octobre 1959, François Mitterrand rencontre Robert Pesquet qui lui confie qu'il serait chargé de l'éliminer et lui propose de simuler un attentat pour échapper à son exécution qui doit avoir lieu près de l'avenue de l'Observatoire à Paris. Le 15 octobre, il est pourchassé par une voiture, une rafale éclate. Pris de panique, il se réfugie dans un bosquet du square de l'observatoire. Une semaine plus tard toutefois, Robert Pesquet affirme que l'exécution était simulée à la demande de l'intéressé.

* 15 L'Union pour la Nouvelle République (UNR), est un parti politique français fondé en octobre 1958 et destiné à soutenir l'action du général Charles de Gaulle,

* 16 De 1983 à 1986, cette cellule abusa du droit légalement conféré de pratiquer des écoutes téléphoniques.

* 17 Le Bundestag (littéralement « diète fédérale ») est la représentation parlementaire directement élue de la République fédérale d'Allemagne.

* 18 On découvre que la cellule antiterroriste du commandant Prouteau a espionné illégalement depuis les années 1980 les conversations téléphoniques de centaines de personnes (journalistes, politiques, avocats) pour le compte de François Mitterrand) Cette surveillance avait pour but de protéger Mazarine (fille illégitime)

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