2- Les motifs de déplacements
Jusqu'à présent, nous avons observé
comment s'organisent et se répartissent les flux de transports dans
l'ouest lyonnais ainsi que leur coût. Nous allons maintenant nous
maintenant nous pencher sur les moteurs de la mobilité dans l'ouest
lyonnais en observant les motifs de déplacements.
2.1 : Les mobilités domicile-travail : premier motif
de déplacement dans le Rhône 2.1.1 :
Généralités sur les navettes domicile-travail en
Rhône-Alpes
Dans un premier temps, nous allons aborder les motifs
généraux de déplacements. L'INSEE, dans ses lettres des
Novembre 2000 et de Septembre 2006, présente l'évolution des
trajets domicile-travail et le lien entre la localisation des habitants et la
présence d'équipements routiers.
En 1999, 63% des actifs de Rhône-Alpes travaillaient
hors de leur commune de résidence alors qu'ils étaient 55% en
1990 et 40% en 1975. Le lieu de résidence n'est plus fonction du lieu de
travail. La distance entre les deux tend à s'accroître. Dans les
communes résidentielles de l'ouest lyonnais vivent de nombreux actifs de
l'agglomération lyonnaise. Ainsi, de 1990 à 1999, la distance
à vol d'oiseau parcourue par les actifs a augmenté de 10%. Les
choix des lieux de résidence et de travail seraient désormais
plus conditionnés par des critères de temps que de distance.
L'accessibilité est un facteur qui introduit actuellement une
différence importante entre les parties accidentées de l'ouest et
l'est de Lyon dans la répartition des différents hommes et des
activités (Lettre Insee, 2000). L'A89 sera une des clés
de l'amélioration de l'accessibilité en diminuant les temps de
parcours vers Lyon. Elle peut alors devenir une source de mobilités
résidentielles vers l'ouest. En 1999, 10 500 Auvergnats travaillaient en
Rhône-Alpes (Lettre Insee, 2000). Parmi eux, ceux qui se rendent
dans les Monts du Lyonnais, à Lyon et à l'est de la région
par la route ou l'autoroute bénéficieront d'un gain de temps
grâce à l'A89.
Les trajets domicile-travail reflètent l'influence de
l'agglomération lyonnaise. Les aires de déplacements domicile
travail révèlent les contours de l'influence de Lyon sur
l'ouest
lyonnais et l'agglomération de Saint-Etienne. La figure 44
présente les communes dont au moins 20% des actifs travaillent dans
l'agglomération la plus proche.
Figure 44 : Communes dont au moins 20% des actifs
travailent dans l'agglomération
Source : INSEE, Nov.2000
Depuis 1975, l'influence de l'agglomération lyonnaise
croît de manière concentrique. Aujourd'hui, elle dépasse
très largement les limites du département du Rhône à
l'Est, ce n'est pas le cas à l'Ouest. En 1999, Tarare ne faisait pas
partie des communes dont au moins 20% des actifs travaillent dans
l'agglomération lyonnaise mais se trouvait à la limite de la zone
d'influence de l'agglomération. Il est possible qu'en 2007 Tarare soit
intégrée à cette zone d'influence. L'autre pôle de
l'ouest lyonnais, l'Arbresle, était en revanche intégré
à l'aire d'influence lyonnaise depuis 1975. L'extrémité
Est du tracé de l'A89, La-Tour-de-Salvagny, est englobée dans
l'agglomération lyonnaise. Cette carte montre que l'A89 traversera,
jusqu'à Saint-Romain-de-Popey, des communes dont moins de 20% des actifs
travaillent dans l'agglomération lyonnaise
Au Sud-Ouest, la zone d'influence de l'agglomération
lyonnaise a atteint la limite du département et déborde
même sur le département de la Loire. La zone d'influence
stéphanoise quant à elle n'a pas tout à fait atteint cette
même limite. Les habitants de cette zone limitrophe sont donc
influencés presque équitablement pas les deux
agglomérations. Toutefois, Givors et Grigny ont intégré le
1er Janvier 2007 la communauté d'agglomération du
Grand-Lyon.
L'étalement vers le Sud-Ouest de l'agglomération
lyonnaise et vers le Nord-Est de l'agglomération stéphanoise tend
à créer une conurbation. L'étalement des deux
agglomérations (périurbanisation) génère une hausse
des mobilités.
2.1.2 : Premiers résultats de l'Enquête
Ménage Déplacement
Une enquête ménage déplacement a
été réalisée de novembre 2005 à avril 2006
sur l'ensemble de l'aire métropolitaine lyonnaise par le Syndicat mixte
des Transports pour le Rhône et l'Agglomération Lyonnaise
(SYTRAL). Elle concernait 460 communes et 1,9 millions d'habitants. Elle a
recensé et décrit 90 000 déplacements. Voici la
méthodologie de l'enquête :
Figure 45 : La méthodologie de
l'enquête ménage déplacement
Les grands principes d'une méthodologie
standard
- Les enquêtes portent sur un échantillon
représentatif de la population
- Les enquêtes sont administrées lors d'interviews
en face-à-face au domicile des personnes - Tous les membres du
ménage, âgés de 5 ans et plus, sont interrogés
individuellement - Tous les déplacements de la veille sont
recensés et décrits précisément : durée,
motif... - Seuls les jours ouvrables sont concernés
- Tous les modes de transport sont étudiés : marche
à pied, deux-roues, transports en commun, voiture
particulière.
Questionnaires complémentaires
En plus des questionnaires classiques des enquêtes
ménages, un questionnaire complémentaire d'opinion est
posé à une personne du ménage de plus de 16 ans,
tirée au sort. Dans la présente enquête, ces questionnaires
complémentaires étaient différents suivant les
territoires. Des questionnaires spécifiques ont ainsi été
passés sur l'agglomération lyonnaise, sur le Nord Isère,
le Viennois, le Beaujolais et l'ensemble des autres secteurs
périurbains.
Enquête ménage et enquête cordon
Les enquêtes ménages sont réalisées
auprès des résidents d'un périmètre. Elles
n'apportent donc aucune information sur les déplacements des personnes
qui résident en dehors mais se déplacent dans le
périmètre, ainsi que sur les flux de livraison et de
marchandises. Elles sont donc complémentaires avec les enquêtes
« cordon », comme celle réalisée en 2005 autour de
l'agglomération lyonnaise par la Direction départementale de
l'équipement du Rhône, qui permettent de mesurer tous les trafics
routiers entrant et sortant d'un territoire.
|
Source : Sytral
Dans l'ouest lyonnais, l'étude s'arrête plus ou
moins aux limites du Scot de l'ouest lyonnais et à celles du Beaujolais,
autrement dit, aux communes de notre zone d'étude appartenant au
département du Rhône. Les communes du département de la
Loire n'ont pas participé à cette EMD. Les communes à
l'est de Saint-Romain-de-Popey et Savigny sont incluses dans le Scot ouest
lyonnais alors que celles à l'ouest sont intégrées au Scot
du Beaujolais. Les résultats définitifs de l'enquête ne
seront disponibles qu'en Juin 2007 et ne peuvent donc être
intégrés à notre étude. Toutefois, le SYTRAL a
déjà réalisé une synthèse des premiers
résultats dont on peut tirer les conclusions suivantes :
- Deux déplacements sur trois concernent
l'agglomération lyonnaise. 4,1 millions de déplacements se
produisent dans l'agglomération, et près de 600 000 en
échange avec elle. Cette intensité (67% du total des
déplacements) est à mettre en corrélation avec le poids
démographique de l'agglomération lyonnaise dans l'aire
métropolitaine (64 %). Il existe un lien entre le poids
démographique d'une commune ou d'une agglomération et le nombre
de déplacements qu'elle émet, reçoit, supporte.
- Chaque habitant réalise en moyenne entre 3,9
déplacements par jour dans le Beaujolais (Tarare). Ce résultat
est conforme aux grandes tendances nationales. Il consacre entre 57 et 80
minutes par jour en moyenne à ses déplacements
- Les TER et les cars assurent 4 % à 5 % des
déplacements dans le Beaujolais, 1 à 2 % des déplacements
sont effectués en deux-roues (vélo et deux roues
motorisés). L'usage combiné des modes de transports
(déplacements multimodaux) représente seulement 2% des
déplacements.
- La moitié des déplacements sortant d'un Scot
est un échange avec l'agglomération lyonnaise. Les
échanges avec l'agglomération lyonnaise se font en moyenne
à 85 % en voiture. Ceux effectués en car et en TER
représentent, selon les liaisons, entre 6 et 12 %.
- Entre 16 h et 18 h, les déplacements sont nombreux,
avec les retours du travail, de l'école, mais aussi pour tout autre
motif. Une pointe très forte existe le matin, dans la tranche 8 h-9 h,
surtout pour des déplacements liés au travail, aux études
ou à l'accompagnement. La pointe d'usage des transports collectifs se
situe plus tôt, entre 7 h et 8 h.
