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Le marché des télécommunications au Sénégal: analyse économique

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par Djiby Mbodj GAYE
Université Gaston Berger de Saint LOIUS( SENEGAL) - Maitrise 2005
  

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Section II/ Quelle régulation pour une industrie de réseau ?

L'introduction de la concurrence est au coeur des nouvelles régulations des industries de réseau de service public qui visent à améliorer l'efficacité productive et innovatrice de ces industries. Contrairement à une idée fréquemment rencontrée, la libéralisation des réseaux n'est pas synonyme d'effacement de la réglementation, car elle entraîne une recomposition de celle-ci. Elle implique l'élargissement de la fonction réglementaire, centrée jusqu'alors sur le contrôle du monopole, à la promotion et au contrôle de la concurrence, tout en conservant le suivi d'objectifs redistributifs ou d'intérêt général. De plus, elle est généralement confiée à une autorité spécialisée distincte de l'autorité de la concurrence.

Paragraphe I/ Du monopole réglementé à l'ouverture à la concurrence

Les monopoles de réseau ont été soumis à une réglementation précise sur les tarifs, les investissements et à des obligations de service public. Les instructions créées pour sa mise en oeuvre on été d'autant plus importantes que le secteur était laissé à l'initiative privée, notamment aux Etats-Unis ou existent des autorités de réglementations depuis le début du XX° siècle. Mais la propriété publique, qui a été le monde principal de régulation des monopoles de réseau dans beaucoup de pays, n'appelle pas une réglementation aussi étroite des prix et des obligations de service public qu'un monopole privé. Elle est un effet supposé protéger l'intérêt collectif contre les intérêts privés. L'opérateur public assume de telles obligations en organisant les subventions croisées entre groupes de consommateurs.

Le modèle d'organisation basé sur le monopole réglementé a subi des assauts critiques de « l'économie publique positive » avec la mise en évidence des risques de capture du régulateur par les entreprises régulées et des inefficacités du secteur public. En parallèle, la théorie des incitations proposait des améliorations de la réglementation des prix du monopole.

En se référant à l'hypothèse de bienveillance du régulateur, l'approche principale- agent souligne que les entreprises disposent de plus d'informations que le régulateur sur leurs technologies, leurs coûts et leur demande. Dans ce contexte de contrainte informationnelle on cherche le meilleur contrat qui maximise le bien-être social. En situation d'aléa moral sur les variables de choix du régulé, le contrat réglementaire à plafond de prix en vue d'inciter le régulé à réduire ses coûts génère des rentes informationnelles élevées pour les agents efficaces, et donc des pertes pour le régulateur. Au contraire les contrats à coût remboursé, qui ne génèrent pas de rente, n'incitent aucunement à l'efficacité. Le premier reste donc le plus intéressant en ce qu'il incite le régulé à révéler son information sur l'effort qu'il est en mesure de faire, ce qui conduit à ajuster le contrat suivant en laissant toujours une possibilité pour le régulé de dégager une rente informationnelle. Mais il faut pour cela que le contrat proposé par le principal soit suffisamment crédible aux yeux de l'agent dans son engagement à verser ensuite une rente informationnelle. En Grande Bretagne, pays pionnier de la réforme des industries de réseau, le modèle de privatisation a été ainsi accompagné de l'introduction d'une réglementation en plafond de prix avec l'idée d'alléger la réglementation et de créer des incitations à l'efficacité productive.

Au-delà de la variété des situations technologiques des différentes industries, il existe quelques principes communs de libéralisation qui montrent comment libéralise- t -on une industrie de réseau. Le premier principe est de séparer les activités d'infrastructures, qui sont les seules à rendements croissants, des activités de services où peut s'exercer la concurrence, en raison de leur interaction qui donne un pouvoir de marché au détenteur de l'infrastructure vis-à-vis de ses concurrents. Le deuxième principe est le changement de structures industrielles, soit par découpage horizontal de l'opérateur historique et encouragement des entrées, soit par interdiction à l'opérateur amont d'intervenir sur le marché aval. Le troisième principe est l'introduction progressive de la concurrence sur le marché aval. Une condition fondamentale est la définition de conditions d'accès équitables aux infrastructures en termes de prix auquel le premier principe doit contribuer. La concurrence aval amène à la suppression de la réglementation des prix de vente. Un quatrième principe est de codifier les obligations de service public (service universel ou autre) qui seront imposées aux acteurs en concurrence et d'organiser leur financement de façon équitable pour que la concurrence n'en soit pas affectée. Autrefois, le contenu et l'ampleur de ces missions étaient définis de façon discrétionnaire par le ministère de tutelle en négociant directement avec les entreprises réglementées. Elles étaient financées par subventions croisées, mécanisme attrayant pour un gouvernement car opaque et à faible coût politique. Avec l'introduction de la concurrence, les compétiteurs qui ont à supporter ces obligations ne doivent pas être pénalisés par les coûts liés à ces obligations.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon