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Troubles de la conduction auriculoventriculaire, à propos de 64 cas au service de cardiologie de l'Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar

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par Alassane Mbaye
Université Cheikh Anta Diop - Doctorat d'Etat en Médecine 2005
  

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TRAITEMENT DES BLOCS AV

I - Buts

Le risque majeur que court tout malade porteur d'un trouble de la conduction auriculo-ventriculaire est la mort subite. L'on comprend aisément que pour traiter un tel malade il faut se fixer au moins les objectifs suivants :

- Restaurer un rythme ventriculaire et / ou atrial permettant d'assurer les besoins métaboliques de l'organisme.

- Éviter et / ou traiter les complications.

- Améliorer le confort de vie du malade.

- Prolonger la survie.

II - Moyens

A - Moyens médicamenteux

· Le chlohydrate d'isoprénaline (Isuprel ) possède des propriétés bêta-1-mimé-

tiques et constitue la drogue la plus utilisée par voie intraveineuse. Il accélère transitoirement la fréquence du foyer de remplacement, plus rarement il diminue le degré du bloc ou même rétablit une conduction auriculo-ventriculaire 1/1. Habituellement 5 ampoules à 0,2 mg sont diluées dans 250 ml de sérum glucosé isotonique et le débit de perfusion est adapté afin de maintenir une fréquence cardiaque entre 40 et 60 par minute. L'hyperexcitabilité ventriculaire induite par la drogue impose une surveillance continue de l'ECG et peut rendre plus difficile la mise en place de sondes intracardiaques.

· L'atropine, par ses effets anti-muscariniques, trouve ses indications dans le

traitement de la bradycardie des BAV par hypertonie vagale.

La voie intraveineuse est la plus utilisée, à la posologie initiale de 0,5 mg, puis la dose est augmentée par paliers de 0,5 mg sans dépasser 2 mg, jusqu'à obtenir une amélioration de la conduction auriculo-ventriculaire.

La répétition des injections est limitée par ses effets secondaires, principalement neurologiques

B - La stimulation cardiaque

1 - Généralités

Les cellules myocardiques sont polarisées au repos et se dépolarisent quand elles sont excitées quelque soit la nature du stimulus. Elles sont assimilées à un condensateur électrique qui déclenche un potentiel d'action si un stimulus électrique y est appliqué. Pour stimuler le coeur, il faut créer un champ électrique localisé et temporaire qui dépolarise quelques cellules cardiaques au voisinage de l'électrode. Ce rôle est dévolu au système de stimulation comportant une pile couplée à une sonde munie d'une électrode en contact avec l'endocarde ou l'épicarde.

Dans le cadre de la stimulation cardiaque définitive, le site de stimulation est l'électrode négative, celle au contact du myocarde. Le pôle positif est soit l'électrode proximale d'une sonde bipolaire, soit le boîtier du stimulateur lui-même en cas de stimulation unipolaire

2 - Le code international

Les différents modes de stimulation sont classés selon un code international qui permet de comprendre immédiatement le fonctionnement d'un stimulateur.

Auparavant, on utilisait un code à trois lettres. Les progrès de la technique ont obligé à une quatrième puis une cinquième lettre.

Ø La première lettre désigne toujours le site de stimulation, soit le ventricule (V),

soit l'oreillette (A), soit les deux (D), soit aucun (0).

S = single ( mono chambre ), désigne encore le ventricule ou l'oreillette ).

Ø La deuxième lettre désigne le site de détection selon le même code.

Ø La troisième lettre désigne le mode de fonctionnement :

· (I) = inhibé;

· (T) = triggered (déclenché );

· (D) = les deux (inhibé et déclenché);

· (0) = rien ( ni déclenché, ni inhibé ).

Ø La quatrième lettre désigne la programmabilité, la possibilité de télémétrie ou d'asservissement de fréquence :

· (0) = non programmable ;

· (P) = jusqu'à deux fonctions programmables, habituellement la fréquence de base et la durée ou l'amplitude d'impulsion.

· (M) = Multiprogrammable, avec trois fonctions ou plus ;

· (C) = Communication : la possibilité de télémétrie rend le pacemaker interactif, avec échange bidirectionnel de paramètres. Il peut être interrogé.

· (R) = Asservissement de fréquence ( augmentation de fréquence à partir des informations fournies par un capteur mesurant un paramètre lié à l'effort ).

Ø Une cinquième lettre est utilisée pour les fonctions antitachycardiques :

· (0) = aucune ;

· (P) = Pacing (antitachyarythmie) ;

· (S) = choc

· (D) = double ( P + S )

3 - Les différents types de stimulateurs et leurs paramètres programmables

3 - 1 - Les stimulateurs de type mono-chambre

3 - 1 - 1. Le système SSI sans asservissement de fréquence

Ce mode désigne un fonctionnement sentinelle mono-chambre. Quand le pacemaker détecte une activité spontanée dans la cavité implantée, il est inhibé.

