1.3 : L'importance des flux Nord-Sud
Les flux les plus importants de l'aire métropolitaine
lyonnaise sont les flux Nord-Sud. L'autoroute A6 rentre dans Lyon par le tunnel
de Fourvière dont le trafic est présenté en figure 19.
Figure 19 : Evolution mensuelle du trafic moyen
journalier sous le tunnel de Fourvière de 1991 à
2004
Fourvière véhicules par jour
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1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
2003
|
2004
|
95 800
|
98 100
|
100 080
|
102 080
|
99 970
|
98 440
|
96 580
|
100 490
|
103 424
|
103 732
|
106 000
104 000
102 000
100 000
98 000
96 000
94 000
92 000
90 000
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 2003 2004
Evolution du trafic du tunnel de Fourvière -
A6
Source : DRE
Le tunnel de Fourvière est un secteur extrêmement
sensible dans la gestion des flux de transports de l'agglomération
lyonnaise. Son trafic est actuellement supérieur à 100 000
véhicules par jour. Depuis 1991, il subit un trafic qui
a crû de seulement 8,3 %. La croissance n'est pas aussi
régulière que sur les axes étudiés
précédemment. De 1991 à 1994, le trafic a augmenté
très rapidement puis a diminué symétriquement jusqu'en
1997. Cette fluctuation surprenante s'explique par réalisation en 1993
du contournement Est de Lyon. Après sa mise place, celui-ci a
attiré une partie du trafic transitant auparavant par le tunnel de
Fourvière (ce qui a fait baisser le trafic de ce dernier). Les
conditions de circulation sous le tunnel étant améliorées,
le trafic a augmenté de nouveau pour atteindre et dépasser les
valeurs de 1993. La hausse globale du trafic est faible car l'importance des
flux que peut supporter un axe routier ou autoroutier n'est pas extensible
à volonté. Le trafic du tunnel étant déjà
très important, celui-ci ne peut croître aussi rapidement que
celui sur un tronçon récent comme c'est le cas sur le barreau A89
Est.
Pour terminer l'analyse des trafics des autoroutes
liées à l'A89, nous allons observer le trafic de l'A6 en
direction du Nord et de Paris. Le point de comptage est localisé
à Dardilly, à moins de 5km de l'extrémité Est de
l'autoroute A89. Une partie des flux de l'A89 pourrait se reporter sur l'A6 via
l'échangeur de Limonest.
Figure 20 : Evolution du trafic à Limonest -
A6
A6
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Limonest
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1993
|
1994
|
1995
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1996
|
1997
|
1998
|
2002
|
2003
|
2004
|
Trafic moyen journalier
|
29 610
|
31 750
|
32 820
|
32 830
|
31 540
|
33 920
|
37 398
|
38 848
|
38 639
|
45000
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 2002 2003 2004
Evolution du trafic à Limonest - A6
Sources : dossier d'enquête publique, DRE
Le trafic est croissant depuis 1993 sur l'A6 au niveau de
l'échangeur de Limonest. L'autoroute A6 supporte des flux en provenance
et en direction de Paris et du Nord de la France. Il ne s'agit pas ici de flux
traversant la France du Nord au Sud car ceux-ci empruntent plutôt le
contournement Est de Lyon (A46) pour éviter la traversée de Lyon.
Le trafic n'est pas très dense sur cette autoroute car il s'agit d'une
2*3voies. En effet, la capacité théorique d'une autoroute
à 2*3 voies est comprise entre 50 000 et 90 000 véhicules par
jour (Plassard, 2003, p.26). Le trafic sur l'A6 à Limonest
pourrait donc doubler tout en conservant une certaine fluidité. Le
passage par l'A6 des flux de l'A89 ne devrait donc pas poser de
problèmes de saturation sur l'A6.
Depuis 1991, les flux de transports autoroutiers de l'ouest
lyonnais et plus généralement, de l'aire métropolitaine
lyonnaise progres sent, ce qui traduit une hausse des mobilités. La
hausse des mobilités reflète l'attraction croissante de Lyon. Les
flux les plus importants sont les flux Nord-Sud. Ils contournent Lyon par
l'Est. Ils créent ainsi un très fort déséquilibre
entre les flux de transports dans l'est lyonnais et ceux de l'ouest lyonnais.
Ce déséquilibre est aussi la conséquence du nombre de
voies autoroutières à l'Est et à l'Ouest. Une seule voie
autoroutière permet d'accéder à Lyon par l'ouest alors
qu'on en compte 2, plus le contournement, à l'Est. L'A89 viendra
atténuer ce déficit autoroutier de l'ouest. Certains axes, tels
que l'A47 ou l'A6 sous le tunnel de Fourvière se trouvent
saturés, ce qui rend l'accessibilité à Lyon très
difficile, malgré la présence de nombreuses voies
autoroutières. Le nombre de voies autoroutières est
peut-être même l'une des causes de l'asphyxie lyonnaise
étant donné qu'elles favorisent et incitent les
déplacements.
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