- La voiture est utilisée de façon
prépondérante : elle assure 58 % du total des
déplacements, 71 % des déplacements pour aller au travail, 70 %
des accompagnements. Mais les différences sont très fortes entre
les habitants de l'agglomération lyonnaise et les autres. La voiture est
utilisée pour moins d'un déplacement sur deux par les habitants
du Grand Lyon, mais pour les trois quarts de leurs déplacements par les
habitants des autres secteurs de l'aire métropolitaine. C'est pour aller
au travail que les habitants parcourent les distances les plus longues et
qu'ils utilisent le plus la voiture (dans 71 % des cas). Ils s'en servent
principalement en « solo ». Les habitants de l'ouest du
département du Rhône effectuent en moyenne 27,7km par jour.
- L'usage des transports collectifs urbains est
particulièrement développé dans le Grand Lyon (et encore
plus dans Lyon et Villeurbanne). Cet usage est plus faible dans les autres
agglomérations, qui disposent d'un réseau moins dense. Les femmes
utilisent plus les transports collectifs que les hommes.
(SYTRAL)
Figure 46 : Les modes de transport de l'aire
métropolitaine lyonnaise
4%
1%
1%
19%
2%
73%
voiture particulière
transports collectifs urbains
autres transports collectifs (TER)
deux roues
marche à pied
autres modes de transport
Source : Sytral
Le mode de transport le plus largement utilisé est la
voiture particulière, elle permet d'effectuer les trois quarts des
déplacements. Elle présente de nombreux avantages : elle permet
de se rendre partout, offre un certain confort à l'usager, peut
transporter 4 à 5 personnes en même temps... La marche à
pied qui représente un cinquième des déplacements est un
mode adapté aux déplacements de courte distance, de type urbains.
Elle ne permet pas de réaliser de longs trajets entre l'ouest lyonnais
et le centre de Lyon par exemple. Pour
effectuer ce trajet, ceux qui ne souhaitent pas utiliser leur
voiture, ou ceux qui n'en disposent pas, utilisent à 4% des moyens de
transports collectifs tels que le TER. Les transports collectifs urbains sont
très peu utilisés car ils ne sont pas très
développés en périphérie de Lyon et des villes
comme Tarare ou l'Arbresle ne possèdent pas un réseau urbain de
transports en communs très performant. Le vélo, de même que
la marche à pied est essentiellement utilisé pour les courts
trajets. La moto, qui permet d'être moins ralenti dans les
embouteillages, expose son usager aux intempéries (les
températures négatives de l'hiver dans les Monts du Tararois
notamment n'incitent pas à circuler en deux-roues) et limite les
chargements possibles.
Figure 47 : Les motifs de
déplacements
accompagnement 16%
études 12%
loisirs
21%
autres 2%
achats services 25%
travail 24%
Source : Sytral
Les motifs de déplacements permettent de comprendre
pourquoi la voiture est préférée à l'ensemble des
autres modes de transports. On peut regrouper les motifs « travail »
et « études » qui correspondent à des trajets
réguliers contraints. A eux deux ils représentent 36% des motifs
de déplacements. Ils ne nécessitent pas d'être
effectués en voiture particulière. En revanche, les achats et
services, qui occupent un quart des déplacements, sont plus aisés
en voiture car ce mode de transport permet de transporter les produits
achetés. Les loisirs représentent 21% des déplacements.
Les loisirs sont souvent pratiqués le soir ou le week-end, à des
horaires où les services de transports en communs sont moins
performants. De plus, ils
demandent parfois de transporter du matériel
encombrant, ce qui est peu évident en transports en commun. Une part
importante des accompagnements, qui correspondent à 16% des
déplacements, est constituée par les accompagnements d'enfants
à l'école. La voiture est très utile car elle peut
transporter plusieurs enfants, même en bas âge (ce qui est moins
pratique en train ou en bus).
La figure 48 présente les mobilités
engendrées pour se rendre au travail. Elle permet de constater le
rôle résidentiel que joue l'ouest lyonnais à
l'échelle de l'aire métropolitaine lyonnaise. En effet, il s'agit
du secteur qui émet le plus de flux domicile-travail de toute l'aire
métropolitaine lyonnaise. Le second pôle résidentiel est le
nord de l'Isère. Sur cette figure sont aussi représentés
les échanges entre le SCOT de l'ouest lyonnais et les SCOT du Beaujolais
et des Rives du Rhône (ce type d'échange entre les autres SCOT de
l'aire métropolitaine lyonnais n'est pas représenté car il
n'apporte rien à notre réflexion). Ces échanges sont
minimes par rapport à l'attrait qu'exerce Lyon sur les communes de
l'ouest lyonnais.
Figure 48 : Les navettes domicile-travail dans l'aire
métropolitaine lyonnaise
Source : Inter-Scot, DDE Rhône
2.2 : Etude de cas : la RN489
En 2005, une enquête cordon a été
réalisée sur l'agglomération lyonnaise pour
connaître les motifs de déplacements et les origines/destinations
des usagers des routes. De nombreux postes d'enquêtes ont
été disposés sur l'ensemble de l'agglomération
lyonnaise dont un poste se trouvait à l'intersection de la RN7 et de la
RN489, au Nord Ouest de Lyon, à proximité de la fin de l'A89 et
de l'autoroute A6. Les enquêteurs interrogeaient les occupants des
véhicules en direction de l'ouest. Les comptages ont été
effectués du 7 septembre au 21 septembre 2005. La carte ci-dessous
permet de localiser précisément le point d'enquête.
Figure 49 : Localisation du point d'enquête
cordon sur la RN489
Source : Enquête cordon. Réalisation :
Pailler.S (2007)
2.2.1 : Variation des flux durant la période
d'observation
Nous aurions pu présenter les données
chiffrées dans la partie dédiée aux comptages. Il est
préférable de les indiquer ici afin de rendre plus lisibles les
résultats. Le tableau cidessous présente le nombre de
véhicules interrogés le Jeudi 15 Septembre 2005 (donc un jour
ouvrable) et le nombre total de véhicules passant par le point de
comptage.
Figure 50 : Comptages des véhicules et
nombre d'enquêtes réalisées
|
Véhicules légers
|
Poids lourds
|
La-Tour- de- Salvagny RN489/RN7
|
Moyenne 24H jours ouvrables
|
Comptages de 6h à 20h
|
Interviews réalisées
|
Taux de sondage
|
Moyenne 24H jours ouvrables
|
Comptages de 6h à 20h
|
Interviews réalisées
|
Taux de sondage
|
8122
|
7837
|
1894
|
24%
|
1164
|
821
|
249
|
30%
|
Source : DDE 69
96,5% des voitures circulent entre 6h et 20h alors que
seulement 70,5% des poids lourds circulent sur cette même tranche
horaire. De nombreux poids lourds préfèrent se déplacer de
nuit car les conditions de circulation, notamment la fluidité du trafic,
sont meilleures. De plus, les entreprises, magasins, surtout les centres
commerciaux, sont approvisionnés durant la nuit ; des entreprises
nécessitent de recevoir les marchandises avant l'ouverture de leurs
portes et de leurs bureaux. Ainsi, près de 30% des poids lourds
circulent entre 20h et 6h à La-Tour-de-Salvagny.
Sur l'ensemble des véhicules qui circulent sur la
RN489, un quart des véhicules légers et près d'un tiers
des poids lourds ont pu être interrogés. Ce taux permet une
connaissance poche de la réalité des déplacements passant
par la RN489, et plus globalement, des déplacements de la proche
banlieue de l'ouest lyonnais.
La figure 51 ci-dessous permet de visualiser l'évolution
du trafic au cours des 14 jours de sondages.
Figure 51 : Evolution quotidienne du trafic sur la
RN489
12000
10000
4000
6000
2000
8000
0
Evolution quotidienne du trafic du Mercredi 7
Septembre 2005 au Mardi 20 Septembre 2005 sur la RN489
Poids lourds
Tous les véhicules
Source : DDE69
Durant les 14 jours, 112 988 véhicules dont 14 261
poids lourds ont circulé sur la RN489. La part des poids lourds parmi le
nombre total de véhicules est de 12,6%. Cette valeur correspond à
la moyenne du trafic de poids lourds généralement
constatée dans l'ouest lyonnais.
La moyenne journalière de ces 14 jours est de 8 070. Il
s'agit là des véhicules quittant le Grand Lyon pour se rendre
vers l'ouest. Si l'on se réfère aux chiffres observés dans
les comptages des flux routiers, on se rend compte que la part des flux vers
l'Ouest est légèrement plus faible que vers l'Est. En effet, en
2005, 21 766 véhicules circulaient sur la RN489 dans les deux sens.
Ainsi, 13 696 véhicules (21 766-8 070) entraient dans
l'agglomération lyonnaise durant cette même période. Le
Grand Lyon attire plus de flux qu'il n'en émet.