Si aucune activité n'a été détectée, le pacemaker stimule la chambre considérée. Ce système s'applique aussi bien dans le ventricule ( VVI ) que dans l'oreillette ( AAI ).

a - Le mode VVI

Stimulation ventriculaire, détection ventriculaire, mode inhibé sur détection d'une activité ventriculaire.

La stimulation et la détection sont réalisées par une sonde implantée dans le ventricule droit. Sur l'ECG de surface, un spike de stimulation est suivi d'un complexe ventriculaire large, déformé avec un aspect de retard gauche lié au fait que la stimulation est délivrée dans le ventricule droit. Les ondes P, ne sont pas détectables par ce stimulateur. L'activité auriculaire, indépendante de celle des ventricules, est donc désynchronisée si le patient est en bloc auriculo-ventriculaire complet.

b - Le mode AAI

Stimulation atriale, détection atriale, mode inhibé sur détection d'une activité atriale.

Ce mode fonctionne comme le mode VVI, mais il détecte et stimule grâce à une sonde implantée dans l'oreillette droite habituellement par voie endocavitaire .

c - Les paramètres programmables dans le SSI

L'énergie de stimulation

Le contrôle de l'énergie de stimulation repose sur la programmation d'une amplitude et d'une largeur d'impulsion.

La sensibilité

Pour les systèmes unipolaires, la fourchette de programmation de la sensibilité se situe, pour l'oreillette, entre 0,25 et 4 mV, et pour le ventricule, entre 1 et 7 mV. En pratique, il est volontiers programmé une sensibilité de 4 ou 5 mV dans le ventricule et 1,5 à 2 mV dans l'oreillette en configuration unipolaire.

La période réfractaire

C'est l'intervalle de temps qui suit une stimulation ou une détection dans la chambre implantée, et pendant lequel le stimulateur, fonctionnant en mode inhibé (ou déclenché) ne se recycle pas.

Elle se comporte comme la période réfractaire du tissu de conduction myocardique, mais elle peut être modifiée par programmation. En mode VVI, la période réfractaire est souvent programmée entre 220 et 350 ms.

La fréquence de base

La fonction sentinelle d'un stimulateur implique que le pacemaker n'induit une stimulation que si le rythme cardiaque spontané descend en dessous d'une certaine fréquence programmée ou calculée. Pour les pacemakers VVI simples, une fréquence de 70 / min est habituellement proposée en cas de bloc AV complet.

L'hystérésis de fréquence

C'est un intervalle de temps ajouté à l'intervalle de stimulation déclenchée sur tout événement spontané. IL est programmable soit en fréquence, soit en intervalle, soit en pourcentage de la fréquence de base.

3 - 1 - 2 - Le système SST

a - En mode VVT

Stimulation ventriculaire, détection ventriculaire, déclenchement de la stimulation ventriculaire sur détection d'une activité ventriculaire.

Sur chaque activité spontanée, le stimulateur déclenche une impulsion qui apparaît dans le complexe QRS et qui n'aura donc aucun effet car tombant dans la période réfractaire absolue ventriculaire naturelle. Il y a donc dépense inutile d'énergie. Ce pendant ce mode est indiqué chez les patients exposés à de multiples interférences extérieures.

b - Le mode AAT

Stimulation atriale, détection atriale, déclenchement de la stimulation sur détection d'une activité atriale.

Ce mode de fonctionnement est identique au mode VVT, appliqué à l'oreillette.

3 - 1 - 3 - Le système asynchrone S00

Stimulation dans la cavité implantée, pas de détection, stimulation asynchrone.

Ce mode ne permet pas la détection des événements spontanés. En conséquence, si le patient n'est pas totalement dépendant de son stimulateur, une parasystolie peut être repérée sur l'ECG de surface (compétition). Cela est potentiellement dangereux, si un stimulus est émis pendant la période vulnérable après un complexe spontané.

3 - 2 - Les stimulateurs double-chambre

Les stimulateurs double-chambre, surtout en mode DDD ont été qualifiés de physiologiques. En effet, une synchronisation harmonieuse entre oreillette et ventricule est assurée grâce à une sonde atriale et une sonde ventriculaire. Ils offrent un grand nombre de modes différents qui possèdent leurs indications propres.

3 - 2 - 1 - Le mode DDD

Stimulation atrio-ventriculaire, détection atrio-ventriculaire, mode inhibé et déclenché.

Le principe du mode DDD est de synchroniser la stimulation ventriculaire sur la détection atriale. De plus s'il existe une activité atiale spontanée, elle inhibera la stimulation atiale ; il en est de même dans le ventricule.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein