WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Répression de la cybercriminalité à  l'ère du code congolais du numérique: étude comparative entre les droits français et congolais


par Henri Thomas Lupantshia Kangomba
Université officielle de Mbujimayi - Licence/Master en Droit  2024
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GÉNÉRALE

« Mieux vaut la fin d'une chose que son commencement «, dit-on. Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle portant sur le sujet: la répression de la cybercriminalité à l'ère du code Congolais du numérique : étude comparative entre les Droits Français et Congolais. »

La présente étude s'était proposée pour objectifs , d'étudier la répression de la cybercriminalité à travers le prisme du Code Congolais du numérique, en analysant le cadre juridique relatif à la cybercriminalité en France et en République Démocratique du Congo; évaluer l'efficacité des dispositifs de répression prévus par le Code Congolais du numérique en les comparant à ceux du droit français ; identifier les défis et les failles dans l'application de la législation sur la cybercriminalité en RDC ; pour proposer enfin des solutions pour une amélioration.

C'est ainsi que dans deux grandes parties développées, nous avons eu à étudier ce sujet très sensible.

La première partie a mis en lumière, le contexte général de l'émergence de la cybercriminalité à travers l'utilisation massive des nouvelles technologies. Il a permis de cerner les principales caractéristiques de cette criminalité nouvelle, ainsi que les défis qu'elle pose en termes de sécurité et de régulation juridique, en particulier pour des pays en voie de développement comme la République Démocratique du Congo.

La deuxième partie quant à elle, a permis de comparer les dispositifs répressifs mis en place dans le cadre du Code Congolais du numérique avec ceux du droit français. Il en ressort que, malgré une volonté commune de protéger les utilisateurs du numérique et de sanctionner les auteurs d'actes malveillants, la France, grâce à une législation plus ancienne et plus étoffée, dispose d'une structure répressive plus solide et plus efficace. La République Démocratique du Congo, avec son récent Code du numérique, fait montre d'une volonté

d'harmoniser son cadre juridique avec les standards internationaux, mais doit encore surmonter des défis en matière de mise en oeuvre, d'efficacité des institutions et de formation des acteurs du système judiciaire.

L'hypothèse principale de ce travail formulée a priori de la manière ci-dessous, a guidé cette étude: bien que le Code Congolais du numérique représente une avancée significative, il est encore en phase de développement et doit être perfectionné pour répondre aux défis complexes de la cybercriminalité. Contrairement à la France, qui a une longue expérience dans la régulation des activités numériques, le cadre congolais manque de certains mécanismes essentiels, tels que la coopération internationale, la protection des données personnelles, et des dispositifs de répression adaptés aux nouvelles formes de cybercriminalité (ransomwares, phishing, cyberterrorisme, etc.).

Pour tester cette hypothèse, nous avons fait intervenir une démarche méthodologique juridique, sociologique et comparative, renforcée par les techniques documentaires et de l'interview libre. S'agissant de principaux résultats auxquels aboutit cette étude, notre hypothèse de départ s'est trouvée confirmée.

Nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle la répression de la cybercriminalité à l'ère actuelle en RDC est inefficace.

Nous avons démontré que la lutte contre la cybercriminalité nécessite une collaboration internationale renforcée, ainsi qu'une adaptation continue des législations nationales aux évolutions technologiques. Si la France est déjà bien avancée dans ce domaine, la République Démocratique du Congo, pour sa part, doit poursuivre ses efforts en matière de formation, de sensibilisation et d'application des textes législatifs pour espérer contrer efficacement cette menace croissante. La protection des citoyens dans le cyberespace est un enjeu prioritaire qui impose une vigilance accrue et une politique judiciaire proactive.

Ainsi, bien que la législation congolaise soit encore en phase de maturation, elle constitue une base solide sur laquelle il est possible de bâtir une réponse efficace à la cybercriminalité. Toutefois, cela nécessitera des ressources, une volonté politique durable et une coopération internationale accrue.

In fine, notre travail n'a pas la prétention d»avoir épuisé tous les problèmes liés à la répression de la cybercriminalité en Droit Congolais. Toutefois, nous pensons par cette étude avoir apporté une modeste contribution au traitement de ce phénomène de société.

Certes, lutter contre les crimes informatiques est une obligation pour l'Etat. Ne pas s'en prévaloir à l'ère actuelle, c'est exposer tant l'Etat lui-même que ses propres sujets.

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme