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Les flux de transports dans l'ouest lyonnais avant la construction de l'A89

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par sébastien PAILLER
Université Jean Monnet (Saint-Etienne) - Master 1 2007
  

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2- Les motifs de déplacements

Jusqu'à présent, nous avons observé comment s'organisent et se répartissent les flux de transports dans l'ouest lyonnais ainsi que leur coût. Nous allons maintenant nous maintenant nous pencher sur les moteurs de la mobilité dans l'ouest lyonnais en observant les motifs de déplacements.

2.1 : Les mobilités domicile-travail : premier motif de déplacement dans le Rhône
2.1.1 : Généralités sur les navettes domicile-travail en Rhône-Alpes

Dans un premier temps, nous allons aborder les motifs généraux de déplacements. L'INSEE, dans ses lettres des Novembre 2000 et de Septembre 2006, présente l'évolution des trajets domicile-travail et le lien entre la localisation des habitants et la présence d'équipements routiers.

En 1999, 63% des actifs de Rhône-Alpes travaillaient hors de leur commune de résidence alors qu'ils étaient 55% en 1990 et 40% en 1975. Le lieu de résidence n'est plus fonction du lieu de travail. La distance entre les deux tend à s'accroître. Dans les communes résidentielles de l'ouest lyonnais vivent de nombreux actifs de l'agglomération lyonnaise. Ainsi, de 1990 à 1999, la distance à vol d'oiseau parcourue par les actifs a augmenté de 10%. Les choix des lieux de résidence et de travail seraient désormais plus conditionnés par des critères de temps que de distance. L'accessibilité est un facteur qui introduit actuellement une différence importante entre les parties accidentées de l'ouest et l'est de Lyon dans la répartition des différents hommes et des activités (Lettre Insee, 2000). L'A89 sera une des clés de l'amélioration de l'accessibilité en diminuant les temps de parcours vers Lyon. Elle peut alors devenir une source de mobilités résidentielles vers l'ouest. En 1999, 10 500 Auvergnats travaillaient en Rhône-Alpes (Lettre Insee, 2000). Parmi eux, ceux qui se rendent dans les Monts du Lyonnais, à Lyon et à l'est de la région par la route ou l'autoroute bénéficieront d'un gain de temps grâce à l'A89.

Les trajets domicile-travail reflètent l'influence de l'agglomération lyonnaise. Les aires de déplacements domicile travail révèlent les contours de l'influence de Lyon sur l'ouest

lyonnais et l'agglomération de Saint-Etienne. La figure 44 présente les communes dont au moins 20% des actifs travaillent dans l'agglomération la plus proche.

Figure 44 : Communes dont au moins 20% des actifs travailent dans l'agglomération

Source : INSEE, Nov.2000

Depuis 1975, l'influence de l'agglomération lyonnaise croît de manière concentrique. Aujourd'hui, elle dépasse très largement les limites du département du Rhône à l'Est, ce n'est pas le cas à l'Ouest. En 1999, Tarare ne faisait pas partie des communes dont au moins 20% des actifs travaillent dans l'agglomération lyonnaise mais se trouvait à la limite de la zone d'influence de l'agglomération. Il est possible qu'en 2007 Tarare soit intégrée à cette zone d'influence. L'autre pôle de l'ouest lyonnais, l'Arbresle, était en revanche intégré à l'aire d'influence lyonnaise depuis 1975. L'extrémité Est du tracé de l'A89, La-Tour-de-Salvagny, est englobée dans l'agglomération lyonnaise. Cette carte montre que l'A89 traversera, jusqu'à Saint-Romain-de-Popey, des communes dont moins de 20% des actifs travaillent dans l'agglomération lyonnaise

Au Sud-Ouest, la zone d'influence de l'agglomération lyonnaise a atteint la limite du département et déborde même sur le département de la Loire. La zone d'influence stéphanoise quant à elle n'a pas tout à fait atteint cette même limite. Les habitants de cette zone limitrophe sont donc influencés presque équitablement pas les deux agglomérations. Toutefois, Givors et Grigny ont intégré le 1er Janvier 2007 la communauté d'agglomération du Grand-Lyon.

L'étalement vers le Sud-Ouest de l'agglomération lyonnaise et vers le Nord-Est de l'agglomération stéphanoise tend à créer une conurbation. L'étalement des deux agglomérations (périurbanisation) génère une hausse des mobilités.

2.1.2 : Premiers résultats de l'Enquête Ménage Déplacement

Une enquête ménage déplacement a été réalisée de novembre 2005 à avril 2006 sur l'ensemble de l'aire métropolitaine lyonnaise par le Syndicat mixte des Transports pour le Rhône et l'Agglomération Lyonnaise (SYTRAL). Elle concernait 460 communes et 1,9 millions d'habitants. Elle a recensé et décrit 90 000 déplacements. Voici la méthodologie de l'enquête :

Figure 45 : La méthodologie de l'enquête ménage déplacement

Les grands principes d'une méthodologie standard

- Les enquêtes portent sur un échantillon représentatif de la population

- Les enquêtes sont administrées lors d'interviews en face-à-face au domicile des personnes - Tous les membres du ménage, âgés de 5 ans et plus, sont interrogés individuellement - Tous les déplacements de la veille sont recensés et décrits précisément : durée, motif... - Seuls les jours ouvrables sont concernés

- Tous les modes de transport sont étudiés : marche à pied, deux-roues, transports en commun, voiture particulière.

Questionnaires complémentaires

En plus des questionnaires classiques des enquêtes ménages, un questionnaire complémentaire d'opinion est posé à une personne du ménage de plus de 16 ans, tirée au sort. Dans la présente enquête, ces questionnaires complémentaires étaient différents suivant les territoires. Des questionnaires spécifiques ont ainsi été passés sur l'agglomération lyonnaise, sur le Nord Isère, le Viennois, le Beaujolais et l'ensemble des autres secteurs périurbains.

Enquête ménage et enquête cordon

Les enquêtes ménages sont réalisées auprès des résidents d'un périmètre. Elles n'apportent donc aucune information sur les déplacements des personnes qui résident en dehors mais se déplacent dans le périmètre, ainsi que sur les flux de livraison et de marchandises. Elles sont donc complémentaires avec les enquêtes « cordon », comme celle réalisée en 2005 autour de l'agglomération lyonnaise par la Direction départementale de l'équipement du Rhône, qui permettent de mesurer tous les trafics routiers entrant et sortant d'un territoire.

Source : Sytral

Dans l'ouest lyonnais, l'étude s'arrête plus ou moins aux limites du Scot de l'ouest lyonnais et à celles du Beaujolais, autrement dit, aux communes de notre zone d'étude appartenant au département du Rhône. Les communes du département de la Loire n'ont pas participé à cette EMD. Les communes à l'est de Saint-Romain-de-Popey et Savigny sont incluses dans le Scot ouest lyonnais alors que celles à l'ouest sont intégrées au Scot du Beaujolais. Les résultats définitifs de l'enquête ne seront disponibles qu'en Juin 2007 et ne peuvent donc être intégrés à notre étude. Toutefois, le SYTRAL a déjà réalisé une synthèse des premiers résultats dont on peut tirer les conclusions suivantes :

- Deux déplacements sur trois concernent l'agglomération lyonnaise. 4,1 millions de déplacements se produisent dans l'agglomération, et près de 600 000 en échange avec elle. Cette intensité (67% du total des déplacements) est à mettre en corrélation avec le poids démographique de l'agglomération lyonnaise dans l'aire métropolitaine (64 %). Il existe un lien entre le poids démographique d'une commune ou d'une agglomération et le nombre de déplacements qu'elle émet, reçoit, supporte.

- Chaque habitant réalise en moyenne entre 3,9 déplacements par jour dans le Beaujolais (Tarare). Ce résultat est conforme aux grandes tendances nationales. Il consacre entre 57 et 80 minutes par jour en moyenne à ses déplacements

- Les TER et les cars assurent 4 % à 5 % des déplacements dans le Beaujolais, 1 à 2 % des déplacements sont effectués en deux-roues (vélo et deux roues motorisés). L'usage combiné des modes de transports (déplacements multimodaux) représente seulement 2% des déplacements.

- La moitié des déplacements sortant d'un Scot est un échange avec l'agglomération lyonnaise. Les échanges avec l'agglomération lyonnaise se font en moyenne à 85 % en voiture. Ceux effectués en car et en TER représentent, selon les liaisons, entre 6 et 12 %.

- Entre 16 h et 18 h, les déplacements sont nombreux, avec les retours du travail, de l'école, mais aussi pour tout autre motif. Une pointe très forte existe le matin, dans la tranche 8 h-9 h, surtout pour des déplacements liés au travail, aux études ou à l'accompagnement. La pointe d'usage des transports collectifs se situe plus tôt, entre 7 h et 8 h.

- La voiture est utilisée de façon prépondérante : elle assure 58 % du total des déplacements, 71 % des déplacements pour aller au travail, 70 % des accompagnements. Mais les différences sont très fortes entre les habitants de l'agglomération lyonnaise et les autres. La voiture est utilisée pour moins d'un déplacement sur deux par les habitants du Grand Lyon, mais pour les trois quarts de leurs déplacements par les habitants des autres secteurs de l'aire métropolitaine. C'est pour aller au travail que les habitants parcourent les distances les plus longues et qu'ils utilisent le plus la voiture (dans 71 % des cas). Ils s'en servent principalement en « solo ». Les habitants de l'ouest du département du Rhône effectuent en moyenne 27,7km par jour.

- L'usage des transports collectifs urbains est particulièrement développé dans le Grand Lyon (et encore plus dans Lyon et Villeurbanne). Cet usage est plus faible dans les autres agglomérations, qui disposent d'un réseau moins dense. Les femmes utilisent plus les transports collectifs que les hommes.

(SYTRAL)

Figure 46 : Les modes de transport de l'aire métropolitaine lyonnaise

4%

1%

1%

19%

2%

73%

voiture particulière

transports collectifs urbains

autres transports collectifs (TER)

deux roues

marche à pied

autres modes de transport

Source : Sytral

Le mode de transport le plus largement utilisé est la voiture particulière, elle permet d'effectuer les trois quarts des déplacements. Elle présente de nombreux avantages : elle permet de se rendre partout, offre un certain confort à l'usager, peut transporter 4 à 5 personnes en même temps... La marche à pied qui représente un cinquième des déplacements est un mode adapté aux déplacements de courte distance, de type urbains. Elle ne permet pas de réaliser de longs trajets entre l'ouest lyonnais et le centre de Lyon par exemple. Pour

effectuer ce trajet, ceux qui ne souhaitent pas utiliser leur voiture, ou ceux qui n'en disposent pas, utilisent à 4% des moyens de transports collectifs tels que le TER. Les transports collectifs urbains sont très peu utilisés car ils ne sont pas très développés en périphérie de Lyon et des villes comme Tarare ou l'Arbresle ne possèdent pas un réseau urbain de transports en communs très performant. Le vélo, de même que la marche à pied est essentiellement utilisé pour les courts trajets. La moto, qui permet d'être moins ralenti dans les embouteillages, expose son usager aux intempéries (les températures négatives de l'hiver dans les Monts du Tararois notamment n'incitent pas à circuler en deux-roues) et limite les chargements possibles.

Figure 47 : Les motifs de déplacements

accompagnement
16%

études 12%

loisirs

21%

autres 2%

achats services
25%

travail 24%

Source : Sytral

Les motifs de déplacements permettent de comprendre pourquoi la voiture est préférée à l'ensemble des autres modes de transports. On peut regrouper les motifs « travail » et « études » qui correspondent à des trajets réguliers contraints. A eux deux ils représentent 36% des motifs de déplacements. Ils ne nécessitent pas d'être effectués en voiture particulière. En revanche, les achats et services, qui occupent un quart des déplacements, sont plus aisés en voiture car ce mode de transport permet de transporter les produits achetés. Les loisirs représentent 21% des déplacements. Les loisirs sont souvent pratiqués le soir ou le week-end, à des horaires où les services de transports en communs sont moins performants. De plus, ils

demandent parfois de transporter du matériel encombrant, ce qui est peu évident en transports en commun. Une part importante des accompagnements, qui correspondent à 16% des déplacements, est constituée par les accompagnements d'enfants à l'école. La voiture est très utile car elle peut transporter plusieurs enfants, même en bas âge (ce qui est moins pratique en train ou en bus).

La figure 48 présente les mobilités engendrées pour se rendre au travail. Elle permet de constater le rôle résidentiel que joue l'ouest lyonnais à l'échelle de l'aire métropolitaine lyonnaise. En effet, il s'agit du secteur qui émet le plus de flux domicile-travail de toute l'aire métropolitaine lyonnaise. Le second pôle résidentiel est le nord de l'Isère. Sur cette figure sont aussi représentés les échanges entre le SCOT de l'ouest lyonnais et les SCOT du Beaujolais et des Rives du Rhône (ce type d'échange entre les autres SCOT de l'aire métropolitaine lyonnais n'est pas représenté car il n'apporte rien à notre réflexion). Ces échanges sont minimes par rapport à l'attrait qu'exerce Lyon sur les communes de l'ouest lyonnais.

Figure 48 : Les navettes domicile-travail dans l'aire métropolitaine lyonnaise

Source : Inter-Scot, DDE Rhône

2.2 : Etude de cas : la RN489

En 2005, une enquête cordon a été réalisée sur l'agglomération lyonnaise pour connaître les motifs de déplacements et les origines/destinations des usagers des routes. De nombreux postes d'enquêtes ont été disposés sur l'ensemble de l'agglomération lyonnaise dont un poste se trouvait à l'intersection de la RN7 et de la RN489, au Nord Ouest de Lyon, à proximité de la fin de l'A89 et de l'autoroute A6. Les enquêteurs interrogeaient les occupants des véhicules en direction de l'ouest. Les comptages ont été effectués du 7 septembre au 21 septembre 2005. La carte ci-dessous permet de localiser précisément le point d'enquête.

Figure 49 : Localisation du point d'enquête cordon sur la RN489

Source : Enquête cordon. Réalisation : Pailler.S (2007)

2.2.1 : Variation des flux durant la période d'observation

Nous aurions pu présenter les données chiffrées dans la partie dédiée aux comptages. Il est préférable de les indiquer ici afin de rendre plus lisibles les résultats. Le tableau cidessous présente le nombre de véhicules interrogés le Jeudi 15 Septembre 2005 (donc un jour ouvrable) et le nombre total de véhicules passant par le point de comptage.

Figure 50 : Comptages des véhicules et nombre d'enquêtes réalisées

 

Véhicules légers

Poids lourds

La-Tour-
de-
Salvagny
RN489/RN7

Moyenne
24H jours
ouvrables

Comptages de 6h à 20h

Interviews réalisées

Taux de sondage

Moyenne
24H jours
ouvrables

Comptages de 6h à 20h

Interviews réalisées

Taux de sondage

8122

7837

1894

24%

1164

821

249

30%

Source : DDE 69

96,5% des voitures circulent entre 6h et 20h alors que seulement 70,5% des poids lourds circulent sur cette même tranche horaire. De nombreux poids lourds préfèrent se déplacer de nuit car les conditions de circulation, notamment la fluidité du trafic, sont meilleures. De plus, les entreprises, magasins, surtout les centres commerciaux, sont approvisionnés durant la nuit ; des entreprises nécessitent de recevoir les marchandises avant l'ouverture de leurs portes et de leurs bureaux. Ainsi, près de 30% des poids lourds circulent entre 20h et 6h à La-Tour-de-Salvagny.

Sur l'ensemble des véhicules qui circulent sur la RN489, un quart des véhicules légers et près d'un tiers des poids lourds ont pu être interrogés. Ce taux permet une connaissance poche de la réalité des déplacements passant par la RN489, et plus globalement, des déplacements de la proche banlieue de l'ouest lyonnais.

La figure 51 ci-dessous permet de visualiser l'évolution du trafic au cours des 14 jours de sondages.

Figure 51 : Evolution quotidienne du trafic sur la RN489

12000

10000

4000

6000

2000

8000

0

Evolution quotidienne du trafic
du Mercredi 7 Septembre 2005 au Mardi 20 Septembre 2005
sur la RN489

Poids lourds

Tous les véhicules

Source : DDE69

Durant les 14 jours, 112 988 véhicules dont 14 261 poids lourds ont circulé sur la RN489. La part des poids lourds parmi le nombre total de véhicules est de 12,6%. Cette valeur correspond à la moyenne du trafic de poids lourds généralement constatée dans l'ouest lyonnais.

La moyenne journalière de ces 14 jours est de 8 070. Il s'agit là des véhicules quittant le Grand Lyon pour se rendre vers l'ouest. Si l'on se réfère aux chiffres observés dans les comptages des flux routiers, on se rend compte que la part des flux vers l'Ouest est légèrement plus faible que vers l'Est. En effet, en 2005, 21 766 véhicules circulaient sur la RN489 dans les deux sens. Ainsi, 13 696 véhicules (21 766-8 070) entraient dans l'agglomération lyonnaise durant cette même période. Le Grand Lyon attire plus de flux qu'il n'en émet.

Le jour qui connaît le trafic le plus chargé est le vendredi, aussi bien pour l'ensemble des véhicules que pour les poids lourds. Les départs en week-end, les personnes travaillant à Lyon et rentrant chez elles le week-end, l'obligation de rentrer pour les poids lourds car ils ne peuvent circuler du samedi 22h au dimanche 22h, sont les raisons de cette hausse du trafic le Vendredi. Par conséquent, le trafic est plus faible le week-end et le dimanche est le jour où le nombre véhicules en circulation est le moins élevé. Le lundi est lui aussi un jour où le trafic est élevé, car c'est le jour où l'activité économique reprend : les poids lourds bloqués le weekend repartent le lundi. Le trafic connaît un creux au milieu de la semaine.

2.2.2 : Les moyennes horaires du trafic

L'enquête cordon présente aussi l'avantage de connaître les moyennes horaires des flux de la RN489. Le tableau ci-dessous présente les moyennes horaires.

Figure 52 : Moyennes horaires du trafic sur la RN489

Moyennes horaires
Nombre de véhicules
RN489

Tous
véhicules

Poids lourds

% poids lourds

Période

336

42

12,5

Jours ouvrables

387

49

12,7

Jours ouvrables
7h/10h

440

60

13,6

Jours ouvrables
16h/19h

993

114

11,5

Trafic de nuit 22h/6h

59

6

10,2

Source : DDE69

Les moyennes horaires des flux de transports indiquent l'attraction du Grand Lyon. La fin de journée (16h/19h : 993 véhicules) connaît un trafic plus de deux fois supérieur au matin (7h/10h : 440 véhicules). Le soir, les actifs travaillant à Lyon et les personnes y ayant une activité retournent dans la commune où ils résident, dans l'ouest lyonnais. Les chauffeurs de poids lourds n'échappent pas à cette règle. Ils prennent la direction de l'ouest en fin de journée, pour y transporter les marchandises chargées dans la journée ou ramener le véhicule ou se rendre à leur domicile/dépôt lorsqu'ils sont vides (18% des poids lourds interrogés étaient vides).

2.2.3 : Les motifs de déplacements

Le tableau suivant présente le nombre d'occupant et les motifs de déplacements des véhicules légers.

Figure 53: Occupation des véhicules légers et motifs de déplacements sur la RN489

VL

Domicile /
Travail-Etudes

Travail-Etudes
/ Domicile

Affaires
professionnelles

Autre

Tous motifs

Nombre moyen
d'occupants

1,09

1,08

1,2

1,54

1,26

Part du motif

11%

27%

30%

32%

100%

Source : DD69

Les déplacements domicile-travail représentent 38% des déplacements. Si l'on ajoute les 30% concernés par des affaires professionnelles, 68% des déplacements sont effectués pour satisfaire à des besoins professionnels. La majorité des véhicules qui effectuent le trajet domicile-travail ne transportent qu'une personne. Le co-voiturage permet de transporter près de 300 personnes, soit 300 véhicules en moins sur la route. Pour les affaires professionnelles, les déplacements sont plus souvent effectués à au moins 2 personnes. Il peut s'agir de déplacements en réunion de membres d'une entreprise, de l'utilitaire d'un artisan transportant ses ouvriers... Les autres motifs de déplacements représentent 32% de l'ensemble des déplacements. Parmi ces motifs figurent la visite de la famille ou d'amis, l'accompagnement scolaire des enfants, les déplacements pour les loisirs, les achats... La nature de ces déplacements fait qu'ils sont souvent effectués à plusieurs.

Ainsi, les déplacements familiaux et amicaux s'effectuent plus facilement à plusieurs que les déplacements domicile-travail. Dans le cadre d'un trajet à plusieurs, les frais de déplacement

individuel sont minimisés, la voiture présente donc un réel avantage. A l'inverse, pour une personne seule, le transport automobile est plus onéreux que le transport ferroviaire par exemple (cf. les coûts de transports). Les déplacements domicile-travail effectués en voiture, en solo, sont ceux qui coûtent le plus à l'usager

L'analyse des motifs de déplacements prouve encore une fois l'attrait de l'agglomération lyonnaise. 27% des véhicules légers se rendent à leur domicile alors que seulement 11% (soit 2,5 fois moins) se rendent sur leur lieu d'activité. Rappelons que les chiffres concernent des flux d'orientation Est-Ouest, il s'agit donc de flux en provenance de l'agglomération lyonnaise et à destination de l'ouest lyonnais. La fonction de résidence des communes de la proche banlieue de l'ouest lyonnais est ici confirmée par les flux de transports.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle