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La Formation agricole et rurale dans la vallée du fleuve Sénégal : appui à la mise en place d'un cadre de pilotage régional

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par Xavier MALON
Université de Toulouse 1 Sciences sociales - Master 2 Pro Ingénierie de formation et des systèmes d'emploi 2007
  

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CONCLUSION

U

nous nous rapprochions de cette conclusion. n sentiment de frustration s'est peu à peu emparé de nous, au fur et à mesure que

Après avoir réalisé deux Mémoires sur ces questions de régulation et de pilotage, avec en toile de fond la vallée du fleuve Sénégal et ses acteurs, que nous côtoyons depuis bientôt quatre années, il nous semble que la possibilité de se raccrocher à une recette infaillible, pour atteindre sans coup férir l'objectif de _simplement_ mettre en place une instance de pilotage de la FAR à l'échelle de la région, s'éloigne irrémédiablement.

Tout ceci avait pourtant l'air assez simple, lorsque nous relisons quelques paragraphes du projet de la coopération française : « il s'agira d'appuyer la création de cadres de pilotage de la formation agricole et rurale et de réseaux de formateurs dans quatre régions du Sénégal, .../... le projet prendra en charge les dépenses occasionnées par les rencontres annuelles des instances de pilotage, et les rencontres semestrielles des réseaux ».

Une rédaction en ces termes pourrait laisser à penser qu'il suffit de produire un acte réglementaire quelconque, à l'image d'une baguette magique, pour que d'un coup tous les acteurs potentiellement concernés s'animent et s'affairent à améliorer la qualité des prestations de formation, à produire des normes, des agréments et des procédures, pour davantage de transparence, d'efficacité et d'efficience...

Nous forçons sans doute le trait, mais le travail réalisé ne nous satisfait pas pleinement, loin s'en faut. Nous avons tenté de garder une certaine neutralité, à mi chemin entre l'acteur à part entière que nous sommes, en qualité de conseiller du Bureau de la formation professionnelle agricole, et « l'observateur », l'étudiant à qui l'on confie, pour les besoins de sa formation, la tâche de conduire une étude ; cela explique probablement l'effacement qui caractérise notre posture en permanence : on discernera sans doute assez mal la place que nous avons réellement prise dans le déroulement de ce processus, mais là n'est pas le plus important, puisque le rôle que l'on nous a confié prendra bientôt fin ; seuls comptent vraiment les acteurs en mesure de porter plus loin cette dynamique à Saint Louis, ou dans une autre région administrative de la Vallée, pour que « la représentation aille à son terme ».

La complexité d'une situation ne saurait s'accommoder de la facilité de solutions tentantes ; or tout ou presque ici est source de complexité : des organisations humaines, composant des systèmes imaginés pour améliorer l'impact et l'efficience de prestations intellectuelles par l'exemple et la persuasion, dans la mesure où l'Etat n'a pas les moyens de se faire respecter s'il lui venait à l'idée de légiférer dans ce domaine. ajoutons à ce tableau l'extrême jeunesse de l'ensemble des acteurs évoqués au cours de notre travail : l'Etat lui-même n'a pas encore fêté ses cinquante ans, les communautés rurales n'ont que trente ans d'existence tandis que le conseil régional a vu le jour en 1996 ; la stratégie nationale de FAR, la reconnaissance par l'Etat du rôle des OPA dans l'élaboration et le suivi des politiques agricoles et de développement rural datent de la fin des années 90 ; enfin, le RESOF est né au cours de l'an 2000 et le Bureau Formation

Professionnelle Agricole en 2003 : Paris ne s'est pas faite en un jour, rappelle le dicton aux impatients.

Nos critiques parfois acides quant à la lenteur du processus, ou quant aux atermoiements de certains de ses acteurs, s'explique par le fait que le temps nous est compté : notre lettre de mission fait office de sablier. De ce fait, notre base de temps est décalée avec celle des acteurs qui sont nés à proximité du fleuve Sénégal ou qui ont décidé de s'y établir, c'est ainsi.

Sans doute aurions nous pu davantage convoquer les fondements théoriques des enseignements qui nous ont été délivrés, pour enrichir ce travail ; peut être aurait-il pu être mieux structuré, c'est fort possible.

Malgré ses limites, nous espérons néanmoins que notre travail pourra rejoindre l'oeuvre de capitalisation que s'est fixé le Bureau de la formation professionnelle agricole, car la capitalisation est souvent l'activité sacrifiée en premier lorsque le temps et les ressources humaines deviennent les facteurs limitant. Nous osons croire également qu'il pourra alimenter le dialogue entre les différents partenaires en lice au cours des prochaines semaines, tant par les constats et les suggestions qu'il renferme que par ses imperfections.

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