Le jour qui connaît le trafic le plus chargé est
le vendredi, aussi bien pour l'ensemble des véhicules que pour les poids
lourds. Les départs en week-end, les personnes travaillant à Lyon
et rentrant chez elles le week-end, l'obligation de rentrer pour les poids
lourds car ils ne peuvent circuler du samedi 22h au dimanche 22h, sont les
raisons de cette hausse du trafic le Vendredi. Par conséquent, le trafic
est plus faible le week-end et le dimanche est le jour où le nombre
véhicules en circulation est le moins élevé. Le lundi est
lui aussi un jour où le trafic est élevé, car c'est le
jour où l'activité économique reprend : les poids lourds
bloqués le weekend repartent le lundi. Le trafic connaît un creux
au milieu de la semaine.
2.2.2 : Les moyennes horaires du trafic
L'enquête cordon présente aussi l'avantage de
connaître les moyennes horaires des flux de la RN489. Le tableau
ci-dessous présente les moyennes horaires.
Figure 52 : Moyennes horaires du trafic sur la
RN489
Moyennes horaires Nombre de véhicules RN489
|
Tous véhicules
|
Poids lourds
|
% poids lourds
|
Période
|
336
|
42
|
12,5
|
Jours ouvrables
|
387
|
49
|
12,7
|
Jours ouvrables 7h/10h
|
440
|
60
|
13,6
|
Jours ouvrables 16h/19h
|
993
|
114
|
11,5
|
Trafic de nuit 22h/6h
|
59
|
6
|
10,2
|
Source : DDE69
Les moyennes horaires des flux de transports indiquent
l'attraction du Grand Lyon. La fin de journée (16h/19h : 993
véhicules) connaît un trafic plus de deux fois supérieur au
matin (7h/10h : 440 véhicules). Le soir, les actifs travaillant à
Lyon et les personnes y ayant une activité retournent dans la commune
où ils résident, dans l'ouest lyonnais. Les chauffeurs de poids
lourds n'échappent pas à cette règle. Ils prennent la
direction de l'ouest en fin de journée, pour y transporter les
marchandises chargées dans la journée ou ramener le
véhicule ou se rendre à leur domicile/dépôt
lorsqu'ils sont vides (18% des poids lourds interrogés étaient
vides).
2.2.3 : Les motifs de déplacements
Le tableau suivant présente le nombre d'occupant et les
motifs de déplacements des véhicules légers.
Figure 53: Occupation des véhicules
légers et motifs de déplacements sur la RN489
VL
|
Domicile / Travail-Etudes
|
Travail-Etudes / Domicile
|
Affaires professionnelles
|
Autre
|
Tous motifs
|
Nombre moyen d'occupants
|
1,09
|
1,08
|
1,2
|
1,54
|
1,26
|
Part du motif
|
11%
|
27%
|
30%
|
32%
|
100%
|
Source : DD69
Les déplacements domicile-travail représentent
38% des déplacements. Si l'on ajoute les 30% concernés par des
affaires professionnelles, 68% des déplacements sont effectués
pour satisfaire à des besoins professionnels. La majorité des
véhicules qui effectuent le trajet domicile-travail ne transportent
qu'une personne. Le co-voiturage permet de transporter près de 300
personnes, soit 300 véhicules en moins sur la route. Pour les affaires
professionnelles, les déplacements sont plus souvent effectués
à au moins 2 personnes. Il peut s'agir de déplacements en
réunion de membres d'une entreprise, de l'utilitaire d'un artisan
transportant ses ouvriers... Les autres motifs de déplacements
représentent 32% de l'ensemble des déplacements. Parmi ces motifs
figurent la visite de la famille ou d'amis, l'accompagnement scolaire des
enfants, les déplacements pour les loisirs, les achats... La nature de
ces déplacements fait qu'ils sont souvent effectués à
plusieurs.
Ainsi, les déplacements familiaux et amicaux
s'effectuent plus facilement à plusieurs que les déplacements
domicile-travail. Dans le cadre d'un trajet à plusieurs, les frais de
déplacement
individuel sont minimisés, la voiture présente
donc un réel avantage. A l'inverse, pour une personne seule, le
transport automobile est plus onéreux que le transport ferroviaire par
exemple (cf. les coûts de transports). Les déplacements
domicile-travail effectués en voiture, en solo, sont ceux qui
coûtent le plus à l'usager
L'analyse des motifs de déplacements prouve encore une
fois l'attrait de l'agglomération lyonnaise. 27% des véhicules
légers se rendent à leur domicile alors que seulement 11% (soit
2,5 fois moins) se rendent sur leur lieu d'activité. Rappelons que les
chiffres concernent des flux d'orientation Est-Ouest, il s'agit donc de flux en
provenance de l'agglomération lyonnaise et à destination de
l'ouest lyonnais. La fonction de résidence des communes de la proche
banlieue de l'ouest lyonnais est ici confirmée par les flux de
transports.
|